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Politique Publié le mardi 21 juin 2011 | Nord-Sud

Daloa : LMP en perte de vitesse

Dans le cadre de notre dossier sur « Ce qui reste de Lmp », nous vous proposons le cas de Daloa et d’Abengourou où la situation n’est guère reluisante pour l’ex-majorité présidentielle.

Les formations politiques à Daloa continuent de panser leurs plaies après la crise post-électorale. Si la victoire a constitué un remontant efficace contre les maux endurés par le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), l’adversaire d’en-face, La majorité pré­­s­iden- tielle (Lmp), est dans un coma depuis la chute de leur mentor, l’ancien président Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011. Cette agonie qui se manifeste à tous les niveaux à Lmp, risque de durer. Au niveau des cadres militants des partis de Lmp, c’est à une véritable débandade que nous avons assisté. En effet, depuis la chute de Laurent Gbagbo, tous ont pris la tangente et aucun d’eux n’a plus fait signe de vie. Ils ont tout simplement abandonné leurs militants de base à leur seul sort. L’avènement des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) a signé la fin du ballet quotidien des grosses cylindrées à Daloa. Ainsi, les grands animateurs et défenseurs de la cause de Gbagbo Laurent lors de la campagne sont-ils introuvables. Même les élus ont abandonné leurs circonscriptions. Tous se cachent derrière des menaces de représailles. C’est le cas du professeur Vincent Bah Zézé, président du Conseil général, du ministre Séry Bailly, du maire de Daloa, Me Séry Kossougro, transfuge du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda), du président de l’Union des nouvelles générations (Ung), Stéphane Kipré, etc. Leur fuite a entraîné dans un premier temps, celle de leur base qui avait quitté les villages pour se terrer dans les brousses. Il a fallu une campagne de sensibilisation des Frci pour les con­vaincre de regagner leurs lieux d’habitation. C’est d’ailleurs cette assurance qui a tué la peur du fédéral du Front populaire ivoirien (Fpi), Kpassa Camille et lui a permis de sortir de sa cachette. Il en a fait la révélation le 1er juin dernier à la préfecture. A ce jour, la hiérarchie du Fpi se limite à lui. A cet acquis du parti de Gbagbo, il faut ajouter la présence de certains jeunes qui sont apparus au grand jour après des séjours de cachette. La mise en place de la coordination des organisations de jeunesse de Daloa dont sont mem­bres les jeunes du Fpi, du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (Cojep) et pilotée par le délégué général des Forces nouvelles a tué la peur en eux. En plus des cadres, le Fpi, à Daloa était déjà sans siège depuis la fin du 1er tour de la présidentielle le 31 octobre 2010. De jeunes étudiants recrutés depuis Abidjan comme électeurs avaient vandalisé la grande villa qui abritait le siège pour réclamer leur transport-retour pour regagner Abidjan, après le scrutin. A cette occasion, tous les matériels avaient été emportés. Depuis cet évènement, le local n’a pu être réhabilité. De tous les partis de Lmp, seule l’Ung avait encore un siège au quartier Lobia. Mais celui-ci vient d’être occupé depuis la semaine dernière par les éléments des Frci qui en ont fait leur quartier général. A quelques mois des législatives, Lmp est donc sans véritables animateurs. Ses cadres sont annoncés loin de Daloa pendant que de nombreux militants de base se cachent toujours dans la brousse.

Bayo Fatim à Daloa
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