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Politique Publié le jeudi 7 juillet 2011 | Nord-Sud

San Pedro / Les Frci en état d’alerte

© Nord-Sud Par Emma
Opérations de pacification: patrouilles des Forces républicaines (Frci) dans les rues d`Abidjan
Mercredi 13 avril 2011. Abidjan.
Ce n’est qu’un secret de polichinelle. La sécurité à la frontière ouest, particulièrement avec le Libéria, inquiète le nouveau chef de l’exécutif ivoirien. Alassane Ouattara ne manque pas d’occasion pour le signifier à ses visiteurs et autres diplomates et chefs de l’Etat qu’il rencontre. Ses forces, le Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) en sont aussi conscientes. C’est pourquoi depuis le début du mois de juillet, les responsables sécuritaires déployés dans la zone de Tabou, Grabo et Taï multiplient les patrouilles afin de prévenir toutes velléités d’attaques intérieures ou extérieures. L’information est relayée par de nombreux opérateurs économiques en transit dans cette partie du pays. Les populations remarquent la présence discrète mais régulière de soldats ivoiriens en patrouille le long de la frontière. Joint au téléphone, le caporal Dahoué Losséni dit Loss, commandant d’unité de Grabo en charge de la sécurité le long de la frontière, se veut rassurant. « Nous sommes en état d’alerte. Nous faisons des patrouilles entre Grabo, Para et Tai, tout le long de la frontière avec le fleuve Cavally pour parer à toute éventualité d’attaque. Les populations n’ont donc pas à avoir peur». Ses patrouilles et opérations de sécurisation se déroulent sous le commandement de l’adjudant Koné Otié de Grabo. Dahoué rapporte que les Frci sont venues à bout des mercenaires en fuite vers le Libéria après d’âpres combats en avril et mai derniers dans la région de Néka et de Tai. Ils ont décidé de faire ces « patrouilles générales » pour améliorer la sécurité des populations et des biens. « On nous rapporte, dit Loss, que les mercenaires menacent de revenir envahir notre pays. Nous ne pouvons pas accepter cela. C’est pourquoi nos chefs nous ont demandé de faire des patrouilles générales ». Grabo est une cité située à moins de 6 km du Libéria. Il y a donc des transactions le long de la frontière entre les populations ivoiriennes et libériennes. Des opérateurs économiques et agricoles ont investi dans le cacao, le palmier à huile et l’hévéa dans cette partie du pays. Et les soldats fidèles à Ouattara ne veulent pas que la quiétude des braves populations soit troublée. Aujourd’hui, rassure le commandant d’unité, on peut dire que la sécurité est revenue dans la zone. Outre les frontières, les Frci s’intéressent aussi à la sécurité intérieure. Les hommes du commandant Koné Otié sensibilisent dans les villages Kroumen de la région, les miliciens au dépôt volontaire des armes. Cette opération de sensibilisation porte progressivement ses fruits. Dans les villages de Sè, Dowanké, Olodjo, Gnonké de la sous préfecture de Grabo, des jeunes ont déposé volontairement les armes auprès des chefs des localités précités le week end dernier. « Le chef de l’Etat nous demande d’aller doucement en sensibilisant les ex-miliciens à déposer les armes. C’est ce que nous faisons. Et cela porte ses fruits pour le moment. Nous avons pu récupérer ce week-end plusieurs AK 47, des RPG7 roquettes et des lance-roquettes, des munitions de 12/7 déposées auprès des chefs traditionnels par les ex-miliciens », raconte l’officier. Lors des opérations de sécurisation, plusieurs coupeurs de routes ont été interceptés sur l’axe Tabou-San Pédro ou Tabou-Grabo-Tai. Selon D. Bakary, opérateur économique, le trafic routier est devenu également sûr depuis ces prises.

Allah Kouamé à San-Pedro
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