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Politique Publié le samedi 18 juin 2011 | Le Mandat

Chute du régime FPI / Houphouët-Boigny l’avait prédit face à Gbagbo en 1990: Ses cinq prophéties qui se sont accomplies

© Le Mandat Par DR
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Photo d`archives. Le président Pascal Affi N`Guessan (FPI)
Le père-fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, Feu Félix Houphouët-Boigny a été le meilleur et grand prophète, sur cette Terre d’Ivoire. A l’opposé du prophète Koné Malachie qui a prophétisé dans le vent, les cinq grandes prophéties du « vieux visionnaire » face à Laurent Gbagbo, se sont accomplies comme promises. En effet, à la sortie d’une réunion secrète en 1990, suite aux mouvements de rue suscités par le révolutionnaire(?) d’alors, Laurent Gbagbo, Président déchu depuis le 11 avril 2011. En 1990, le Sage d’Afrique vivait les moments les plus controversés de son pouvoir. Calmant « ses enfants », le vieux avait tenu un discours prophétique sur l’avenir politique de M. Gbagbo. Près de 21 ans après, les faits semblent tellement tollés aux paroles du Bélier de Yamoussoukro que des témoins privilégiés à cette rencontre n’ont pu garder le secret. Ce secret de polichinelle avait été même publié dans l’organe de presse « DNA », dans sa parution n°266 du 03 février 2006. Au plus fort de la déchirure sociale de 1990, le défunt Président de la République, Félix Houphouët-Boigny avait convié toute la classe politique pour un entretien de vérité sur la situation du pays. C’était aux lendemains des mouvements d’humeur, suite à l’annonce de la mesure d’abattement salarial, qui se sont prolongés par la crise scolaire. Au salon des « Pas perdus » du Palais présidentiel du Plateau, Houphouët-Boigny avait voulu un dialogue franc.

Ses paroles prophétiques déclarées
Selon des personnes indiscrètes plus proches du « Vieux », il s’était longtemps attardé sur les actions de l’opposition ivoirienne. A M. Laurent Gbagbo, alors chef de file de cette opposition, le président Houphouët a fait cinq grandes déclarations : « Tu prendras le pouvoir après ma mort ». Effectivement, Laurent Gbagbo a pris le pouvoir suite aux élections calamiteuses d’octobre 2000, après que les héritiers du « Vieux » se soient affrontés à couteaux tirés. Cette bataille entre les fils d’Houphouët, les Présidents Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara a conduit la perte du pouvoir de Bédié le 24 décembre 1999 à l’issue d’un coup d’Etat militaire. Situation qui a favorisé M. Gbagbo à arriver au pouvoir, 7 années après la mort d’Houphouët-Boigny. Très affecté par le climat de tension instauré par Laurent Gbagbo, le Président Houphouët avait lancé cette deuxième phrase : « Tu le prendras dans le désordre ». Cette deuxième prophétie s’est accomplie. C’est dans un désordre total, provoqué par un scrutin non transparent, scrutin où la candidature de Bédié, ainsi que celle du Dr Alassane Ouattara ont été rejetées, par l’ex Chef de la junte militaire, arrivé au pouvoir par coup d’Etat, le Général Guéi, ce, avec la complicité de Gbagbo, qui a pu accéder au pouvoir de façon calamiteuse, selon ses propres termes. « Je suis arrivé au pouvoir dans des conditions calamiteuses », a-t-il reconnu à sa prestation de serment le 26 octobre 2000. « Tu l’exerceras dans le désordre ». La réalité après cette troisième prophétie, c’est que deux ans après son accession à la magistrature suprême, une rébellion armée déclenchée le 19 septembre 2002 est venue entachée l’exercice du pouvoir de Gbagbo. Le pays divisé en deux parties a vécu plusieurs sortes de désordre et de troubles, dont les plus marquants se sont perpétrés, durant la crise post-électorale. En 2002, c’était d’abord le vol historique du siècle de la représentation nationale de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), où Sia Popo et ses alcolytes ont emporté plus de 2 milliards de Fcfa. Bien avant ce vol historique il y a eu l’assassinat au mois d’août 2002, à Ouaga, dans la capitale burkinabé, du Secrétaire général de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’ Ivoire (Udpci), Balla Kéita. Aussi, durant le règne du Woody de Mama, plusieurs personnalités ont été assassinées. Le Général Guéi, le ministre Boga Doudou, les Officiers Dagrou Loula, Dali Oblé et récemment Désiré Tagro, ministre de l’Intérieur de Gbagbo, bref, il ya eu plusieurs personnalités qui ont été tuées. « Les jeunes gens que vous avez utilisés pour me vilipender, se retourneront contre vous et vous les verrez dans un miroir à double face», à averti Nanan Boigny. Il fut un moment où les élèves s’étaient retournés contre le maître. On peut citer le cas des anciens Secrétaires généraux de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), Martial Ahipeaud et Guillaume Soro, qui se sont, à un moment donné, ligués contre leur maître d’alors, Laurent Gbabgo. Mécontent de sa gestion du pouvoir, Soro Guillaume, actuel Premier ministre, était le chef de file de la rébellion du 19 septembre 2002. L’autre exemple palpable, c’est le cas de l’ex- patronne de l’Organisation des Femmes du Front populaire ivoirien (Ofpi), Valère Guéi, l’ex-chargé de sécurité du parti au pouvoir, Louis -André Dacoury-Tabley et les anciens maires des communes de Saïoua, Charles Blé Blé et de Lakota, Gaza Gozo, qui sont entre autres, des exemples vivants de cette prophétie. Enfin, le défunt « prophète », le Président Houphouët avait prédit la chute de Laurent Gbagbo. « Tu quitteras le pouvoir dans le désordre ». C’est accompli, le dictateur de Mama médite en ce moment sur son sort à Korhogo, où il est assigné en résidence surveillée, depuis son arrestation dans le bunker de sa résidence située à Cocody. Il a perdu le pouvoir depuis le 11 avril 2011, suite à une profonde crise qu’il a lui-même provoquée en voulant coûte que coûte confisquer le pouvoir qui revenait de plein droit au Dr Alassane Ouattara. La Côte d’Ivoire a connu les moments les plus sombres de son histoire. De violents affrontements entre les FRCI et les mercenaires et miliciens de Gbagbo, se sont déroulés à Abidjan. Il y a eu plus de 3000 morts et de nombreux déplacés internes et externes mais aussi, des blessés graves.

ADAYE KOUAKOU
adaykou@yahoo.fr
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