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Politique Publié le vendredi 17 juin 2011 | L’expression

Barbarie des mercenaires et miliciens de Laurent Gbagbo : Voici ceux qui ont armé et hébergé les tueurs à Abidjan

© L’expression Par Emma
Le dernier bastion des partisans de Gbagbo tombe: soldats, miliciens et mercenaires libériens déposent les armes aux pieds des Forces républicaines, à Yopougon
Vendredi 29 avril 2011. Abidjan, commune de Yopougon. Des dizaines d`anciens éléments de la BAE, de la Garde républicaine, de miliciens ivoiriens et des mercenaires libériens déposent les armes au cours d`une cérémonie placée sous l`égide de l`Onuci. Les généraux Philippe Mangou et Gueu Michel, ainsi que les commandants Chérif Ousmane, Morou Ouattara et Ben Laden rassurent les hommes de Eugène Djué et Magui-le-tocard...
Deux mois après la chute du dictateur des lagunes, les découvertes macabres et autres révélations hallucinantes se succèdent. Après les tueurs du colonel-major Dosso Adama, les auteurs, commanditaires et adjuvants des horreurs et crimes en divers endroits dans la capitale économique viennent d’être découverts.

L’implication des pontes de la refondation dans la barbarie des miliciens et mercenaires à Abidjan vient d’être mise au grand jour par une enquête menée par l’Ong Assistance bénévole sans frontière (Absf). Les témoignages des survivants et les images de cette boucherie, collectés par cette structure, donnent froid dans le dos. Les hommes qui ont hébergé et armé ces tueurs sont des personnes connues dans le microcosme politique ivoirien. Il s’agit, selon le rapport, de l’ancien Directeur général du Port autonome d’Abidjan, Marcel Gossio, Mme Touré Massani, député Fpi de la commune de Port Bouët, Ervé Siaba, chargé de mission de l’ancien président Laurent Gbagbo, Sam l’Africain et Kima Emile. Des indices indiquent que ces personnalités qui ont louvoyé avec le régime Gbagbo ont une responsabilité dans les massacres perpétrés à Abidjan et singulièrement à Port Bouët. (Voir encadré ci-dessous). Mais comment les tuteurs et complices des miliciens et mercenaires ont pu entretenir ces marchands de la mort qui ont commis ces actes d’une cruauté indescriptible ? Le rapport de l’Ong Absf dont copie nous est parvenue est accablant. Il en ressort que ce sont au total 80 personnes qui ont été tuées à l’arme à feu ou par immolation dans la seule commune de Port Bouët. (6 Ivoiriens, 18 Burkinabè, 14 Maliens, 2 Guinéens et 40 non identifiées). 117 autres ont été arrêtées dont 14 Ivoiriens, 88 Burkinabè, 14 Maliens et un Ghanéen. La même enquête révèle que les ressortissants de la Cedeao ont payé un lourd tribut à cette barbarie de ces mercenaires. Le discours tribaliste et de diabolisation de l’étranger véhiculé par les leaders de la galaxie patriotique et les autorités de l’ancien régime a beaucoup joué dans cette folie collective qui a conduit à la mort des 80 personnes. « Les arrestations arbitraires des ressortissants de la Cedeao sont régulières dans la commune de Port Bouët. Elles se sont intensifiées avec la crise postélectorale surtout avec le mot d’ordre lancé par M. Blé Goudé Charles à la jeunesse pour dresser des barrages dans les quartiers. Les nombreux barrages dressés dans la commune ont été les lieux d’arrestation des populations étrangères vivant en Côte d’Ivoire », révèle le rapport de l’Ong Absf qui indique par ailleurs que ces tueurs ont traqué ces ressortissants de la Cedeao jusque dans leur dernier retranchement de Moussakro, bidonville situé sur la route de l’aéroport. Des témoignages font état de violations des droits de l’Homme dans ce quartier déshérité. Le rapport indique en outre qu’une femme qui n’a pas pu supporter les atrocités des mercenaires et miliciens sur ses proches a fait une fausse couche et est morte à la suite de cet accouchement forcé. Des dizaines de corps ont été également découverts au village rasta et d’autres cadavres jetés à la mer ont échoué sur le rivage derrière le siège social de la Caritas de Port Bouët. La chasse à l’homme ne s’est pas limitée à la commune aéroportuaire. Certains Burkinabè, qui tentaient de fuir la fuira des miliciens, ont été froidement abattus en face du camp commando de Koumassi. Au total, le rapport dressé par cette Ong n’est que la partie visible d’un immense iceberg de crimes d’une cruauté extrême perpétrés par les miliciens et mercenaires de l’ancien régime. Aujourd’hui où tout le monde s’évertue à parler de réconciliation, il importe que les organisations de défense des droits de l’Homme, qui pondent des rapports au contenu alambiqués, s’imprègnent de ces atrocités qui ont été suscitées et encadrées par les dignitaires de l’ancien régime.

Kra Bernard

Légende photo1: Des êtres humains ont été passés au supplice du feu par les miliciens à Port-Bouët.

Légende photo 2 : Ici des membres d’une même famille ont été brûlés vifs.

Légende photo 3 : Même les bébés n’ont pas échappé à la furia des mercenaires et miliciens de Laurent Gbagbo.
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