Franck Kouassi Sran, porte-parole du président de la Commission dialogue vérité et réconciliation (Cdvr), a animé une conférence de presse, hier au cabinet provisoire du Premier ministre Banny. A cette rencontre avec la presse qu`il a qualifiée de début d`une série, Franck Kouassi Sran a répondu à une préoccupation essentielle de l`heure. A savoir, le point de vue de son patron Charles Konan Banny, président de la Cdvr sur la fuite du Commandant Abéhi. Cet officier supérieur de la gendarmerie fortement impliqué dans la crise post-électorale dont Banny s`était fait " le parrain " en le ramenant à l`actuel Premier ministre à la Primature. Franck Kouassi Sran a traité d’ " insidieux " l`action de certains journaux qui " ont une volonté manifeste de porter atteinte ou d`entacher la crédibilité " de Charles Konan Banny et, par conséquent, de " mettre à mal la procédure de réconciliation qui n`a même pas commencé ". Pour Sran, les journaux en cabale contre l`ancien Premier ministre ont manqué d`observer une des règles élémentaires du journalisme. Celle d`équilibrer l`information lorsque Banny a conduit le Commandant Abéhi à la Primature, il y a de cela quelques mois. " Personne n`a pris la peine de demander la version de la Commission. C`est stupéfiant… ", s`est-il indigné. Sans vouloir trahir de secret, le porte-parole du président de la Cdvr a donc raconté aux journalistes que Banny est intervenu pour que la République fonctionne normalement. Car de fait, a-t-il argumenté, Abéhi et ses hommes qui n`ont pas perdu la bataille au camp Agban, n`entendaient pas capituler. Alors qu`il fallait éviter d`autres dégâts et pertes en vies humaines. " Banny a été sollicité y compris par de hautes autorités du pays. Il y avait un risque de bain de sang, il fallait quelqu`un qui inspirait un minimum de confiance. Voilà les raisons qui ont motivé l`acte du président de la Cdvr ", a-t-il dit. Et de poursuivre pour dire qu`en réalité, " on doit être reconnaissant à Charles Konan Banny parce qu`il a permis à la République de fonctionner normalement. Ce qu`il a fait n`est pas une prime à l`impunité. Tout le monde doit lutter pour que l`impunité cesse dans ce pays. Le Premier ministre Banny est un réconciliateur, il n`est pas un juge d`instruction, il n`est pas le ministre de la sécurité, encore moins le président du tribunal militaire. Il ne peut pas assurer la sécurité des militaires même si ces derniers ont des problèmes avec la loi ", a-t-il conclu sur le sujet. Avant cette mise au point, Franck Kouassi Sran a fait le point des activités du président Banny à la Cdvr instituée le 13 mai 2011.
Concernant la démarche du président, il a indiqué qu`en attendant les textes constitutifs de la Commission, et devant l`ampleur des sollicitations, Banny a entrepris des actions dans l`objectif de faire baisser la tension sur les fronts militaire et social. Ensuite, il a échangé ses idées avec nombre de personnes sur l`ossature de la mission et le profil des futurs membres. Sur ce point, le conférencier a rappelé que " Banny affirme que la Commission n`a vocation, ni de se substituer au pouvoir judicaire de la République, ni vocation à mener une réconciliation dite des vainqueurs. Il a clairement indiqué que la Commission est au service de toutes les populations vivant en Côte d`Ivoire, pour la cohésion sociale ". Enfin, a ajouté le conférencier, " Banny a insisté sur la démarche participative donc collective qui sera celle de la Cdvr. Pour lui, il ne fait aucun doute que ce seront les membres, c`est-à-dire les Commissaires qui en détermineront, selon les modalités transparentes, le modus operandi, dès la mise en place complète de la structure. Dans l`intervalle, il moissonne, il engrange et réfléchit aux meilleures procédures ".
Concernant le choix des membres de la Cdvr, Sran a fait savoir qu`au titre des vice-présidents par exemple, des consultations sont en cours pour leurs désignations, dans le droit fil des engagements pris par le chef de l`Etat. Dès que les textes complémentaires seront pris par le chef de l`Etat, M. Banny lui proposera les noms des personnalités désignées pour nomination. Les autres membres seront choisis selon le même mode opératoire, non seulement au niveau de la Commission centrale, mais également au niveau des Commissions régionales et ou locales. A chacune de ces étapes, le processus consultatif sera respecté et suivi.
Au titre des rencontres effectuées par le président de la Cdvr, le porte-parole a mentionné qu`en 48 jours, soit depuis le 1er juillet 2011, soit un mois 18 jours après sa nomination, Banny a effectué un total de 150 audiences ou séances de travail, avec plusieurs groupements politiques, religieux, associatifs… et des organismes internationaux.
Les leçons qui se dégagent de toutes ces rencontres, a égrené le conférencier, sont la volonté des Ivoiriens de tout âge d`aller à la réconciliation. Celle que leurs souffrances soient reconnues, les auteurs de ces souffrances identifiés pour que la guérison collective s`opère et que la réconciliation soit effective. Tous ont souhaité par ailleurs que le président de la Cdvr soit fort dans son engagement, qu`il ne laisse pas les anti-réconciliation, du reste isolés, prospérer. Enfin, a conclu le porte-parole, le président Banny est en contact permanent avec les hautes autorités de l`Etat pour que les moyens soient réunis pour que la Commission commence ses activités en trouvant en priorité des locaux.
Diarrassouba Sory
Photo : Patricia Ziahé
Concernant la démarche du président, il a indiqué qu`en attendant les textes constitutifs de la Commission, et devant l`ampleur des sollicitations, Banny a entrepris des actions dans l`objectif de faire baisser la tension sur les fronts militaire et social. Ensuite, il a échangé ses idées avec nombre de personnes sur l`ossature de la mission et le profil des futurs membres. Sur ce point, le conférencier a rappelé que " Banny affirme que la Commission n`a vocation, ni de se substituer au pouvoir judicaire de la République, ni vocation à mener une réconciliation dite des vainqueurs. Il a clairement indiqué que la Commission est au service de toutes les populations vivant en Côte d`Ivoire, pour la cohésion sociale ". Enfin, a ajouté le conférencier, " Banny a insisté sur la démarche participative donc collective qui sera celle de la Cdvr. Pour lui, il ne fait aucun doute que ce seront les membres, c`est-à-dire les Commissaires qui en détermineront, selon les modalités transparentes, le modus operandi, dès la mise en place complète de la structure. Dans l`intervalle, il moissonne, il engrange et réfléchit aux meilleures procédures ".
Concernant le choix des membres de la Cdvr, Sran a fait savoir qu`au titre des vice-présidents par exemple, des consultations sont en cours pour leurs désignations, dans le droit fil des engagements pris par le chef de l`Etat. Dès que les textes complémentaires seront pris par le chef de l`Etat, M. Banny lui proposera les noms des personnalités désignées pour nomination. Les autres membres seront choisis selon le même mode opératoire, non seulement au niveau de la Commission centrale, mais également au niveau des Commissions régionales et ou locales. A chacune de ces étapes, le processus consultatif sera respecté et suivi.
Au titre des rencontres effectuées par le président de la Cdvr, le porte-parole a mentionné qu`en 48 jours, soit depuis le 1er juillet 2011, soit un mois 18 jours après sa nomination, Banny a effectué un total de 150 audiences ou séances de travail, avec plusieurs groupements politiques, religieux, associatifs… et des organismes internationaux.
Les leçons qui se dégagent de toutes ces rencontres, a égrené le conférencier, sont la volonté des Ivoiriens de tout âge d`aller à la réconciliation. Celle que leurs souffrances soient reconnues, les auteurs de ces souffrances identifiés pour que la guérison collective s`opère et que la réconciliation soit effective. Tous ont souhaité par ailleurs que le président de la Cdvr soit fort dans son engagement, qu`il ne laisse pas les anti-réconciliation, du reste isolés, prospérer. Enfin, a conclu le porte-parole, le président Banny est en contact permanent avec les hautes autorités de l`Etat pour que les moyens soient réunis pour que la Commission commence ses activités en trouvant en priorité des locaux.
Diarrassouba Sory
Photo : Patricia Ziahé
