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Politique Publié le mercredi 8 juin 2011 | L’Inter

Epinglés par le Tribunal militaire : Les militaires du col-major Dosso passent aux aveux

. Voici le lieu où ils ont jeté le corps
. Le Gal Dogbo Blé cité

La vérité sur l'enlèvement et l'assassinat du col-major Dosso Adama est, enfin,
connue. L'enquête diligentée à cet effet a fini de livrer ses secrets sur ce crime
consécutif aux violentes post-électorales des mois de mars et avril derniers. Les
assassins de l'ancien officier du Groupement aérien de transport et de liaison (GATL)
sont passés aux aveux. Il s'agit du sergent Toh Ferdinand, garde du corps du Général
Dogbo Blé, ex-commandant de la Garde Républicaine, et du sergent-chef Lago Léo,
garde du corps de l'ancien directeur du protocole d'Etat, l'ambassadeur Allou Eugène,
actuel ambassadeur de la Côte d'Ivoire au Cameroun. Ces deux soldats, en détention
au commissariat du 30ème arrondissement de Cocody, ont conduit le Procureur
militaire, les enquêteurs et l'avocat de la famille de la victime sur le lieu où le corps a
été abandonné, hier mardi 7 juin. Ils ont soutenu avoir abandonné la dépouille de
l'officier tué dans les broussailles sur l'autoroute du nord, à environ 40 km d'Abidjan,
peu après le corridor d'Attinguié. La battue organisée pour retrouver les restes de la
victime a été, hélas, infructueuse. Et pourtant, les mains menottées, le sergent-chef
Lago Léo, qui recherchait le corps avec les enquêteurs, a confié et soutenu mordicus
que le corps a été déposé en ces lieux à leur arrivée aux environs de 20h30,peu après
leur forfait. «Nous avons tourné et garé. Après un pas, deux pas, nous avons jeté le
corps dans la broussaille. Je suis convaincu que c'est ici. Si on fouille bien, nous
allons retrouver les restes», a expliqué le garde du corps de l'ambassadeur Allou
Eugène. Cinq (5) militaires sont impliqués dans cette affaire de meurtre. Pour
l'heure, ce sont les deux, notamment le sergent Toh Ferdinand et le sergent-chef,
Lago Léo, selon les enquêteurs, qui ont été entendus. Au cours de leur audition, ces
derniers ont avoué avoir exécuté sommairement le colonel Dosso Adama sur ordre du
Gal Dogbo Blé, patron de la Garde républicaine. Ils sont allés plus loin en retraçant le
film de l'assassinat de leur victime dont le récit nous a été rapporté par les enquêteurs.
Les faits remontent au 12 mars 2011. C'est ce jour que le colonel Dosso Adama est
arrêté, selon la version des faits à nous donnée, à la Riviera II en face de l'ambassade
des Etats-Unis d'Abidjan. En ce lieu, était érigé un corridor des ex-Forces de défense
et de sécurité (FDS), relativement au blocus contre l'actuel président Ouattara et ses
partisans enfermés à l'hôtel du Golf non loin de là. La victime s'y est retrouvée,
d'ailleurs en provenance de cet hôtel, où il serait allé rendre une visite. C'est chemin
faisant qu'il a été arrêté par le sergent Toualy Jean Noël du bataillon blindé (BB).
Avec lui, le sergent-chef Yapi Yavo dit ''Djoudjou'', un autre élément nommé Lobé
Lobé, Lago Léo, et Toh Ferdinand. Ils vont conduire leur victime, qui aurait alors sur
elle la somme de 4 millions de F CFA, vers le Gal Dogbo Blé qui, selon eux, a ''
ordonné son exécution ''. Avant de passer à l'acte, les bourreaux ont dépouillé la
victime de son argent et de ses téléphones portables, bradés, à Adjamé, notamment à
l'espace dit du ''black market''. Ces faits tels que constitués, le Commissaire du

gouvernement, en attendant que toute la lumière soit faite autour de l'affaire, a retenu
quatre chefs d'accusation contre les présumés assassins de l'officier du GATL. Ces
derniers sont poursuivis pour ''arrestation arbitraire' suivie de
séquestration'', ''meurtre'', ''vol'' et ''recel de cadavre''. Le colonel Ange Kessi a
annoncé la poursuite de la recherche du corps de la victime avec les autres présumés
coupables, qui vont se joindre à Toh Ferdinand et Lago Léo pour la battue dans les
jours à venir. Il s'est gardé,cependant, d'évoquer la peine qu'ils encourent. La veuve
de la victime a pour sa part accusé Laurent Gbagbo d'être l'auteur de l'assassinat de
son époux. «De 2000 à 2010, notre résidence a été perquisitionnée quatre fois, on ne
sait pour quelles raison. Vivement que la lumière soit faite et que justice soit
rendue», a-t-elle clamé avec beaucoup de fureur.

Marcelle AKA
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