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Politique Publié le jeudi 30 juin 2011 | Le Patriote

Interview / Diabagaté Lamine (nouveau Maire de Marcory) :“La reprise des mairies RDR n’est que justice”

Lamine Diabagaté fait partie des maires qui ont été confirmés par la tutelle ces derniers temps. Dans l’entretien qu’il nous accorde, il nous parle de la mairie de Marcory dont il a désormais la charge et de ses ambitions pour cette mairie.
Le Patriote : Vous venez d'être porté à la tête de la mairie de Marcory, quels sont les sentiments qui vous animent ?
Diagabaté Lamine : Je suis animé par un sentiment de joie et de beaucoup de bonheur. C'est la reconnaissance de ce que nous avons fait à l'intérieur de la mairie de Marcory depuis mars 2001. Nous avons après notre élection été l'un des plus proches collaborateurs du maire Akanda Assi. En dehors des adjoints, j'ai été l'un des premiers officiers d'état civil. Rôle que j'ai assumé avec beaucoup d'honneur et d'intégrité. J'ai pratiquement signé tous les actes. Quand je parle de sentiment de fierté, c'est d'abord pour la reconnaissance du travail. Je remercie le maire pour la confiance qu'il a placé en nous en signant l'acte d'intérim. C'est un acte fort qui nous a permis d'être là. Depuis notre prise de pouvoir, la commune ne s'est jamais arrêtée. Nous nous sommes immédiatement mis au travail.

LP : Pour vous, quelles sont les raisons qui ont milité pour votre confirmation à ce poste ?
DL : Je pense que nous n'avons pas failli. Dès notre intérim, nous avons signé l'acte de paiement des salaires puisque c'était le souci du chef de l'Etat, avec le paiement de deux mois de salaire promis par le chef de l'Etat. Nous avons soulagé nos employés. A partir de là, nous avons géré les affaires courantes pour qu'il n'y ait pas un seul temps d'arrêt à la mairie. Nous avons mis tous les services au travail. C'est la continuité sans doute qui a motivé notre confirmation depuis le vendredi 17 juin dernier de la bouche du Directeur de la Décentralisation.

LP : vous dites avoir été reçu par le directeur de la décentralisation. Que vous a-t-il dit ?
DL : il nous a indiqué que ce n'est pas en bouleversant l’ordre établi qu'on se fait remarquer. Aujourd'hui, si tout le monde a entériné cet intérim pour en faire un mandat complet, c'est grâce à la tâche que nous avons accomplie. Il nous dit de continuer à faire ce que nous avons débuté. Il nous a aussi demandé de tout faire pour colmater les mésententes au sein de la mairie. Il nous a aussi suggéré de toujours prendre conseil auprès des fonctionnaires que l'Etat a affecté à la mairie. Le préfet Parfait Gohourou (Ndlr : Directeur de la Décentralisation) nous a félicité et nous a demandé de continuer. Il nous a dit de continuer de mériter la confiance de ces fonctionnaires.

LP : Il y aurait eu des remous après votre désignation comme intérimaire, quelle est la situation aujourd'hui ?
DL : Au niveau des amis conseillers, il n'y a pas de problème. Il y a des nostalgiques de l'ancien maire. Les plus agités ont fini par comprendre que le poste n'était pas aussi vacant comme il voulait le faire croire. Puisque l'intérim a été signé de la main du maire. Le maire a ses raisons. Ce que nous déplorons, c'est pourquoi il ne s'en est pas pris à lui-même. Puisque le maire l’a ignoré pour me désigner, moi un simple conseiller, comme ils le disent partout. Nous leur avons dit que nous ne sommes pas demandeur, mais puisque c'est fait, nous sommes preneur. Au niveau des amis conseillers, il n'y a pas de problèmes, nous, nous voyons tous les jours. Nous proposons de convoquer le conseil municipal pour continuer dans la fraternité retrouvée, essayer de voter un budget qui sied à la commune de Marcory et continuer pour finir l'année.

LP : quel appel pouvez-vous lancer à ces personnes-là ?
DL : le conseil municipal compte 46 conseillers, le maire inclus. Nous avons enregistré 7 à 9 cas de décès. Quand on prend les absents, les abandons de poste, notre nombre se réduit. Nous souhaitons que tous ceux qui sont là viennent activement participer aux activités du conseil. Le fonctionnement du conseil est simple. A la réunion A, il faut un quorum. A la réunion B, avec deux conseillers on peut faire la réunion. La politique de la chaise vide n'a jamais porté. Nous conseillons donc à tous de reprendre leur poste.

LP : Quelles sont vos ambitions pour la mairie de Marcory ?
DL: c'est d'abord d'être proche des populations. Nous avons le pouvoir de décider et d'orienter le budget pour faire de la promotion des jeunes et des femmes une réalité. Dans les six mois qui restent pour terminer l'année, nous allons nous attaquer à l'assainissement et à l'emploi pour occuper les jeunes. En attendant le prochain budget pour voir ce que nous pouvons faire. Il y a aussi la réfection de nos écoles primaires. Nous allons faire en sorte que les populations sentent que la commune bouge. Nous allons également nous appuyer sur les comités de développement dans nos quartiers, sur les jeunes.

LP : Les mairies arrachées au RDR sont en train d'être récupérées. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
DL : je dirai tout simplement que c'est la justice qui est rétablie. Nous avons assisté, impuissants à ce qui s'est passé à Daloa où le 1er adjoint au maire, Diabaté Karamoko a été volé. Il n'y avait personne pour réagir. Le parti a été impuissant puisqu'il y a eu un dysfonctionnement au niveau des conseillers municipaux RDR qui étaient majoritaire. La loi municipale est simple. Si vous faites des années d'absence, vous êtes radiés du conseil. Vous ne pouvez plus vous présenter à l'élection suivante puisque vous avez refusé de partager, d’apprendre et de travailler avec ceux qui étaient là. Un individu s'est débrouillé pour faire d'un conseiller qui était forclos un maire. Il s'agit de M Kossougro. Dans les autres communes, il y a des actes de vandalisme, des actes qu'on ne peut pas nommer. Je prends le cas de la mairie de Cocody. Personne n'a chassé le maire. C'est également le cas de Gagnoa.

LP : M Diagabaté Lamine est il candidat à sa propre succession ?
DL : je ne vais pas rentrer dans la prétention. Je suis là par la volonté de Dieu. Pour le moment, on n'en est pas à parler de candidature. Je ne suis pas demandeur. Avec le RHDP et au vu des résultats du 1er tour, le 1er parti à Marcory était le FPI qui était suivi du RDR avec 20000 voix. Si on maintient le principe du RHDP, nous pensons logiquement que le RDR est tête de liste logiquement. Nous n'en sommes pas encore là. Pour le moment, nous prions pour être vivant et bien portant tout en souhaitant que les cadres du parti qui ont battu campagne soient gagnés par la sagesse.

Par JCC
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