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Économie Publié le mercredi 1 juin 2011 | Nord-Sud

Fin de mission des bailleurs de fonds à Abidjan : Le président Ouattara récolte plus de 235 milliards Fcfa

© Nord-Sud Par Republicoftogo.com
Relance Economique - La Cote d`Ivoire participe aux Assemblées de printemps organisées conjointement par le FMI et la Banque mondiale à Washington
(de Droite a gauche) Mabri Toikeuse, ministre du Plan et développement, Dominique Strauss Kahn (Directeur General du FMI) et Charles Koffi DIBY, ministre de l`economie et des finances lors de la rencontre de la delegation ivoirienne avec la Direction Generale du FMI pour la relance des programmes économiques avec la Cote d`Ivoire
Les institutions financières multilatérales veulent conclure avec le gouvernement ivoirien un accord relatif au programme de relance économique appuyé par la Facilité de crédit rapide. La moisson s’annonce bonne.

Après quelques mois de flottement, la lune de miel entre la Côte d’Ivoire et la communauté financière reprend. Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mardi son intention de reprendre son aide en faveur d’Abidjan en mettant à sa disposition environ 65 milliards Fcfa courant juillet. De son côté, la Banque mondiale envisage de débloquer 45 milliards Fcfa. Quant à la Banque africaine de développement (BAD), elle se montre beaucoup plus débonnaire. Dès aujourd’hui déjà, son conseil d’administration va se prononcer sur le décaissement de 77 milliards destinés à soulager les finances publiques, dans le cadre de son plan d’urgence. En marge des assemblées annuelles prévues en septembre à Lisbonne, l’institution financière panafricaine se propose également d’affecter 18 milliards Fcfa au carrefour de l’Indénié tandis que le projet du troisième pont recevra 30 milliards Fcfa. Le montant global des sommes à octroyer au plus tard en septembre avoisine les 235 milliards Fcfa. «Les autorités ivoiriennes et notre délégation se sont entendus sur un ensemble de politiques macroéconomiques à mettre en œuvre durant le reste de l’année 2011, en vue de relancer l’économie du pays. Ces politiques pourraient être appuyées par la Facilité de crédit rapide (FCR) », a déclaré le chef de mission, Doris Ross. Sur ce chantier, les perspectives fondent plutôt à l’optimisme. En effet, le programme économique mis en route avant la crise est parvenu globalement à stabiliser l’économie ivoirienne, à rétablir les relations avec les créanciers extérieurs et à enregistrer des progrès sur un certain nombre de réformes structurelles. Mais que de gâchis causés par la panne de la centrale électrique d’Azito et la baisse de la production de pétrole du fait de la crise. Un tableau davantage érodé par les conséquences des évènements post-électoraux : restrictions commerciales contre les principaux ports, fermeture quasi-totale du système bancaire, pillage à grande échelle sur l’outil de production et sur les biens privés.

Fournisseurs,

40 milliards pour vous !
Mais aujourd’hui, avec la réouverture progressive des banques, l’Etat a emprunté la voie de la relance économique même si la sécurité demeure encore une préoccupation majeure. Les autorités tablent sur une contraction de l’activité économique de 6,3 % en 2011. Des prévisions ambitieuses au regard du contexte, selon Mme Ross. La priorité immédiate du gouvernement étant la relance économique. Dès ce mois, affirme le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, 40 milliards vont être payés aux opérateurs au titre des arriérés intérieurs. A cette fin, la politique budgétaire pour le reste de l’année doit trouver l’équilibre entre, d’une part, un allègement fiscal pour soutenir l’activité du secteur et favoriser la reprise, et d’autre part, le besoin de financer le fonctionnement de l’Etat. D’ores et déjà, le gouvernement a réduit certains impôts et s’efforce de préserver la stabilité des prix de l’électricité et des produits pétroliers à travers d’importantes subventions et des dépenses fiscales. L’appui budgétaire des donateurs bilatéraux et multilatéraux devrait être suffisant pour couvrir la majeure partie du déficit. Néanmoins, il est peu probable que cet appui permette d’honorer les engagements substantiels au titre du service de la dette extérieure, pour l’année en cours, due aux créanciers bilatéraux publics et privés.


Lanciné Bakayoko


Clignotants presque… au vert
Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a accordé hier, à sa résidence de la Riviera Golf, une audience à la mission conjointe-tripartite du Fonds monétaire international (Fmi), de la Banque mondiale (Bm) et de la Banque africaine de développement (Bad) pour faire le point de la situation économique du pays fortement mise à mal par les effets pervers de la crise post-électorale. «On a parlé du travail qui a été fait pendant ces deux semaines de la mission conjointe du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (Bad) avec nos collègues du ministère de l’Economie et des Finances et des autres ministères sur le programme économique de la Côte d’Ivoire pour 2011», a confié Mme Doris Ross, chef de la mission à sa sortie. Selon elle, il s’agissait principalement de voir comment gérer le pays dans une situation de sortie de crise après les dégâts très importants causés et qui ont un impact sur l’activité économique. Pour elle, l’objectif des institutions monétaires est de booster également la relance économique. Le gouvernement ivoirien a d’ailleurs prévu certaines mesures pour favoriser cette relance. Et, ces mesures qui concernent notamment les allègements fiscaux, l’aide financière initiale, les paiements de salaires et arriérés de salaires, a-t-elle indiqué, rentrent dans le cadre de ce programme économique. Elles ont permis «de réinjecter de la liquidité et de redémarrer l’activité aussitôt que possible». Au dire de Mme Ross, l’autre problématique est de savoir comment gérer les prochains mois. «Cette année, l’assistance et l’appui de l’extérieur vont être très importants. Mais, c’est une situation temporaire et il faut vraiment que l’activité économique retrouve une nouvelle dynamique pour l’avenir», a insisté la chef de délégation. Etaient présents également à cette rencontre pour la partie ivoirienne, le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby et son homologue du Plan et du Développement, Albert Mabri Toikeusse.

Cissé Cheick Ely


Immobilier

Les promoteurs plaident pour une baisse des charges


Rigidité juridique, problèmes de gestion foncière, charges importantes et taux de rentabilité faibles …. sont autant de dysfonctionnements qui fâchent les promoteurs immobiliers. Face à toutes ces difficultés, le président de la Chambre nationale des promoteurs- constructeurs immobiliers de Côte d’Ivoire (CNPCI-CI)), Vassidiki Diabaté, réclame l’intervention de l’Etat. Il interpelle aussi sur la nécessité d’aider au financement et de rendre flexible la fiscalité. En effet, les promoteurs privés s’accordent sur la lourdeur des charges fiscales immobilières qui étouffent indéniablement. Ces nombreuses charges « participent à la flambée des prix de l’immobilier », affirme-t-il. D’où l’intérêt de revoir la législation et d’encadrer les relations entre les acquéreurs et les promoteurs parti culièrement dans le domaine de l’achèvement des projets. En ce qui concerne la reconstruction post-électorale, «nous voulons proposer notre disponibilité notamment dans la réhabilitation des casernes, des commissariats, des bâtiments publics. Nous voulons surtout faire des propositions concrètes et objectives au gouvernement pour l’assainissement et la modernisation de notre secteur d’activité», a déclaré M. Diabaté, expliquant sa volonté d’obtenir des garanties de la part de l’Etat. Il a également plaidé en faveur de mé canismes rigoureux qui pourraient venir à bout de la spéculation et de la flambée des prix des logements. D’après M. Diabaté, ces mesures devraient offrir à la promotion immobilière un champ d’actions plus large que le cadre actuel et de procéder à une mise à niveau, voire à une véritable refonte du dispositif au regard de l’importance de l’activité dans le but d’une plus grande mobilisation des moyens publics et privés.

L.B

Port de Conakry

Bolloré-Getma : la bataille juridique s’engage

Une bataille juridique en perspective. Le groupe français Bolloré, détenteur de la concession du port de Conakry en Guinée, va devoir publier le texte de ce contrat à son rival Getma International qui conteste la résiliation de la convention qu’il avait signée en 2008, a annoncé Getma, dans un communiqué. Le tribunal de commerce de Nanterre, en région parisienne, a ordonné le 26 mai à Bolloré de communiquer à Getma (groupe NCT Necotrans) la nouvelle convention de concession du port de Conakry, sous peine de devoir payer 6,5 millions de Fcfa (10.000 euros) par jour de retard, selon le groupe. «Nous prenons acte de la décision du tribunal de commerce de Nanterre, a déclaré un porte-parole de Bolloré à l’AFP, qui a assuré que nous communiquerons les documents demandés». En effet, le nouveau régime d’Alpha Condé, élu président en novembre 2010, a dé noncé le 9 mars, la concession du terminal à conteneurs du port de Conakry octroyée en 2008 pour une durée de 25 ans à Getma International, l’accusant d’avoir failli à ses obligations et l’a confiée au groupe Bolloré quelques jours plus tard. En mars, Getma a porté plainte à Paris pour corruption internationale contre la décision du gouvernement guinéen, accusant notamment Vincent Bolloré, le PDG du groupe éponyme, d’avoir financé la campagne électorale d’Alpha Condé via l’agence de communication Euro RSCG. Getma estime avoir été évincé sans raison du port de Conakry. Surtout qu’il dit avoir y réalisé plus de 19 milliards de FCfa (30 millions d’euros) d’investissements. Le groupe indique qu’il prendra connaissance avec la plus grande attention de la nouvelle convention récemment signée par Bolloré et qu’il demandera devant le tribunal de commerce de Nanterre l’indemnisation du préjudice qu’elle a subi du fait de la concurrence déloyale du groupe Bolloré qui, par force, s’est emparé de ses locaux et de son matériel portuaire.

C.C.E. avec Afp
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