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International Publié le vendredi 1 juillet 2011 | AFP

Sénégal: un opposant accuse le pouvoir de "recruter des mercenaires"

© AFP Par DR
Macky Sall, ancien Premier ministre sénégalais
DAKAR - Un des leaders de l`opposition sénégalaise, l`ancien Premier ministre Macky Sall, a accusé vendredi le pouvoir du président Abdoulaye Wade de "recruter des mercenaires" venant notamment de Côte d`Ivoire pour s`en prendre à l`opposition.

Le pouvoir a fait "recruter des mercenaires aux mains tâchées de sang venus de Côte d`Ivoire", mais aussi "de Guinée et du Nigeria" dans le but de commettre "des rapts d`opposants et de membres de la société civile", a dit M. Sall lors d`une rencontre avec la presse étrangère à Dakar.

"Quatre cent sont entrés sur le territoire national en passant par la frontière du sud" du Sénégal qui le sépare de la Guinée et de la Guinée-Bissau, a-t-il ajouté en précisant qu`il était en train "d`approfondir" ses investigations.

"Le pouvoir n`a plus que la terreur pour se maintenir", a affirmé M. Sall, président de l`Alliance pour la République (APR) qui ne cache pas qu`il sera candidat à la prochaine présidentielle de 2012.

"On ne peut pas terroriser tout un peuple, on le paye fatalement", a-t-il ajouté.

Interrogé par l`AFP, Moustapha Guirassy, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a catégoriquement démenti ces accusations.

"Ce sont des déclarations très irresponsables et très dangereuses venant d`un ancien chef du gouvernement et d`un responsable politique" qui "déshonorent les Sénégalais", a-t-il dit.

Il a affirmé que le président Wade a "connu un parcours exceptionnel d`opposant" au cours duquel il disait qu`il ne "marcherait pas sur des cadavres pour accéder au pouvoir". "Il ne saurait être question pour lui de recruter des mercenaires", selon M. Guirassy.

Macky Sall a par ailleurs affirmé que le gouvernement sénégalais "a fait appel à la France pour avoir des armes, du matériel de maintien de l`ordre". "C`est la panique" au sein du régime, selon lui.

Le président Wade, âgé de 85 ans, au pouvoir depuis 2000 et candidat à sa
propre succession en 2012, a été confronté le 23 juin à de violentes manifestations contre son projet de loi visant à faire élire en même temps l`an prochain un président et un vice-président avec 25% des voix au premier tour.

Face à la pression de la rue, le projet de loi a été retiré, mais selon Macky Sall, cette affaire "a ridiculisé le Sénégal".

Il a affirmé que le chef de l`Etat "a fini son temps et son oeuvre" après "une vie bien remplie" dans l`opposition et au pouvoir et qu`il doit partir en 2012, sa candidature étant selon lui anticonstitutionnelle, puisqu`il a déjà effectué deux mandats.

Selon lui, les marches de protestation contre une nouvelle candidature de Wade, à l`initiative d`une soixantaine de partis d`opposition et d`organisations de la société civile regroupés au sein du Mouvement du 23 juin, ne vont "pas s`arrêter".

Le droit de manifester est "un droit fondamental", a-t-il rappelé.
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