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Sport Publié le lundi 27 juin 2011 | Le Mandat

FIF/ Assemblée Générale Elective : Les manœuvres d’Anouma pour conserver le fauteuil

© Le Mandat Par Prisca
Equipe nationale de football : Jacques Anouma présente le nouveau coach des Eléphants, Zahoui François
Samedi 28 août 2010. Abidjan, salle de conférence du siège de la FIF. Le président de la fédération ivoirienne de football (FIF), Jacques Anouma (photo) présente officiellement Zahoui François, le nouveau sélectionneur national.
Il n’a pas encore déclaré sa candidature à sa propre succession. Mais, de toute vraisemblance, Jacques Anouma va briguer un troisième mandat consécutif. Et dans cette optique, le Président sortant de la FIF ne manque pas d’initiatives. Car, il veut gagner les élections.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, à quelques mois, voire des semaines (la date sera connue le 09 juillet prochain) de l’élection à la tête de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), le fait le plus cristallisant concerne la candidature de Jacques Anouma. Président sortant, il fait planer le mystère sur sa position dans la perspective de la bataille à sa propre succession. Là où une décision tranchée semble des plus simples à prendre pour quelqu’un qui a déjà épuisé deux mandats, sans oublier un intérim assuré après le départ forcé de Dieng Ousseynou, Anouma hésite. Comme il l’a fait savoir ouvertement, le 18 juin dernier, au terme de l’Assemblée Générale Mixte de la FIF, il craint, dit-il, de prendre une décision qui s’avèrerait, par la suite, un piège. « J’ai fait tellement de bénéfices que je ne veux pas, pour un moindre couac, finir comme un paria. Imaginez que la Côte d’Ivoire soit éliminée à domicile dans les qualificatifs du Mondial ou de la CAN. Il est clair que je serai pris à partie par la foule», craint-il. En même temps, l’ancien Directeur financier de la Présidence affirme vouloir attaquer d’autres challenges. Au niveau continental (CAF), international (FIFA) mais également au plan local. Qu’est-ce qui se cache, réellement, derrière ce discours dichotomique du Membre du Comité exécutif de la FIFA? Tout naturellement, la volonté non avouée de Jacques Anouma d’être candidat à sa propre succession. Seulement, le locataire de la Maison de verre veut s’assurer d’une victoire au bout de ce scrutin. Comme dirait l’autre, il ne veut pas organiser et perdre. Il ressentirait cela comme un boulet, un camouflet.

Comme un bon diplomate

En bon diplomate, le Président a entrevu de manœuvrer habilement pour garantir une candidature à succès. La première méthode qui ne date pas de maintenant aura été de conditionner sa décision à la volonté des clubs. Les observateurs avertis du football ivoirien avaient certainement tout compris. Etant donné que, brillamment élu en 2006 pour un deuxième mandat consécutif, JA avait clairement annoncé qu’il s’agissait de sa dernière mandature. Du coup, il se déclarait forfait pour la présente AGE. Cependant, au fil du temps, le discours a changé. « J’ai été choisi par les clubs. Ce sont eux qui décident de ma candidature. S’ils estiment que je dois continuer, alors je le ferai », a indiqué à qui veut l’entendre Jacques Anouma, question de se donner une marge de manœuvre. A l’AG Mixte, il a embouché la même trompette. Mieux, il a souhaité le soutien des autorités politiques et administratives, des journalistes et de tous les Ivoiriens pour les « prochains challenges ». Qu’est-ce que cela peut-il signifier si ce n’est le souci de rester à la barre ? Car cette position est d’autant plus importante qu’elle aidera Anouma dans son ambition de succéder à Issa Hayatou à la tête de la Confédération Africaine de Football (CAF). Dans cette démarche, Jacques Anouma a eu, peu ou proue, la caution de quelques dirigeants. Ceux-ci ont pris sur eux de convaincre certains de leurs pairs à s’aligner derrière l’enfant d’Alépé. Aussi, Salif Bictogo, dans une interview à notre confrère Nord-Sud engageait-il toute la Conférence des Présidents en ces termes : « Nous soutenons Jacques Anouma ». Soutenant que ce choix répondait à un souci de stabilité à la tête de la Fédération, à l’effet d’éviter des vagues. Mais, la Conférence n’ayant pas un statut (elle n’est qu’une plate forme consultative), plusieurs clubs n’ont pas manqué de botter en touche cette sortie du Président Bictogo. Il s’agit, surtout, des pensionnaires des deuxième et troisième Divisions, qui semblent les plus farouches opposants à la candidature de Jacques Anouma. N’ont-ils pas un candidat déclaré en la personne de Séré René Williams (COSAP de San-Pedro)?

Offensive sur les clubs de l’antichambre

Convaincu que le lobbying orchestré par des têtes fortes de la Conférence des Présidents n’a pas fonctionné à 100%, même s’il a eu l’étonnant et écrasant quitus de 65 voix sur 66 à l’AG Mixte, Anouma a décidé de prendre, personnellement, la pré-campagne en main. Ainsi, au lendemain de ces assises dont l’examen de deux points essentiels de l’ordre du jour (adoption textes, et du budget 2011) a été reporté au 09 juillet prochain. Le patron de la Maison de verre, a ouvert, selon une source bien introduite, une consultation auprès des clubs de l’antichambre. En plus de l’aval de plusieurs clubs de l’élite, il veut garantir un électorat significatif à ce niveau. Ce sont, quand même, 62 clubs qui composent la Ligue2 et la troisième Division. Autant dire un poids électoral avec lequel il faut composer. Anouma ne s’est pas arrêté là. Selon des indiscrétions, sa rencontre avec le Président de la République, lundi dernier, répondait à un souci électoraliste. Le potentiel candidat à la FIF serait allé chercher la garantie auprès des autorités étatiques. Vu que sa position est délicate dans l’amorce de la Côte d’Ivoire nouvelle. Il a assuré, rappelons-le, la direction du Département financier de la Présidence sous le régime Gbagbo. En outre, le Président de la FIF a décidé de faire le tour des rédactions sportives pour prendre le pouls de la situation. Il a ouvert le bal par notre confrère Supersport. Au-delà de toutes ces actions qui devraient, normalement, assurer la victoire au Président sortant, il sera question de s’opposer, au besoin, à des candidatures gênantes. D’aucuns y ont d’ailleurs vu le signe de cette option dans l’altercation que le Président de la Ligue Professionnelle, Sory Diabaté, a eu avec Monsieur Anzouan Kacou, lors de l’AG Mixte du samedi 18 juin dernier. Tout comme Sangaré Mohamadou (AS Divo), Anzouan Kacou a eu du mal à accéder à la salle. Sa qualité de dirigeant de Daoukro Football Club ayant été mise en doute. En tout cas, Jacques Anouma qui avait vigoureusement plaidé pour l’adoption des textes, le 18 juin dernier, a plus d’un tour dans son sac.

MARTIAL GALE
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