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Politique Publié le jeudi 14 juillet 2011 | Le Mandat

Depuis Gazéhio, son village natale/ Djédjé Mady révèle : “Ce que Tagro et Gbagbo m’ont dit…”

© Le Mandat Par Prisca
2è tour de la présidentielle: Alassane Ouattara investi candidat du RHDP
Mercredi 10 novembre 2010. Abidjan. Photo: le Secrétaire général du PDCI, Alphonse Djédjé Mady
Le premier round de la tournée du professeur Djédjé Mady sur sa terre natale a pris fin à Gazéhio. Devant ses parents, qui se sont déplacés massivement pour l’occasion, le Président du Directoire du Rhdp s’est encore appesanti sur ce qu’il convient désormais d’appeler ‘’ l’Affaire Tagro’’ et sur le cas Laurent Gbagbo, deux sujets sensibles dans la Sous-préfecture de Saïoua. Dans son exposé, Mady s’est évertué à expliquer à toute la tribu Bribouo les échanges qu’il a eu avec Tagro et Gbagbo au Golf Hôtel de après leur arrestation le 11 avril dernier. Ce sont des révélations qui viennent une fois encore d’éclairer lanterne de tout le canton Yokolo. « Je suis l’un des derniers responsables politiques qui ai parlé à Tagro avant son évacuation à l’hôpital et à Gbagbo avant qu’il ne soit transféré à Korogho » a d’emblée noté Mady. Et le Président du Directoire de poursuivre « Le 11 avril, lorsque Gbagbo a été arrêté, le Colonel Yao Yao Jules est venu me voir parce qu’il attendait des ordres pour évacuer Désiré Tagro qui était grièvement blessé. Je suis allé le voir et Il baignait dans son sang et l’on était prêt à bander sa tête. Il entendait mais il ne pouvait pas parler. Je lui ai parlé. Je lui ai dit courage, et que j’irai voir au cabinet du Président Alassane pour que j’obtienne une permission pour l’évacuer. En revenant, j’étais avec le médecin de Ouattara. On a donc dit, il faut qu’on l’évacue dans un CHU ou dans une clinique. Quand Tagro a entendu Chu, il m’a fait un geste de la main. J’ai compris qu’il avait besoin d’un stylo et d’une feuille pour écrire. J’ai donc pris le papier dans lequel on emballe les perfuseurs parce qu’il n’y avait pas de feuille. Je lui aie remis mon stylo pour qu’il écrive. Et Tagro a écrit ‘’ CHU de Cocody et il a mis les noms deux professeurs qu’il fallait prévenir. J’ai encore la feuille avec le sang de Tagro là-dessus. Nous avons décidé de l’envoyé à la PISAM parce que les hôpitaux n’étaient pas pourvus en médicaments. Un hélicoptère est donc venu le chercher pour l’amener à la Pisam. Mais je ne l’ai plus accompagné parce que je suis resté dans ma prison du Golf Hôtel ». Ces précisions de Mady ont ému plus d’un. Abordant le sujet de Gbagbo, Djédjé Mady a fait remarquer à ses parents qu’il a échangés avec l’ex-Président avant son transfert au Nord. « Gbagbo est arrivé à 14 h au Golf Hôtel le même jour où il a été arrêté. Quant il est arrivé, un des collaborateurs de Soro est venu me dire que Gbagbo veut manger quelque chose pour prendre ses médicaments, mais il n y avait rien. J’ai donc dit au Monsieur de venir avec moi parce que dans ma chambre, il y avait encore quatre pommes. Je lui ai donné deux pommes pour qu’il envoie à Gbagbo en précisant qu’on lui dise que c’est moi qui lui ai envoyé. Le même jour, à 20 heures accompagné du ministre de la Justice Ahoussou Jeannot, je suis allé dans la chambre de Gbagbo. J’ai parlé avec Gbagbo. Je lui ai dit ce que je pensais. Je lui ai donc demandé d’être courageux parce que dans notre camp personne ne veut le tuer. Il m’a dit ‘’ j’ai compris mais il y a une seule chose qui me préoccupe. Il faut t’occuper de ton petit Tagro, il est gravement blessé et c’est ce qui m’inquiète’’. Mais le lendemain, on m’a dit que Tagro était décédé ». En tenant ces propos, le Président du Directoire visait deux objectifs. Démontrer à ses parents qu’il n’est pas l’ennemi de Gbagbo ou encore moins de Tagro et qu’il milite pour que les fils et les filles du canton Yokolo se réconcilient pour favoriser la paix dans le département d’Isssia.

JN
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