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Économie Publié le mercredi 8 juin 2011 | Nord-Sud

Braquage à l’aéroport d’Abidjan : Des zones d’ombre qui inquiètent

Un jeu de ping-pong. C’est l’image que laisse apparaître les autorités aéroportuaires dans la gestion du braquage du Service d’assistance en escale (Sae) de l’aéroport international d’Abidjan qui a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi dernier. Toute chose qui amplifie les zones d’ombre entourant cette affaire.

Surtout que, dès les premières heures du cambriolage, des agents ont fait allusion à une complicité interne dans la mesure où l’attaque a coïncidé avec l’approvisionnement des caisses de la structure pour son fonctionnement. En effet, que ce soit la Sodexam (Société aéroportuaire, aéronautique et de météorologie), dont le directeur général préside le comité de gestion de la plate-forme aéroportuaire et la régie de l’aéroport, chaque structure a estimé que c’est l’autre qui devait réagir.

Une véritable cacophonie. La preuve, à défaut du directeur général de la Sodexam qui s’est muré dans un silence troublant, le sécrétariat a indiqué que ce problème relevait de la régie. Même réaction chez le chef de division commerciale et marketing. Selon Justin Goua Goré, ce sont les services de M. Georges Ezalé (Dg de Sodexam) qui sont les plus outillés.. Mais n’empêche, il a déploré l’indolence des autorités aéroportuaires et le manque de coordination dans le règlement de ce scandale qui a pourtant coûté plusieurs millions à la Sae.

A l’en croire, jusqu’à présent, c’est le silence total à la direction générale de l’aéroport. «Nous n’avons pas été approchés pour en discuter. Il n’y a pas eu jusqu’à présent de réunion de crise. On ne connaît pas encore la vérité sur cette affaire. Qu’est-ce qui s’est passé ? Quelles sont les responsabilités et quelle suite on entend donner à cette affaire?», s’interroge-t-il, tout ébahi.

D’autres opérateurs du milieu disent ne pas comprendre comment des hommes armés viennent opérer à la Sae sachant que cette structure se trouve à quelques mètres de la brigade de gendarmerie de l’aéroport. Et curieusement, le commissariat de la plate-forme n’a pas été informé de cette attaque. L’opération a-t-elle été préméditée? Les supputations vont bon train. Par ailleurs, de l’avis de certains responsables, la société d’assistance en handling qui reste le service le plus liquide de l’aéroport n’a pas de «statut clair».
Puisque jusqu’ici, c’est par arrêté administratif qu’elle évolue. Par conséquent, elle échappe au contrôle de l’Etat. «La porte est ouverte à toute sorte de dérive», préviennent-ils.

Cissé Cheick Ely
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