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Économie Publié le samedi 2 juillet 2011 | Nord-Sud

Café-cacao : divisés par la crise post-électorale / Les planteurs élaborent un nouveau contrat

Outre la cohésion et l’apaisement recherchés, les planteurs de café-cacao organisent des rencontres avec l’ensemble des acteurs agricoles en vue de débattre des possibilités d’améliorer les conditions de vie et de travail. La professionnalisation, la commercialisation et l’organisation démocratique des paysans ont été les thèmes qui ont meublé l’atelier initié jeudi à Abidjan par la Coordination pour la relance des activités des producteurs de café-cacao (Crap-cc). Selon le responsable de cette coordination, Toussaint N’guessan, l’objectif est de mettre en place les initiatives de formation censées revaloriser le secteur du café-cacao notamment la gestion moderne et durable de son économie. Cette réunion fait suite à de précédentes rencontres qui ont abouti à la constitution de groupes de planteurs et déclenché une vague de mobilisation au sein de la paysannerie. «Nous invitons les planteurs à s’approprier l’outil que nous mettons à la disposition de notre secteur durement éprouvé », a déclaré M. N’guessan. En effet, depuis la crise post-électorale, les difficultés du secteur sont effarantes : expulsés de leurs terres, les paysans doivent migrer loin de leurs exploitations. Surendettés et sans accès au crédit, ils sont aujourd’hui victimes de fortes pressions économiques, sans compter le fait que la majorité d’entre eux sont livrés aux acheteurs véreux. Une situation décriée par tous pour laquelle le président N’guessan a exhorté le gouvernement à accroître son attention. «Nous vivons une tragédie. Toute la problématique du café-cacao est la violente crise que nous traversons. Il faut inverser positivement la tendance», a-t-il suggéré. Nombreux sont les groupes d’intérêts à mener une guerre de moins en moins silencieuse contre les agriculteurs, les plongeant dans une inquiétante vague d’appauvrissement. « La pauvreté est bien entendu historique, mais l’aggravation a été provoquée par la crise qui a accéléré clairement la paupérisation de la po­pulation», a-t-il dit. Les agriculteurs mènent présentement une lutte de résistance pour continuer à survivre. Ils demandent fondamentalement une hausse des prix à la vente et un encadrement efficace.

Lanciné Bakayoko
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