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Société Publié le samedi 2 juillet 2011 | Nord-Sud

Coulibaly Issa, préfet de région du Bafing à la société civile : “Vous devez prêcher activement la réconciliation”

Jeudi dernier, le préfet de la région du Bafing, Coulibaly Issa, a appelé les organisations de la société civile à s’impliquer dans le processus de réconciliation engagé par les autorités ivoiriennes. “Vous devez prêcher activement la réconciliation”, a-t-il déclaré. C’était lors de son discours de clôture d’un séminaire organisé par l’Onuci les mercredi 29 et jeudi 30 juin à l’hôtel de ‘’l’Amitié vraie de Touba’’. Face aux séminaristes (Ong et organisations de la société civile venues des régions des savanes, du Denguélé et du Bafing) le gouverneur a rappelé les dérives qui ont marqué la période électorale avant de souligner que la Côte d’Ivoire a toujours été un creuset où plusieurs cultures cohabitent, à l’image des Etats-Unis d’Amérique. « Les peuples sont venus de plusieurs horizons et ils se sentent Ivoiriens avant de penser à leurs origines ». Pour le préfet du pays-mahou, cet acquis qui a été la volonté du premier président de la République de Côte d’Ivoire, Félix Houphouet-Boigny, est profondément mis à mal par nos incohérences. « C’est donc un devoir, voire un impératif, a-t-il poursuivi,  pour nous de redonner à la Côte d’Ivoire cet idéal d’unité autour de la nation ivoirienne. Nos pères nous ont laissé une Côte d’Ivoire unie mais nous nous sommes laissé entraîner par la bêtise. Il faut que nous laissions une Côte d’Ivoire unie et prospère à nos enfants. « A en croire M. Coulibaly Issa, si ce travail incombe à tous, à quelque niveau où on se trouve, la tâche de la société civile devrait être plus marquée. «  Les Ong, les guides religieux, les chefs traditionnels, a-t-il soutenu, vous devez inculquer aux populations les valeurs qui ont caractérisé la Côte d’Ivoire notamment la tolérance et la non-violence. Etant tous les jours avec les populations, c’est vous qui devez leur enseigner la culture démocratique. Insistant sur la condamnation qu’ont les Ivoiriens de vivre ensemble, le préfet de Touba a évoqué les derniers vers de l’hymne national. « Notre devoir sera d’être un modèle de l’espérance promise à l’humanité en forgeant unis dans la foi nouvelle la patrie de la vraie fraternité ». Pour lui, ces vers que les Ivoiriens doivent méditer, doivent toujours guider leurs pas.
 
Tenin Bè Ousmane à Odienné
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