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Politique Publié le mercredi 15 juin 2011 | Afrique Competences

Côte d’Ivoire : Plus de 150 jours de feu et de sang

Chronologie d’une guerre absurde

Plus de 4 mois de bras de fer entre Laurent Gbagbo, le Président ivoirien sortant et son rival Alassane Ouattara. Bilan, plus de 3000 morts. A la clé, l’arrestation du premier, le lundi 11 avril 2011. Depuis cette date, la crise post-électorale ivoirienne semble sortir timidement mais sûrement du tunnel. Chronologie d’une guerre absurde.

07 Août 1960 : Indépendance de la Côte d’Ivoire
Colonie française, depuis le 10 mars 1893, la Côte d’Ivoire Accède à son Indépendance le 07 Août 1960. État unitaire, le pays opte pour un régime présidentiel. Félix Houphouet Boigny, père fondateur du PDCI-RDA, en est le premier Président de la République. Il est Né le 18 Octobre 1905, à N’Gokro (actuel Yamoussoukro). Le pays restera sous le régime du parti Unique jusqu’en 1990.


1990 : Instauration du multipartisme

Après le discours de La Baule prononcé par le Président de la République française François Mitterrand, en 1990, dans le cadre de la 16e conférence des chefs d’État d’Afrique et de France qui s'est déroulée dans la commune française de La Baule-Escoublac, la Côte d’Ivoire renoue, la même année avec le multipartisme. Lors de son fameux discours de La Baule, François Mitterrand posait, en effet, des conditionnalités à l’octroi des aides au développement. La France liait donc ses aides au développement, à la démocratisation politique des pays africains, un espace politique qui était jusque là occupé par les partis uniques à l’exception du Sénégal et du Botswana qui n’ont pas rompu avec le multipartisme démocratique hérité de la colonisation.


Octobre 1990 : Première élection ouverte à l’opposition

A 85 ans, Félix Houphouët-Boigny, le candidat du PDCI-RDA, remporte l’élection présidentielle d’Octobre 1990, face à Laurent Gbagbo, candidat socialiste et entame son septième mandat.


Novembre 1990 : Amendement de la Constitution

Un amendement constitutionnel précise qu’en cas de vacance du pouvoir le président de l'Assemblée nationale, assumera le mandat présidentiel. Alassane Dramane Ouattara nommé Premier ministre.

7 Novembre 1990 : Alassane Ouattara, alors gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), connu comme «un économiste libéral» est nommé premier ministre de la Côte d’Ivoire par le Président ivoirien Félix Houphouet Boigny.


07 décembre 1993 : Mort de Félix Houphouët Boigny, Henri Konan Bédié, nouveau Président

Félix Houphouët Boigny décède en fonction. Conformément à la constitution ivoirienne, le Président de l’Assemblée nationale, Henri Konan Bédié, lui succède. Alassane Ouattara démissionne de son poste de Premier ministre le 9 décembre après deux jours d’hésitation. Il quitte ensuite la Côte d'Ivoire pour rejoindre son poste de Directeur adjoint du Fonds monétaire internationale (FMI). Institution où il exerçait auparavant, et qu’il a avait abandonnée, après sa nomination en 1988, comme gouverneur de la Bceao.

1994 : Naissance du RDR

27 Septembre 1994, Georges Djéni Kobina à qui la parole a été refusée au Congrès extraordinaire du PDCI-RDA (ancien parti unique), porte sur les fonts baptismaux le Rassemblement Des Républicains (RDR) et se réclame des idéaux du Premier Ministre Ouattara.

25 novembre: L'opposition dénonce le projet de loi modifiant les conditions d'éligibilité à l'élection présidentielle visant à exclure Alassane Ouattara.

8 décembre: Vote de la loi sur le code électoral par l'Assemblée Nationale à une très large majorité (109 voix contre 13). Ce nouveau code électoral apparaît plus restrictif que le précédent. Le texte comporte 139 articles et les principales innovations concernent le droit de vote et les conditions d'éligibilité. Désormais, les candidats à l'élection présidentielle doivent être "ivoiriens de naissance", "nés de père et de mère eux-mêmes ivoiriens de naissance". Ils doivent avoir résidé dans le pays de façon continue pendant les cinq années précédant la date de l'élection et ne jamais avoir renoncé à la nationalité ivoirienne.

1995

13 janvier: Alassane Ouattara adhère au RDR.

5 avril: Création du Front républicain regroupant le FPI, le RDR et l'UFD (union des forces démocratiques, une coalition de gauche), avec pour principal objectif, "gagner les élections présidentielle, législatives et municipales", qui se tiendront entre octobre et décembre.

Octobre 1995, HKB remporte l’élection présidentielle

Henri Konan Bédié, le candidat du PDCI-RDA est élu Président de la République, à l’issue de l’élection présidentielle du 22 octobre 1995, qui l’opposait à Francis Wodié, candidat du Parti ivoirien des travailleurs (PIT). Une élection boycottée par l’opposition significative représentée par le Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo et le RDR de Djéni Kobina, qui la trouvait « non transparente ».

19 Octobre 1998. Mort à 61 ans, de Georges Djéni Kobina, élu en juillet 1995, comme secrétaire général du RDR.

1er Août 1999, lors d'un Congrès mémorable, Alassane Ouattara devient le premier Président du RDR et son candidat aux élections présidentielles de 2000.


Décembre 1999, Guéï Robert dans l’arène

24 Décembre 1999 : Premier Coup d’Etat militaire en Côte d’Ivoire

Une mutinerie de soldats se transforme, le 24 Décembre 1999, en coup d'état militaire. Le Président Henri Konan Bédié est renversé et part en exil. Le général Robert Gueï, nouvel homme fort du pays, annonce la mise en place d'un Comité national de salut public (CNSP).
Janvier 2000, la junte au pouvoir forme un gouvernement de transition avec, notamment, le Rassemblement des Républicains (RDR) d'Alassane Ouattara et le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo. Le général Gueï est proclamé chef de l’Etat, président du CNSP et ministre de la Défense.

juillet 2000, les ivoiriens sont appelés à un référendum pour voter une nouvelle constitution. Le texte précise notamment que tout candidat à la présidence «doit être Ivoirien de père et de mère eux-mêmes Ivoiriens» et qu'il «ne doit pas s'être prévalu d'une autre nationalité». Tous les partis politiques appellent à voter «oui», y compris le parti d'Alassane Ouattara. La nouvelle constitution est adoptée à l’issue du vote, avec 86% des suffrages et (une participation de 56%).

Août 2000, le général Gueï annonce sa candidature à l'investiture de l'ex-parti au pouvoir, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), pour la présidentielle d'octobre. Face au refus du PDCI, le général se déclare «candidat du peuple».
6 octobre: La Cour suprême déclare invalide les candidatures de 14 des 19 candidats à l'élection présidentielle dont celle d’Alassane Ouattara ainsi que celle d’Henri Konan Bédié, deux poids lourds de la scène politique ivoirienne.

Election « calamiteuse » de Laurent Gbagbo

22 octobre, Election présidentielle boycottée par le RDR d'Alassane Ouattara et le PDCI d’Henri Konan Bédié. Taux de participation:33%

24 octobre : le ministère de l'Intérieur proclame le Général Robert Gueï, vainqueur de l'élection présidentielle du 22 octobre. Celui-ci dissout la Commission nationale électorale (CNE) qui avait organisé le scrutin et décrète aussitôt un couvre-feu et l'état d'urgence sur toute l’étendue du territoire. Résultat que rejette aussitôt, Laurent Gbagbo, son principal adversaire. De graves émeutes éclatent dès cet instant.

25 octobre: De très nombreux manifestants envahissent les rues d’Abidjan et réclament le départ de la junte.

26 octobre: Le général Gueï s'enfuit. La Cour suprême déclare Laurent Gbagbo vainqueur de l’élection présidentielle avec 59, 36 % des voix devant Robert Guéï 32,7 %, Francis Wodié 5,7 %, Mel Théodore 1,5 % et Nicolas Dioulo 0,8 %. Laurent Gbagbo devient président de la 2ème République de Côte d'Ivoire.

27 octobre: Laurent Gbagbo forme son gouvernement, après la confirmation de sa victoire par le président de la Chambre constitutionnelle. Pascal Affi N'guessan est nommé premier ministre.

28 octobre: Découverte d'un charnier composé de 57 corps près de Yopougon, un quartier d'Abidjan.

13 novembre: Le général Gueï reconnaît la légitimité de Laurent Gbagbo.

Forum de Réconciliation nationale

Sous le règne de Gueï Robert et après sa chute, beaucoup de militaires et civils fuient le pays.

En Janvier 2001, selon un rapport officiel, les violences postélectorales de 2000 ont fait 303 morts, 65 disparus et 1 546 blessés.

9 octobre au 18 décembre: Un Forum de réconciliation nationale sous la présidence de Seydou Diarra.

5 août 2002 : Gbagbo forme un gouvernement réunissant toutes les formations politiques significatives, y compris le RDR.

19 Septembre 2002, début de la guerre

Une tentative de coup d'Etat à Abidjan dégénère en soulèvement armé. Les villes de Bouaké et Korhogo, respectivement dans le centre et le nord du pays, passent sous contrôle rebelle. Le général Robert Gueï et le ministre de l'intérieur Emile Boga Doudou, sont tués.
22 septembre: Arrivée des premiers renforts français pour assurer la sécurité des ressortissants étrangers (3000 civils seront évacués).

29 septembre: La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) crée un groupe de contact et décide l'envoi d'une force de paix.

4 au 8 octobre: Une première tentative de médiation de la CEDEAO échoue.

6 au 7 octobre: De violents combats se déroulent à Bouaké mais les forces loyalistes sont finalement repoussées.

15 octobre: Guillaume Soro se présente comme le père de la rebellion.


Tentative de règlement de la crise

17 octobre 2002, les rebelles signent à Bouaké un accord de cessation des hostilités. Le président Gbagbo accepte l'accord et demande à la France de contrôler le cessez-le-feu.
20 octobre 2002, les militaires français se déploient sur une ligne traversant le pays d'est en ouest dans le cadre de l'opération «Licorne».

23 octobre: Le président togolais Gnassingbé Eyadéma est désigné coordinateur de la médiation par la CEDEAO.

30 octobre: Début à Lomé des premières négociations directes entre les délégations du gouvernement et des rebelles du Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI), conduite par Guillaume Soro.

1er Novembre 2002, le gouvernement accepte le principe d'une amnistie et d'une réintégration des mutins dans l'armée.

28 novembre 2002, le Mouvement populaire ivoirien du Grand ouest (MPIGO) et le Mouvement pour la justice et la paix (MJP), deux nouveaux groupes, revendiquent la prise de Man et Danané (extrême ouest).

3 janvier 2003, Abidjan accueille les premiers éléments de la Force ouest-africaine.
24 janvier 2003, signature d'un accord, à Marcoussis en France, qui prévoit le maintien au pouvoir du président Gbagbo et un gouvernement ouvert à toutes les parties, y compris les rebelles.

26 janvier 2003, Laurent Gbagbo accepte l'accord et annonce la nomination d'un nouveau Premier ministre de consensus, Seydou Diarra.

4 juillet 2003, les Forces armées de Côte d’Ivoire et les rebelles batisés pour la cicrconstance “Les Forces nouvelles” annoncent la fin de la guerre.

Du 3 au 8 février 2004, visite de réconciliation en France de Laurent Gbagbo.

24 mars 2004, l’opposition annonce une marche pour exiger l’application des accords de Linas Marcoussis. La marche est réprimée dans le sang. Près de 400 civils tués.
Le 30 juillet 2004, signature à Accra d'un accord prévoyant des réformes politiques. L'accord précise que le début du désarmement doit commencer au plus tard le 15 octobre 2004.
15 octobre 2004: échec du lancement du processus de désarmement, les rebelles exigeant d'abord l'adoption des réformes politiques.

4 novembre 2004, des avions des forces armées bombardent les positions des rebelles dans leurs fiefs de Bouaké et Korhogo.

6 novembre 2004 : Neuf soldats français sont tués dans leur cantonnement à Bouaké lors d'une autre attaque aérienne gouvernementale. Paris ordonne la destruction des «moyens aériens militaires ivoiriens». La riposte des forces françaises est suivie de violences anti-françaises, notamment à Abidjan.

7 novembre 2004 : Paris renforce son dispositif militaire, portant ses forces à plus de 5 000 hommes.

9 novembre 2004: une fusillade éclate devant l'hôtel Ivoire, provoquant la mort de neuf manifestants. Paris évoque d'abord des tirs entre Ivoiriens, avant de reconnaître que les Français ont ouvert le feu, en état de «légitime défense».

13 avril 2005, Thabo Mbeki propose que tous les signataires de l'accord de paix -dont Alassane Ouattara- puissent se présenter à la présidentielle prévue pour octobre de la même année.

26 avril 2005, Laurent Gbagbo annonce qu'il accepte la candidature d'Alassane Ouattara à l'élection présidentielle.

18 mai 2005: Le PDCI-RDA, le RDR, l’UDPCI et le MFA, tous, des partis de l’opposition concluent à Paris une alliance en vue de gagner l'élection présidentielle du 30 octobre, « le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix » (RHDP) est né.
29 juin 2005, l’accord de Pretoria II, fixe un calendrier pour le désarmement et la création d'une Commission électorale indépendante.

25 août 2005, les Forces Nouvelles refusent de désarmer, estimant que les conditions d'une « élection libre, démocratique, et transparente » ne sont pas réunies.

27 septembre 2005, Laurent Gbagbo déclare que l'élection présidentielle ne pourra se tenir le 30 octobre faute d'un désarmement de la rébellion.

6 octobre 2005: l'Union africaine se prononce pour le maintien à la présidence de Laurent Gbagbo après le 30 octobre, et la nomination d'un Premier ministre de transition. Le Conseil de sécurité de l'ONU approuve la décision de l'Union africaine sur la transition politique après le 30 octobre.

4 décembre 2005, Charles Konan Banny, gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (BCEAO), est désigné Premier ministre.

28 décembre 2005 : après d'intenses tractations, un gouvernement de transition, composé de toutes les parties est constitué.

15 janvier 2006 : le Groupe de travail international, représentant la communauté internationale, s'oppose à la prolongation du mandat de l'Assemblée nationale, arrivé à échéance en décembre. Cette décision entraine plusieurs jours de violentes manifestations des partisans de Laurent Gbagbo contre la France et l'ONU.

1er mars 2006: Laurent Gbagbo, le Premier ministre Charles Konan Banny, Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, et Guillaume Soro se réunissent à Yamoussoukro. Il s'agit de la première rencontre en terre ivoirienne des principaux acteurs de la crise depuis septembre 2002.

Fin juillet 2006: Le lancement du processus d'identification des électeurs provoque de violents affrontements entre partisans de Laurent Gbagbo et ceux de l'opposition.
8 août 2006 : Les Forces nouvelles suspendent leur participation au dialogue sur le désarmement pour protester contre les modifications annoncées concernant l'enregistrement des électeurs.

23 août 2006 : le chef de l'Onuci annonce que les élections présidentielles ne pourront avoir lieu comme prévu le 31 octobre en raison des retards pris dans leur préparation.
4 mars 2007, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro signent à Ouagadougou (Burkina Faso), l’accord politique de Ouagadougou (APO) prévoyant la formation d'un nouveau gouvernement et le départ à terme des Casques bleus de l'ONU et des soldats français.
4 avril 2007, Guillaume Soro devient Premier ministre.

16 avril 2009, début du démantèlement de la zone tampon qui séparait le nord et le sud ivoirien depuis 2002.

19 mai 2007: cérémonie de destruction d'armes détenues par des groupes d'autodéfense dans l'ouest de la Côte d'Ivoire.

31 juillet 2007 : Cérémonie de la Flamme de la paix à Bouaké qui symbolise le retour de la paix et la réunifaiction du pays.

23 décembre 2007: Laurent Gbagbo et Guillaume Soro signent à Abidjan et à Paris, un accord intégrant les 5 000 ex-rebelles à la nouvelle armée ivoirienne « dans un délai de deux ans».

Octobre 2009, un rapport de l'Onu s'inquiète du réarmement des deux parties en conflit, en dépit de l’embargo sur les armes imposé à la Côte d’Ivoire.

Novembre 2009, l'élection présidentielle est une nouvelle fois encore reportée, au début de l'année 2010, les listes électorales provisoires n'ayant toujours pas été affichées.
12 février 2010 : Laurent Gbagbo annonce la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante, après plus d'un mois de crise de cette institution.
23 février 2010 : Après une dizaine de jours de manifestations dans tout le pays qui ont fait plusieurs morts, le Premier ministre Guillaume Soro annonce la formation d'un nouveau gouvernement. Une nouvelle Commission électorale indépendante (CEI), présidée par l'opposition, est mise sur pied.

5 août 2010, le Premier ministre Guillaume Soro annonce que l'élection présidentielle, sans cesse reportée depuis 2005, est fixée au 31 octobre.

Enfin, l’élection présidentielle

31 octobre 2010, premier tour de l'élection présidentielle, Laurent Gbagbo est crédité de 38% de suffrages exprimés, devant l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara (32%) et l'ex-président Henri Konan Bédié (25%). Le PDCI-RDA ainsi que les deux autres partis du RHDP éliminés au premier tour appellent à voter Alassane Ouattara au second tour.
28 novembre 2010, second tour de l'élection présidentielle. Les camps des deux candidats s'accusent mutuellement d'intimidations contre les électeurs.

La crise post-électorale, 100 jours de feux et sang en Côte d’Ivoire
2 décembre 2010: la commission électorale annonce la victoire d'Alassane Ouattara, avec plus de 54% des voix, devant Laurent Gbagbo (45,9%).
3 décembre 2010: le Conseil constitutionnel, proclame le lendemain la victoire de Laurent Gbagbo avec plus de 51% des voix, après analyse des requettes.
5 décembre 2010, la Côte d'Ivoire compte deux présidents et deux chefs de gouvernement; Alassane Ouattara, retranché au Golf hôtel d'Abidjan, reconduit Guillaume Soro au poste de Premier ministre tandis que Laurent Gbagbo annonce la nomination de Gilbert Marie N'gbo Aké au même poste. Les jours qui suivent, les pays occidentaux, la Cedeao et l'Union africaine reconnaissent, tour à tour, l'élection d'Alassane Ouattara et demandent au président sortant de céder le pouvoir. Ce que refuse Laurent Gbagbo. Le bras de fer est engagé.
4 décembre 2010, la Cedeao organise un sommet extraordinaire sur la Côte d'Ivoire. Les pays d'Afrique de l'Ouest entament une série de tentatives de médiation pour trouver une sortie honorable au Président sortant. Toutes s’avèrent infructueuses.
16 décembre 2010, Guillaume Soro, Premier ministre d’Alassane Ouattara invite les militants du RHDP à sortir massivement, les mains nues, pour l’accompagner dans une marche pacifique, afin d’installer le nouveau Directeur général de la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), nommé par Alassane Ouattara. La marche est réprimée dans le sang. Bilan plusieurs morts, de nombreux blessés .
30 au 31 janvier : Mise sur pied d’un Panel de 5 chefs d’Etats pour aider à négocier un accord de paix et trouver une sortie honorable au Président sortant, Laurent Gbagbo. Les membres de ce panel sont : Les présidents : mauritanien Ould Abdel Aziz, tchadien Idriss Deby Itno, tanzanien Jakaya Kikwete, sud-africain Jacob Zuma et burkinabé Blaise Compaoré. Ceux-ci feront venir d’abord des experts pour analyser la situation. Avant de rendre eux-mêmes en Côte d’Ivoire, à l’exception du Président burkinabè présenté comme Persona non grata à Abidjan par le camp de Laurent Gbagbo.
10 Mars 2011 : S’appuyant sur les conclusions « contraignantes » du panel des 5 chefs d’Etats, l’Union africaine réaffirme qu’elle reconnaît la victoire d’Alassane Ouattara et demande entre autres, à Laurent Gbagbo de se retirer. Le camp Gbagbo rejette ces propositions qu’il trouve « inacceptable ». La tension monte encore d’un cran entre les deux camps.

17 mars 2011: Alassane Dramane Ouattara, signe l’ordonnance portant création des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) qui est la fusion des soldats des ex-Fafn (les ex-rebelles) et des ex-fds (forces loyalistes à Laurent Gbagbo).
28 Mars 2011: Les Forces républicaines de Côte d'ivoire (FRCI), lancent une grande offensive militaire, prennent le contrôle de toutes les villes de l’intérieur du pays, et parviennent à Abidjan le 31 mars, où ils se heurtent à la résistance des forces fidèles à Laurent Gbagbo. Selon l'ONU et plusieurs organisations internationales, la bataille pour la prise par les combattants pro-Ouattara de Duékoué, dans l'Ouest ivoirien, s'est accompagnée de massacres à grande échelle, les bilans allant de 330 tués à un millier de "morts ou disparus".
31 mars au 10 avril 2011 : de violents combats opposent les FRCI aux soldats fidèles à Laurent Gbagbo, dans toutes les communes d’Abidjan. C’est également au cours de cette période que certains généraux des ex-FDS rejoignent officiellement le camp Ouattara. La situation humanitaire dans la capitale est chaotique. Les morts se comptent par centaines dans les rues d’Abidjan. Impossible aux populations civiles de sortir de leur domicile.
8 Avril 2011 : Conformément à la résolution 1975 des nations Unies, l'Onuci et la force française Licorne frappent les bastions de Laurent Gbagbo, en vue de détruire ses armes lourdes, à Abidjan. Un proche de Laurent Gbagbo demande un cessez-le feu et négocie la reddition de Gbagbo. Tout le monde s’attend à la reddition de Gbagbo, le même jour. En vain. Celui-ci refuse les conditions de sa reddition exigées par la France, notamment la signature d’un document dans lequel il reconnaîtrait la victoire d’Alassane Ouattara.

10 au 11 Avril 2011 : une nouvelle campagne de frappes sur la résidence de Gbagbo est lancée par la force Licorne et l'Onuci. Le 11, Laurent Gbagbo est arrêté à son domicile par les FRCI. Il avait à ses côtés, 106 personnes dont son épouse, sa mère, ses enfants et ses petits-enfants. Il est conduit au Golf Hôtel, le QG de son adversaire, avant d’être transféré quelques jours plus tard, à Korhogo, ville située au Nord du pays.
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