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Politique Publié le samedi 28 mai 2011 | Nord-Sud

Refus du clan Koulibaly d’entrer au gouvernement : Ce que va faire Ouattara

© Nord-Sud Par Emma
Application des recommandations de l`Union africaine: les partisans de Gbagbo rejettent la main tendue de la majorité présidentielle
Mercredi 25 mai 2011. Abidjan. Siège du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd), à Cocody. Mamadou Koulibaly, président par intérim du Front populaire ivoirien (FPI) anime une réunion du comité central élargi au CNRD
La politique de la surenchère, engagée par la direction intérimaire du Front populaire ivoirien (Fpi) de Mamadou Koulibaly, ouvre la voie au recrutement direct des cadres de l’ancien régime désireux de travailler avec Alassane Ouattara.


Malgré le refus poli de sa direction intérimaire d’entrer, dans le contexte actuel, dans le gouvernement d’union nationale, le Front populaire ivoirien (Fpi) siégera d’une manière ou d’une autre dans la prochaine équipe gouvernementale. Aucune menace sérieuse ne plane donc sur le prochain gouvernement d’Alassane Ouattara. Car, ce sont bien des cadres de l’ancien parti au pouvoir qui ont décidé de frapper, de leur propre chef, à la porte du gouvernement d’union nationale. Leur tractation, dans ce sens, avait commencé avant la réunion du comité central du Fpi, mercredi dernier. Et, en dépit du non qui l’a emporté, ces ministrables continuent de plaider pour la réconciliation nationale, à travers le gouvernement d’union. Pour l’instant, ces ‘’Refondateurs’’ qui veulent rompre avec la politique jusque-là pratiquée par l’aile dure de leur parti, entendent mener leurs opérations de charme sans tambours, ni trompette. Une posture qui n’enlève rien à leur détermination à prendre, par ricochet, le-dessus dans la guerre de positionnement qui se joue par ailleurs dans cette entrée au gouvernement. Dans ces conditions, ce sont deux schémas qui s’offrent à Alassane Ouattara. Soit, il décide de donner une suite aux exigences du clan de Mamadou Koulibaly, au nom du respect de la ‘’légalité constitutionnelle’’ au Fpi. Et là, il est contraint d’engager avec la direction intérimaire de l’ancien parti au pouvoir, des négociations aux issues incertaines, pour la formation de son gouvernement. Le risque qui s’attache à cette option, c’est la possibilité de voir la formation du gouvernement s’enliser. Surtout que dans le panier des revendications posées par Mamadou Koulibaly, figure, entre autres, la remise en liberté de Laurent Gbagbo et de tous les dignitaires de l’ancien régime, incarcérés ou en résidence surveillée.

La seconde possibilité qui s’offre au nouveau président de la République, c’est d’accorder une oreille attentive aux démarches des modérés du Fpi qui veulent entrer au gouvernement, sans conditions. Et là, le nouvel exécutif contournera la direction des ‘’frontistes’’, pour nommer les personnes jugées aptes à figurer dans le gouvernement d’union nationale.
Selon toute évidence, c’est vers ce schéma que risque de s’orienter Alassane Ouattara qui tient à voir son prochain gouvernement formé, au plus tard à la mi-juin. Mais, au-delà de cette exigence de date, M. Ouattara n’a jamais fait de mystère sur son désir de ‘’recruter’’ des cadres, compétents, intègres et, surtout, modérés. In fine, c’est donc la direction intérimaire du Fpi, incarnée par M. Koulibaly qui pourrait sortir perdante de la surenchère qu’elle a engagée avec le pouvoir d’Alassane Ouattara. A vouloir gagner gros, on perd toujours. Au nombre des cadres du Fpi qui ne veulent pas se soumettre à Mamadou Koulibaly, la rumeur abidjanaise continue de citer pêle-mêle, Sylvain Miaka Ouréto, secrétaire général du parti à la rose, Eugène Djué, ancien membre de la ‘’galaxie patriotique’’, Michel Amani N’Guessan, ancien ministre de l’Education nationale puis de la Défense dans les derniers gouvernements de Laurent Gbagbo.

Marc Dossa
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