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Politique Publié le jeudi 23 juin 2011 | L’Inter

Yopougon : Affrontement hier entre gendarmes et Frci / Des blessés / Le film des évènements

© L’Inter Par Emma
Opérations de pacification: patrouilles des Forces républicaines (Frci) dans les rues d`Abidjan
Mercredi 13 avril 2011. Abidjan.
Encore une autre page sombre. Hier mercredi 22 juin, un affrontement sanglant est survenu entre les gendarmes de l`Escadron logé au quartier Toit-rouge de Yopougon, et les éléments des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (Frci) basés dans les locaux du commissariat du 19è arrondissement, situé à environ 200 mètres du camp de Gendarmerie dans ce même quartier. Ce clash a fait, selon des sources militaires, un blessé dans chaque camp, et de nombreux dégâts matériels dans la caserne des gendarmes. Pillages et saccages étaient au rendez-vous, rapporte-t-on. Pis, l`épouse d`un gendarme, qui se trouve être un élément de la garde raprochée du ministre de l`intérieur Hamed Bakayoko, a été rudoyée. Retour sur ce mercredi où les armes ont encore tonné à Yopougon. Le matin, les éléments Frci du commandant Doumbia, qui faisaient du sport, arrivent au niveau de l`Escadron de gendarmerie. Au même moment, un gendarme en tenue civile et à bord d`un véhicule se retrouve nez-à-nez avec les Frci. « Garez! garez! », lui intiment ces militaires sportifs du matin. Surpris, le gendarme conducteur met quelques minutes pour terminer sa manoeuvre. Cela ne met pas fin cependant à la volonté des éléments du commandant Doumbia d`en imposer à cet élément de l`Escadron de gendarmerie. Il s`ensuit une altercation, qui alerte vite d`autres éléments de la gendarmerie qui étaient dans le camp. Ceux-ci, croyant leur compagnon en difficulté avec les Frci, viennent à sa rescousse. La tension monte, mais les gendarmes finissent par obtenir le repli des militaires. Ces Frci, certainement frustrés, retournent sur leur base, non pas pour y rester, mais pour s`armer et venir régler les comptes aux éléments de l`Escadron. Rocket RPG7, Grenade offensive, Kalashnikov constituaient, selon cette source militaire, l`arsenal d`attaque contre les gendarmes. « On a entendu des détonnations d`armes lourdes, et c`était la débandade totale. Les gens ont fui croyant revivre les affrontements de la crise post-électorale », a témoigné un riverain joint par téléphone hier. D`autres sources indiquent par ailleurs que ces deux corps qui cohabitent se regardent en chiens de faïence depuis quelque temps. « Nous sommes sur nos gardes, car ils ne sont pas prêts pour nous, ceux-là. On était venu pour faire du sport dans le quartier et on a vu une voiture foncer sur nous avec à son bord un gendarme. On n`a rien compris, les éléments ont pris peur et certains ont tiré en l`air en sommation », a déclaré un élément Frci , interrogé par le site koaci.com. Du côté des gendarmes, l`on pense qu`il existe une volonté cachée de les désarmer par la force. « Ils veulent nous désarmer mais nous on n`est pas prêt pour ça, on les attend de pied ferme », aurait lâché, toujours selon le même site, un élément de l`Escadron. Tout compte fait, l`affrontement d`hier indique que la tension demeure encore vive entre gendarmes et Frci depuis la crise post-électorale. Cela nécessite que les nouvelles autorités prennent des dispositions rigoureuses pour éviter que l`étincelle du coin n`embrase toute la commune.

Hamadou ZIAO
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