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Politique Publié le lundi 4 juillet 2011 | Nord-Sud

Kadja N’Zoré, maire d’Aboisso, à propos des législatives - « Les jeunes doivent attendre leur tour»

Kadja N’Zoré maire de la commune d’Aboisso et président communal du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix, est de ceux qui souhaitent une candidature unique au sein du Rhdp mais sur la base du consensus. Voulant par-là tirer les leçons des candidatures indépendantes qui ont fait perdre au Pdci, des voix et partant de briguer plus de postes lors des municipales. Dans cet entretien, il fait le grand déballage.


Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix d’Aboisso a organisé une fête le 25 juin. A quoi répond-elle ?
Nous avons passé les élections dans les conditions que vous savez. Nous estimons que lorsqu’on arrive à une victoire avec autant de difficultés, il faut qu’on se donne le temps de fêter. Le sens de cette fête, c’est pour dire merci à tous ceux qui nous ont soutenus. Ça n’a pas été facile, les conditions étaient extrêmement rudes, il y a eu des menaces, même de mort. Des violence aussi. Mais nos militants ont été sereins. Nous leurs avons permis d’aller au vote. Même si dans la région, on n’a pas remporté, mais ceux qui ont voté le candidat du Rhdp Alassane Ouattara ont été courageux. Il est bon qu’on leur dise merci et qu’on les rassure que chacun de nous a apporté sa pierre à la construction de la démocratie dans notre pays. C’est une manière de réconforter nos militants et de les encourager à continuer la bataille. Nous avons invité les élus d’autres régions et certaines personnalités d’Abidjan.

Après la bataille pour la présidentielle, comment le Rhdp se prépare-t-il pour les législatives ?
Après les présidentielles, les élections locales ne tiennent pas trop compte des partis mais surtout des candidats. Et en matière de candidature, nous avons des hommes qui, aujourd’hui, ont fait leur preuve lors des campagnes dans la région et, sur qui nous pouvons compter.

Qui sont ces candidats-là ?
Il est trop tôt pour donner les noms. Nous sommes en politique. Il y a d’abord ceux qui étaient-là avant et qui sont encore d’aplomb et nous avons de nouvelles candidatures. Pour l’instant, nous sommes en train de travailler pour le consensus. Le Pdci a connu trop de misères avec la candidature des indépendants lorsqu’on n’a pas eu de consensus. Nous voulons que cette fois au niveau d’Aboisso nous n’ayons plus de candidats indépendants. Parce que nous estimons qu’il y a suffisamment de postes pour les uns et les autres. Il faut attendre son tour.

Aujourd’hui, le constat est qu’au sein des partis politiques, on assiste à un conflit de générations entre des jeunes cadres et les anciens. N’est-ce pas ce qui crée un malaise au sein des partis ?
C’est possible mais je ne pense pas que ce soit la raison. Aujourd’hui, il faut reconnaître qu’il n’est pas évident qu’un jeune prétende à être un dirigeant. C’est une affaire de générations. La première génération, nos aînés, a pratiquement fini. Et c’est graduellement que se fera l’accession aux postes de responsabilités. Mais, il faut être patient. Demain, chacun prendra son tour. Mais si tout le monde veut venir en même temps. Ça va créer un malaise.

Le Rhdp va-t-il présenter des candidats uniques à ces échéances ?
On souhaite avoir des candidatures uniques par la voie du consensus au sein du Rhdp. Déjà, il faut aussi faire le ménage chez nous. Il faut qu’au sein du Pdci, nous soyons d’accord sur ce que nous voulons faire pour aller vers les autres. Nous pensons qu’il faut aller au consensus et puis avoir des candidatures uniques. De cette manière, on a plus de chance de gagner par cette voie que d’aller en rang dispersé. On n’a pas véritablement démarré mais nous avons déjà des idées à ce propos. On se réunit et nous sommes en train de réfléchir à cela. Et très bientôt nous allons dévoiler la stratégie à mettre en œuvre.

Avez-vous un leader dans la région d’Aboisso ?
C’est le Dr Aka Aouélé. Nnous sommes tous avec lui. Mais actuellement, il y a quelques difficultés. Puisqu’il avait été nommé ministre mais ça n’enlève rien à notre détermination. Etre ministre c’est bien, si on ne l’est plus on continue de jouer le même rôle qu’auparavant. Donc nous pensons que jusqu’à ce qu’il dise qu’il ne veut plus continuer, il est notre leader. C’est à ce titre-là, que nous disons que nous devons l’encourager. Lorsque vous allez en campane et que vous ne gagnez pas, vous n’êtes pas heureux. On doit faire le bilan, pour voir ce qui n’a pas marché. A notre niveau, on a dû commettre des erreurs. Ce sont ces erreurs que nous devons corriger pour qu’il ait une meilleure cohésion entre nous. Parce que si nous voulons avoir une candidature unique, la première condition à remplir, c’est que nous soyons unis. C’est ce travail qu’il faut avant tout.

Des voix s’élèvent au Pdci pour dénoncer que la récompense quant à l’attribution de postes, n’a pas été à la hauteur du soutien au candidat du Rhdp ? Quelle appréciation faites-vous de la situation ?
C’est tout à fait normal. Lorsqu’on n’a pas d’ambition, ça passe mais quand c’est le cas, il y a toujours des frictions. J’estime qu’elles sont momentanées. Tout le monde ne peut pas être ministre, encore moins être nommé à des postes de responsabilités. Mais il faut être patient. C’est vrai que tout le monde a dépensé beaucoup d’énergie. De toute façon, tout le monde ne peut pas être récompensé de la même façon. Il y en a qui ne seront jamais récompensés. Nous, on ne milite pas pour avoir des postes mais nous le faisons parce que nous aimons notre parti et nous voulons qu’il apporte un changement de bien-être à toute la population. Si déjà à ce niveau nous sommes satisfaits, le reste n’est pas aussi grave que ça. Je pense qu’il faut être patient. C’est un nouveau gouvernement qui est là, le temps qu’on aille aux législatives. Comme il est dit qu’après les législatives, il y aura un autre gouvernement, chacun peut avoir sa chance. Moi je recommande la patience. Il faut laisser faire les choses. Le peu que nous souhaitons, c’est qu’on mette les gens au poste qu’il faut. Qu’attendons-nous encore ? C’est le travail. Si le résultat est là, c’est ce que nous cherchons et non les noms.


Interview réalisée par Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
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