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Politique Publié le mercredi 8 juin 2011 | Nord-Sud

Dr Maurice Fahé (économiste-politologue) : « Il faut un audit de la dette publique »

«Le premier signal devrait venir du président de la République, lui-même. S’il veut imprimer une nouvelle façon de fonctionner à l’Etat, une nouvelle manière de gérer, il doit lui-même donner l’exemple, en réduisant, notamment, le budget de souveraineté alloué à la présidence de la République à des proportions acceptables ; avec peut-être une certaine transparence au niveau de la gestion de ces crédits. Il pourrait avoir aussi une équipe allégée, efficace et qui travaille avec des crédits nécessaires. Pas des crédits surabondants dédiés à des fins occultes, etc. Mais, c’est peu de choses à côté de l’ensemble des problèmes que l’Etat a aujourd’hui. Ce serait à titre symbolique parce que le budget de souveraineté n’est pas la dépense la plus importante. Aujourd’hui, l’un des postes qui prend le plus de ressources, c’est la dette. Si on avait une dette souveraine connue, certainement qu’elle serait encore plus basse que celle que nous avons. En ce moment-là, le train de vie de l’Etat serait largement revu à la baisse et on aurait résolu pas mal de difficultés. Et donc, si on faisait un audit de la dette ivoirienne, on aurait comme résultat, les emprunts qui ont été consacrés à des investissements connus et dont les emprunteurs sont ceux qui ont été habilités à les contracter pour le compte de l’Etat. Ainsi, tout ce qui constitue les dettes personnelles mises à sa charge reviendrait à ceux qui les ont contractées. Quand on parle d’audit, les gens pensent toujours, enquêtes, condamnations, chasses aux sorcières, etc. Il y a des dettes qui sont légitimes et d’autres qui sont odieuses. Ce type de dettes, l’Etat devrait pouvoir refuser de les payer et ne se consacrer qu’au paiement de la dette légitime. Mais, on ne peut savoir tout cela qu’à la suite d’un audit. Bien entendu, au niveau de l’administration, on ne peut pas souhaiter, comme cela a été fait dans les années 90, que l’Etat se débarrasse de véhicules administratifs. L’essentiel de ces véhicules n’existe pas aujourd’hui. Même le matériel de bureau, le matériel informatique ont disparu. Il faut plutôt penser à les reconstituer que de penser à leur réduction ».

Propos recueillis par MAE
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