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International Publié le lundi 6 juin 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Editorial : DSK à nouveau à la une cette semaine

Cette semaine s’annonce avec l’affaire DSK qui reprend ses droits à la une de l’actualité.

L'ancien patron du Fonds monétaire international (FMI), a été arrêté le 14 mai dernier alors qu'il s'apprêtait à partir pour la France. Dominique Strauss-Kahn rejette «avec la plus grande fermeté» les accusations de tentative de viol et d'agression sexuelle à l'encontre d'une femme de chambre de l'hôtel Sofitel. Ses avocats, Benjamin Brafman et William Taylor, deux ténors du barreau de New York, ont assuré hier encore qu'il va plaider non-coupable ce lundi, lors de l'audience formelle de lecture de l'acte d'accusation, appelée «arraignment» en droit américain. En face, les deux avocats trouveront Cyril Vance Junior, le procureur de New York, qui a confié le dossier à deux femmes, qui sont réputées pour leur ténacité et leur rigueur. En fonction de la position des avocats de DSK, des observateurs indiquent que le procureur de New York, pourrait personnellement monter au créneau. Chaque camp joue la guerre des nerfs et se dit optimiste. A compter de ce Lundi on en saura un peu plus, après une accalmie de jours au sujet de cette affaire. Au Burkina Faso également c’est l’accalmie depuis Vendredi dernier, quand la garde présidentielle de Ouagadougou est descendue à Bobo Dioulasso, la deuxième ville du pays pour mater la rébellion des militaires. Les populations civiles ont également manifesté pour protester contre les militaires. En l’absence d’une opposition forte et bien structurée, on pourrait croire qu’en neutralisant les militaires contestataires, c’est la tranquillité assurée pour le Président Blaise Compaoré. Toutefois, il est bon de se souvenir à la lumière des expériences tunisienne et égyptienne, que l’absence d’une opposition civile structurée ne met pas les pouvoirs en apparence bien établis à l’abri des mouvements spontanés et populaires, qui peuvent faire mal. La Côte d’Ivoire et l’Afrique ont besoin d’un Burkina Faso stable. Blaise Compaoré, au-delà des mouvements d’humeur des militaires, doit sentir le désir de changement et d’alternance d’une population impatiente et surtout exigeante devant les expériences démocratiques du Niger, de la Guinée et de la Côte d’Ivoire, qui ont bénéficié du soutien et de la bienveillance de leur président. Le projet de modification de la Constitution, les réélections à plus de 80 pour cent, la trop grande domination et mainmise du parti dominant au pouvoir, sont des choses, de moins en moins acceptées par les populations, moins enclines désormais à privilégier les exigences de la stabilité, et de la fierté retrouvée du Burkina Faso à préserver, par rapport aux sirènes de la démocratie intégrale et sans exclusive. Blaise Compaoré dispose des atouts et capacités nécessaires pour entreprendre davantage de réformes et les mutations qui pourront mettre son pays à l’abri de violents changements. Les longs règnes se terminent souvent dans des conditions difficiles. Nous ne voulons pas cela pour le Burkina Faso.

Par Charles Kouassi
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