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Politique Publié le vendredi 3 juin 2011 | Soir Info

Formation du gouvernement : Tout ce qui s’est passé.

© Soir Info Par Nathan KONE
Politique nationale: Le nouveau gouvernement comporte 36 membres
Mercredi 01 Juin 2010. Abidjan Plateau, le Secretaire general du gouvernement Amadou Gon Coulibaly annonce les 36 membres du nouveau gouvernement
Le gouvernement Alassane Ouattara a été rendu le 1er juin 2011. Une équipe de 36 membres dont l’accouchement s’est fait « par césarienne », relativement aux difficiles tractations qui ont été menées, notamment, entre le Front populaire ivoirien ( Fpi) et le Premier Guillaume Soro. Le président de la République, Alassane Ouattara, voulait d’un gouvernement d’union nationale. Il va se contenter, en tout cas, jusqu’aux élections législatives, d’une équipe gouvernementale qui marchera, du point de vue des sensibilités politiques, d’une seule patte… sans le Fpi. Le Parti ivoirien des Travailleurs ( Pit), l’autre parti de la Gauche démocratique est aussi absent, au grand étonnement des observateurs de la vie politique ivoirienne. Ce d’autant que le Pit s’était rangé du côté du Rhdp, au plus fort de la crise post-électorale. Face à ce qu’il leur apparaissait comme un chantage des partisans de Laurent Gbagbo, certains cadres du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix ( Rhdp) ont choisi de serrer la vis au Fpi… Le Front populaire ivoirien ( Fpi), dont certains dirigeants sont assignés en « résidences » et d’autres dans des camps militaires du Nord, ayant décliné l’offre. Les négociations avec la direction de ce parti ont fini en eau de boudin… Le Rassemblement des républicains ( Rdr) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( Pdci) de Konan Bédié, feront, pour ainsi dire, les seules hirondelles du nouveau printemps politique de Côte d’Ivoire en se taillant la part du lion, avec, notamment, 22 des 36 portefeuilles ministériels. Ces deux poids lourds se sont attribué 4 des 5 ministères d’Etat. Cette nouvelle équipe, qui devrait être remplacée, après les législatives, a pris tout le monde à revers, d’abord, par le nombre pléthorique de 36 membres et par l’entrée des personnes plus ou moins connues du grand public. Le président du Pdci, Aimé Henri Konan Bédié que Soro Guillaume a rencontré dans son fief de Daoukro avant-hier a plutôt préféré un mixage, voire un maillage, des technocrates et la vieille garde du parti, sacrifiant, du coup la jeune génération montante. Pour un parti qui se veut conservateur, Daniel Kablan Duncan ne pouvait qu’être un bon choix. Tout s’est joué, pour les ministrables du Pdci à Daoukro, quand le chef du gouvernement s’y est rendu pour soumettre la liste définitive au président de ce parti. C’est là que le sort de certains qui avaient pourtant été annoncés par la presse, a été scellé. C’est le cas, par exemple de l’ancien ministre des affaires étrangères Gervais Kacou. Cet ancien ambassadeur de la Côte d’Ivoire en France a été remplacé par Daniel Kablan Duncan, ancien Premier ministre de Konan Bédié. Kablan Duncan, aujourd’hui ministre d’Etat est en pôle position pour remplacer Soro Guillaume à la Primature après les législatives. Il en a été de même pour le Dr Aka Aouélé, pressenti à un poste ministériel, mais qui n’aurait pas été de sa convenance, de sorte qu’il aurait, selon nos sources, « décliné » l’offre. Le ministère de la santé et de la lutte contre le Sida est donc revenu au Professeur Thérèse Aya N’Dri Yoman « une protégée » de Charles Konan Banny, président de la commission « dialogue, vérité et réconciliation ». Les choix des ministres Pdci ont été, selon nos sources, opérés, personnellement par le président Henri Konan Bédié, qui se serait montré « inflexible », tant sur les porte-feuilles que sur les personnes qui doivent les occuper. Tout comme il a tenu à la géopolitique. C’est ainsi que Dagobert Banzio dans le Moyen-Cavaly, Daniel Kablan Duncan au sud, Patrick Achi dans le sud-est, Thérèse Aya N’Dri-Yoman dans le sud, et Mme Raymonde Goudou Coffie dans le centre, ainsi que Remi Kouadio Allah. Il faut rappeler que le Front Populaire Ivoirien ( Fpi) dont les dirigeants sont détenus avait conditionné son entrée au gouvernement par la libération de ses dirigeants détenus, y compris Laurent Gbagbo, son épouse, qui font l’objet de procédure judiciaire.
Armand B. DEPEYLA
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