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Politique Publié le mardi 5 juillet 2011 | Le Patriote

Convoqué devant le tribunal militaire - Le commandant Jean-Noël Abéhi en fuite

© Le Patriote Par DR
Convoqué par le tribunal militaire : Le commandant d’escadron blindé d’Agban, Abéhi Jean Noël, en fuite
L`ancien patron des blindés d`Agban a préféré prendre la poudre d`escampette plutôt que de répondre à l`autorité qui souhaite l`entendre sur les exactions commises par les hommes sous son commandement pendant la période post-électorale
Il a pris la poudre d’escampette. Selon des sources proches de l’armée, le Commandant Jean Noel Abéhi, chef de l’escadron blindé d’Agban, est introuvable depuis trois jours. Comme tant d’autres gardes chiourmes de l’ancien régime, il aurait pris le chemin de l’exil. Ce soldat considéré comme l’un des activistes de la refondation avait été convoqué hier devant le tribunal militaire, pour s’expliquer sur les présomptions de crimes et d’exactions perpétrés pendant la crise postélectorale, avec injonction d’y venir sans arme et sans élément. En dépit de toutes les assurances données, il n’a pas donné signe de vie. C’est quelques heures plus tard que des sources crédibles ont fait état de sa fuite, hier matin, autour de cinq heures, à bord d’un véhicule banalisé. Entendu pour répondre des faits qui lui sont reprochés, ce dur à cuire de l’ancien régime s’est fondu dans la nature, à la faveur de la pénombre. Du côté du tribunal militaire, on se perd en conjectures face à une telle attitude. Un mandat de comparution sera délivré en vue de le conduire à la barre, mais si la fuite est avérée, un mandat d’arrêt sera lancé contre lui, en vue de son arrestation, où qu’il se trouve. Selon un autre témoignage, sa fuite est intervenue suite à une note du chef d’Agban autorisant les FRCI à avoir accès à cette caserne de la gendarmerie. Depuis le dénouement de la crise postélectorale, qui a vu la capture de Laurent Gbagbo, le Commandant Abéhi s’était réfugié dans la prière, sans doute pour espérer rectifier son sort. Sans pour autant abandonner ses velléités de frondeur qui se refuse à accepter la nouvelle donne politique en Côte d’Ivoire, marquée par l’avènement d’Alassane Ouattara, le vainqueur de l’élection présidentielle. Egalement chef de l’église du camp d’Agban, il n’a pas hésité le 21 mai dernier, jour de l’investiture du nouveau président ivoirien, à faire sortir des femmes, habillées en tee-shirt à l’effigie de Laurent Gbagbo, professant des slogans et cantiques hostiles à Alassane Ouattara. A la veille de l’élection présidentielle, cet homme bien trouble, qui a troublé la vie nationale, revenu d’un pèlerinage à Lourdes, avait mis au grand jour le fruit d’une « révélation » que lui aurait fait le Seigneur et qui disait, qu’après le scrutin, une guerre interviendrait entre les FANCI et les FN et que les premiers cités prendraient le dessus. Depuis, Abéhi n’a eu de cesse d’appeler cette guerre et qui est venu sans délai. Malheureusement pour lui, la « prophétie » n’a pas fonctionné. Il n’a pas gagné le conflit. Au terme d’un long silence assez révélateur de son état d’âme, ce commandant à la mine patibulaire, perdu dans ses « méditations », a choisi la voie peu honorable de la fuite. La justice est à ses trousses.

Bakary Nimaga
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