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Politique Publié le jeudi 9 juin 2011 | Le Patriote

Lettre au Procureur de la CPI : Les avocats de Gbagbo veulent noyer les crimes commis

© Le Patriote Par Montage / RFI
Contre-attaque judiciaire de Laurent Gbagbo : Les avocats français Roland Dumas et Jacques Vergès attendus à Abidjan
Les avocats français de Laurent Gbagbo, Roland Dumas (G) et Jacques Vergès (D) sont annoncés à Abidjan ce jeudi 30 décembre 2010
Dans un courrier en date du 29 mai dernier, les avocats de Gbagbo, Lucie
Bourthoumieux, Roland Dumas, Jacques Vergès et Marcel Ceccaldi, ont adressé
un courrier au Procureur de la Cour Pénale internationale (CPI). Les quatre
défenseurs de l ‘ancien chef de l’Etat lui demandent d’enquêter sur les
événements survenus en Côte d’Ivoire depuis l’éclatement de la crise armée ;
c’est-à-dire depuis exactement le 19 septembre 2002. Ils répondaient au
président de la République qui avait saisi le Procureur Luis Moreno Ocampo
afin qu’il ouvre «des enquêtes indépendantes et impartiales sur les crimes les
plus graves commis depuis le 28 novembre 2010 sur l’ensemble du territoire
ivoirien». Pour le quatuor d’avocats acquis à la cause du dictateur déchu, « (…)
il s’avère impératif, au nom de la Paix, que les enquêtes (…) à diligenter partent
de l’origine de la crise, c’est-à-dire du 19 septembre 2002 et non du 28
novembre 2010». Et ils en donnent les raisons : «Procéder autrement
reviendrait à oublier les victimes contre l’humanité d’hier et de considérer que
les massacres de Duékoué de fin mars 2011 commis par l’armée privée du
président Alassane Ouattara n’avaient aucun antécédent». Un argumentaire

qui a dû faire éclater de rire les observateurs de la scène politique ivoirienne en
général et les Ivoiriens en particulier. La vraie motivation de cette demande, la
voici : les avocats de Gbagbo veulent noyer les nombreux crimes commis par
leur ‘’client’’ depuis la date du second tour de la présidentielle qu’il a perdu et
à laquelle il s’est accroché avant de «tomber comme un fruit pourri», comme
l’avait dit le président de la République. Dans leur argumentaire, les avocats de
Gbagbo rappellent bien que c’est le 18 avril 2003, que le gouvernement de
Gbagbo a « reconnu la compétence de la Cour afin d’identifier, poursuivre et
juger les auteurs des crimes commis sur le territoire ivoirien depuis le 19
septembre 2002». Mais c’est justement sur ce point précis qu’il y a débat.
Gbagbo a certes reconnu la compétence de la CPI, mais il n’a jamais
expressément saisi cette Cour pour lui demander d’enquêter sur quel que
crime que ce soit. Durant les années qu’il a exercé le pouvoir, il n’a jamais saisi
le Procureur Luis Moreno Ocampo, afin d’élucider des éventuels crimes. Sans
doute parce que Gbagbo était convaincu qu’il perdrait la face. Il a fallu que le
président Ouattara, qui a fait de la promotion de l’Etat de droit, son cheval de
bataille, saisisse la CPI, pour que les avocats de Gbagbo réapparaissent pour
exiger que les enquêtes remontent jusqu’aux événements de 2002.

YMA
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