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Sport Publié le mercredi 29 juin 2011 | Le Temps

Football - Crise à l’Africa Sports : Les dirigeants crient à la manipulation

Serges Dakoury, membre du Comité directeur de l’Africa chargé de la communication ainsi que d’autres dirigeants, se prononçant sur crise qui secoue leur équipe, estiment que leurs joueurs sont victimes de manipulations.

L’Africa sport a frôlé le forfait le week-end dernier à la faveur de la 5e journée. Les joueurs ayant menacé de ne pas jouer le match contre la Jcat, pour arriérés de salaires. Fort heureusement, l’on a pu, de justesse, éviter cette mortification qui aurait jeté le discrédit sur toute la grande famille des Vert et Rouge. Les dirigeants ont pu, in extremis, éviter le pire puisque les joueurs ont disputé la rencontre et l’ont même gagnée sur la marque de 2-0. Pour la classe dirigeante des Aiglons, l’attitude des joueurs n’est pas spontanée. Selon l’un d’entre eux, le chargé de la communication Serges Dakoury notamment, il y a anguille sous roche. Joint au téléphone le lundi 27 juin 2011 à 19 h 26 mn, il estime que «c’est de la manipulation pure et simple». Exprimant son ras-le-bol, il asserte, le verbe haut, que «ce n’est pas la première fois au monde qu’une équipe doit des arriérés de salaires à ses joueurs. Ce n’est pas la fin du monde. Même l’Asec doit trois mois mais le ciel ne tombe pas sur la tête des dirigeants. Nous ne voulons plus faire du bruit autour de l’Africa. Nous voulons travailler et construire un grand club. Parce que nous sommes trop en retard sur l’Asec. C’est parce que des gens qui ne veulent pas du bien de l’Africa manipulent les joueurs que nous en sommes arrivés à cette situation. Qui ne sait pas que la Côte d’Ivoire vit des moments difficiles qui n’épargnent aucun secteur ?». Très remonté, le collaborateur du président Eric Tiacoh, le suppléant de Narcisse Kuyo Téa, n’a pas été tendre.

Les arriérés payés

«Nous avons payé les salaires d’avril et de mai aujourd’hui - le lundi 27 juin dernier, ndlr -. Il ne reste plus que ceux de juin avec des primes de matches. Nous avons jusqu’au 8 juillet, comme le prévoient les textes en la matière, pour nous exécuter. Il n’y a donc pas péril en la demeure», a rassuré un autre proche de l’Africa sous le couvert de l’anonymat. Pour ce dirigeant très au fait des réalités du club, tout comme Serges Dakoury, «les joueurs sont manipulés par des «lâches» qui veulent déstabiliser l’équipe pour on ne sait quelle raison. Pourquoi ont-ils joué finalement quand bien même on ne les a pas suppliés ? Nous faisons des efforts pour faire vivre l’équipe en ces périodes de vaches maigres où les sponsors et autres partenaires ne courent pas les rues. Et de surcroît, les

supporters ne cotisent pas et donc nous nous mettons nos frais pour satisfaire au quotidien l’équipe. Alors qu’on ne vienne pas troubler notre quiétude».

La négligence des dirigeants

«…Nous n’arrivons pas à comprendre la démarche des athlètes étant donné qu’un rendez-vous leur avait été donné le jour du match contre la Jcat pour l’apurement de leurs arriérés de salaire», s’interroge Guillaume Zégbé, le Secrétaire général de l’Africa dans les colonnes de notre confrère Supersport du lundi dernier. Pourquoi un problème aussi pertinent qu’est le non paiement
d’arriérés de salaires, de grève de joueurs, doit-il se résoudre le jour même d’un match officiel ?
En leur donnant rendez à la date même de la rencontre, les joueurs déjà agacés et courroucés, pourraient penser encore à des propos en l’air, tout juste pour les berner. Les dirigeants, à moins qu’ils soient surpris, devraient plutôt parer au plus pressé pour éviter que la situation ne se détériore davantage. Force est de reconnaître donc qu’il y a eu une certaine négligence dans le règlement de la question.

Les non-dits du capitaine, Banh Ben

Certes les dirigeants ont pris le taureau par les cornes et le pire a été évité ce jour-là. Mais il faut le dire net : le feu couve toujours dans la demeure Oyé. Les propos d’après-match du capitaine de l’équipe, Banh Ben Adama en disent long. Les non-dits de ses déclarations sont à examiner avec minutie. «Il fallait qu’on se présente - pour jouer contre la Jcat samedi dernier à la faveur de la 5e journée de la Ligue 1, ndlr - parce que le linge sale se lave en famille comme le disent les sages.
Mais avant, chaque joueur s’est vidé en disant ce qu’il avait sur le cœur. Et nous en avons pris notes. Au quotidien, nous vivons des problèmes ». Dixit, dans la salle de conférence du Champroux, Banh Ben Adama, le capitaine de l’Africa après la victoire 2-0, face à la Jcat. Il faut savoir lire entre les lignes, dit-on. Car les propos du représentant des joueurs sont symptomatiques d’un éventuel rebondissement dans un futur proche. Une rencontre de vérité entre dirigeants et joueurs s’impose pour éviter que le pire ne produise.

Eugène Djabia
djabia05664285@yahoo.fr
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