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Politique Publié le mardi 7 juin 2011 | Le Mandat

Vie des partis politiques et élections locales : Le PDCI dort…encore !

Les élections locales (Législatives, Municipales et Départementales) approchent à grands pas et le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) d’Henri Konan Bédié semble ne pas s’en préoccuper. Et pourtant, le Rassemblement des Républicains (RDR), le Parti Ivoirien des Travailleurs (PIT) s’organisent pour affronter ces échéances électorales importantes. Une léthargie qui risque de coûter la vie au parti-héritage d’Houphouët-Boigny.

Après la prestation de serment et l’investiture du Président de la République, Alassane Ouattara, par ailleurs candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) au second tour de la présidentielle de 2010, l’on a pensé que le PDCI-RDA, après son échec à cette course à la magistrature suprême de la Côte d’Ivoire, allait se remettre au travail pour ravir la majorité des sièges au Parlement et ratisser large au niveau des communes et des départements.

Malheureusement, les cadres et potentiels candidats pratiquent la tragi-comique politique de
l’autruche. Ils ont vu le danger venir pendant la présidentielle, mais ils ont préféré se voiler la face en brandissant l’implantation solide du parti sur toute l’étendue du territoire nationale. Pendant ce temps, le RDR et le FPI tissaient leurs toiles assez solidement chaque jour avec une présence permanente dans les régions, départements, communes, quartiers, villages et campements. Le résultat, on le connaît. On a sabré le champagne à la Maison du PDCI avant de constater à notre dépens au dernier moment que le Président Aimé Henri Konan Bédié était classé en troisième position et éliminé de facto du second tour.

Cadres du PDCI, on attend tout de Bédié

Pendant la dernière présidentielle de 2010, nombreux sont les cadres du PDCI qui ont attendu les moyens venant de la Direction ou du Président du Parti, Henri Konan Bédié, avant d’entreprendre toute initiative de ratissage d’électeurs dans les différents départements. "Le Président doit financer sa campagne. Il doit nous donner les moyens d’aller en tournées dans nos régions pour battre sa campagne", avons-nous entendu pendant que des cadres du RDR et du FPI se saignaient pour positionner leurs leaders dans des régions et départements. Ils n’ont donc rien fait pour positionner
le candidat du PDCI et l’échec a été amer. Aujourd’hui encore, ils se cantonnent dans des débats stériles de nomination au gouvernement pendant que les autres s’organisent pour affronter les prochaines élections locales. "Le positionnement en politique, ça se passe sur le terrain. C’est la maîtrise du terrain qui fait la différence. C’est donc un travail presque quotidien à abattre pour s’attirer les voix de la population. On pense souvent que si le parti vous soutient, les militants vous voteront automatiquement. Je m’inscris en faux. Car les campagnes des élections locales passent par la maîtrise du terrain au cours de la présidentielle. En faisant la campagne de votre candidat, vous êtes obligés d’être en contact permanent avec les populations et c’est votre campagne si vous êtes intéressés par un poste électif que vous faites. Il faut donc aller sur le terrain sans compter sur le financement du parti qui n’est qu’un appui si cet apport arrive bien sûr", conseille Rolland Tchékora Koménan Zakpa, ancien député de Divo. Malheureusement, sur le terrain, on ne voit pas
les cadres du PDCI. Comment travaillent-ils ? Le font-ils savoir ? Comme des règles en matière de Communication de groupe : "Si tu dis mal ce que tu fais bien, l’on pensera que tu fais mal. Ecris ton nom sur ton plafond et personne ne saura ton nom. Si tu ne dis pas ce que tu fais et comment tu lefais, on pensera que tu es oisif. Etc…" A méditer.

Législatives : le RDR et le PIT déjà aux avant-gardes

A peine le gouvernement d’union nationale formé, la Jeunesse du Rassemblement des Républicains (RJR) dirigée par Karamoko Yayoro s’est mis en branle pour affronter les différentes échéances électorales à venir. Le samedi dernier, ils se sont armés d’arguments et de stratégies. Ils se sont engagés à "la reprise effective des activités du Rassemblement des Jeunes Républicains (RJR) sur toute l’entendue du territoire national ; à la mise en place de Comités Démocratiques de Vigilance ; à la mise en place de Comités de Réconciliation ; à la mobilisation des militants en vue des élections législatives et à la création de Comités de recensement des victimes de la crise postélectorale et ce, par régions, départements, sous-préfectures, communes, villages, campements, etc.". Du côté du Parti Ivoirien des Travailleurs, Wodié et son Comité central ont planché sur ces élections locales,
le dimanche 5 juin dernier. "Le PIT doit aller de l’avant, s’organiser et s’attaquer à la préparation sérieuse des élections législatives prochaines pour avoir un groupe parlementaire à l’Assemblée Nationale. Le PIT doit assurer une forte implantation sur l’ensemble du territoire pour devenir une réelle force politique en Côte d’Ivoire", a fixé comme objectif le Président Francis Wodié et le nouveau Collège présidentiel de son parti. Pendant ce temps, les membres du Bureau politique, du Conseil politique, du Secrétariat général, du grand Conseil, de la JPDCI, de l’UFPDCI et les différents élus du parti se battent pour des postes déjà fournis. Au lieu de préparer les échéances locales et surtout les Législative pour avoir un poids important au Parlement. A moins que ces cadres du parti dans une hypocrisie sournoise sabotent le développement du PDCI. Et, il serait dommage que pour
des intérêts personnels, on laisse le PDCI devenir un parti quelconque de seconde zone.

ANGE NICAELLE LYRANE
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