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Société Publié le mercredi 15 juin 2011 | Le Mandat

Programme d’assistance post-crise / 5000 emplois annoncés dans les douze mois à venir

Le président de l’Assemblée des districts et départements de Côte d’Ivoire (ADDCI), Jean Claude Kouassi a disséqué le problème du chômage qui frappe aujourd’hui une grande partie de la jeunesse en Côte d’Ivoire. Il a également exprimé les attendes des Conseils généraux dans la lutte contre cette gangrène.

Créer des emplois pour la jeunesse ivoirienne est le souci majeur du Président de la République Alassane Ouattara. Les Conseils généraux qui, jusque-là, n’ont pas pu jouer leur mission de développement ont décidé de se joindre au Chef de l’Etat pour juguler cette gangrène qui touche près de 4 millions de jeunes. Invité hier par le réseau des professionnels de presse en ligne de Côte d’Ivoire (Reppelci), le président de l’Assemblée des districts et départements de Côte d’Ivoire (ADDCI), Jean Claude Kouassi a donné la position des Conseils généraux pour effectivement jouer leur mission dans la société. Pour lui, le transfert effectif des compétences de l’Etat aux collectivités territoriales par la signature des décrets d’application de la loi N°2003-20 doit être fait. Aussi, a-t-il souhaité de la mise des moyens, pour l’exercice des compétences, transférés aux locaux (véhicules, matériel informatique…). Dans son argumentation, Jean Claude Kouassi qui est également Conseiller Spécial du Premier ministre a révélé que la Banque mondiale au travers du programme d’assistance post-conflit va signer avec les collectivités territoriales des conventions pour la mise en place de dispositifs locaux d’insertions jeunes. « Ce déploiement qui sera mis en œuvre par le PFS-CI en liaison avec les collectivités territoriales qui ont été amenées à créer des PFS-L et des CLIJ, devra permettre de créer 5000 emplois dans les douze prochains mois. L’Uvicoci et l’Addci entendent lancer un programme de travaux d’intérêt communautaire qui va toucher tous les jeunes selon leur niveau d’étude», a expliqué le président de l’ADDCI.

Comment seront casés les travailleurs
Ce financement de la Banque mondiale va permettre le recrutement de plusieurs jeunes Ivoiriens selon leurs niveaux d’étude. Les jeunes sans qualification seront recrutés pour les travaux à haute intensité de main d’œuvre dans le domaine de la salubrité, de l’entretien des routes et du bâtiment. Les diplômés de l’enseignement technique (BEP, BT…) seront là pour la réalisation de chantiers-écoles, c'est-à-dire la reconstruction de l’Ouest. Les diplômés de l’enseignement supérieur vont appuyer les associations soutenues par les collectivités territoriales dans leur tâche et renforcer les services administratifs des collectivités territoriales. Selon le Président du Conseil général de Bouaké, il y aura des emplois sociaux de proximité… Entre autres, le reboisement utile, l’agriculture intensive, culture hors-sols, cultures irriguées, agroforesterie utile, élevage intensif.... A long terme, il a souhaité que l’Etat crée les conditions au niveau macro-économique par la mise en place de politiques sectorielles orientées de mesures spécifiques pour le marché du travail. Il a reconnu que les Conseils généraux n’ont pas pu, jusqu'alors, jouer pleinement leur rôle d’acteur de développement, faute de volonté politique d’aller à la décentralisation.

Tableau sombre du chômage en Côte d’Ivoire
Le chômage frappe particulièrement les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur et technique en Côte d’Ivoire. Actuellement, ce sont près 4 millions de jeunes qui sont à la recherche de leur premier emploi. La proportion des jeunes diplômés au chômage est de 27% pour les titulaires du BAC, 25% pour les titulaires de la maitrise, 53% pour le BEP et 45% pour le BTS. Selon les statistiques de la CNPS, sur 26 000 entreprises déclarées avec 550.000 emplois avant la crise de 2002, le pays ne comptait plus que 13124 entreprises pour moins de 300 000 emplois en 2006. Le secteur informel occupait 4.107.595 personnes en 2002 contre 1 698 300 personnes en 1995. Une fonction publique qui offre de moins en moins des possibilités d’emplois. Seul un départ à la retraite sur dix est aujourd’hui remplacé. Les travailleurs indépendants représentent la part la plus importante (48,8%), suivis par les emplois non rémunérés (31,6%) et l’emploi salarié (18,7%).
BENJAMIN SORO
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