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Politique Publié le samedi 25 juin 2011 | Soir Info

Redressement des grades, nouvelle armée : Voici ce qui coince entre les responsables militaires

La mise en place de la nouvelle armée, comme il fallait s’y attendre, ne se fait pas sans difficulté. Le chef de l’Etat et le Gouvernement qui mettent un point d’honneur à donner une âme et une marque à cette armée, se démènent pour souder les ressorts cassés au sein de la grande muette qui, selon Guillaume Soro premier ministre-ministre de la défense, est ‘’devenue trop bavarde’’. Dans cette optique, le chef de l’Etat a ordonné l’identification et l’encasernement des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) qu’il a créées par ordonnance en mars 2011. Ensuite, le 14 juin 2011, le président de la République a signé un décret portant institution d’une commission de redressement des grades dans l’armée. Si la première décision est mise en œuvre progressivement, la seconde par contre, coince déjà. Les responsables militaires ont des positions très tranchées sur la question. D’ailleurs, le séminaire organisé par la Primature à Grand-Bassam, et qui a pris fin le vendredi 24 juin 2011, a permis de constater la divergence des points de vue en ce qui concerne le chantier de redressement des grades dans la nouvelle armée. Selon des sources bien introduites, la question spécifique de redressement des grades, a suscité beaucoup de passion qui a souvent viré aux éclats de voix entre les corps habillés. Certains militaires notamment ceux des ex-Forces armées des Forces nouvelles (Fafn) auraient souhaité que leurs frères d’armes des ex-Forces de défense et de sécurité (Fds-ci), qui ont été promus à des grades supérieurs sous Laurent Gbagbo, soient ramenés à leurs galons initiaux. D’autres ont demandé à être propulsés au même grade que les ex-Fds. Les ex-Fds auraient apporté la réplique en estimant qu’elles étaient alors une armée loyaliste et qu’il ne peut y avoir de rétroactivité quant à leur promotion. Par ailleurs, en ce qui concerne les généraux, certains ont estimé qu’il fallait tous les mettre au niveau, c’est-à dire au grade supérieur qui, en l’espèce, est celui du général de corps d’armée, que portent Philippe Mangou, chef d’état-major et Edouard Tiapé Kassaraté, Commandant supérieur de la gendarmerie nationale. Cette proposition aurait été battue en brèche par des responsables militaires qui ont proposé de couper la poire en deux : donner trois étoiles à tous les généraux. C’est-à dire les mettre au niveau de généraux de division. Proposition rejetée par un autre groupe qui estime qu’en agissant de la sorte, les autorités politiques pourraient frustrer les généraux de corps d’armée, qui n’auront plus de dignité voire de pouvoir sur leurs troupes. Les avis étant partagés, le soin aurait été laissé à la commission de redressement des grades de réfléchir sur les différentes propositions et de prendre des décisions qui agréent toutes les parties. Chose quasiment surréaliste. Par ailleurs, le nombre de soldats devant composer la nouvelle armée, aurait fait l’objet d’âpres discussions entre les militaires. En clair, le séminaire de Grand-Bassam aura permis de se rendre compte véritablement de la complexité de la mise sur pied effective de la nouvelle armée de Côte d’Ivoire.
BAMBA Idrissa
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