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Économie Publié le jeudi 14 juillet 2011 | Nord-Sud

Travaux publics, immobiliers, services, finances : De grands groupes français frappent à la porte ! 

Une centaine d’entreprises françaises se sont mises en bout de piste en direction de la Côte d’Ivoire. Elles prospectent tous les secteurs d’activités.


Le Premier ministre français engage la grande offensive commerciale vers Abidjan. Dans la soute de François Fillon qui débarque aujourd’hui dans la capitale ivoirienne, des conteneurs d’opérateurs économiques. En première ligne des noms bien connus notamment Patrick Lucas, président du comité Afrique du Mouvement des entreprises de France (Medef), par ailleurs président de l’assureur Gras Savoye. Il y a aussi Martin Bou­ygues qui contrôle la distribution de l’eau et de l’électricité, Vincent Bolloré dont le groupe détient toujours le monopole des activités de manutention sur le port, ainsi que la seule ligne de chemin de fer qui relie la capitale économique ivoirienne à Ouagadougou. Plusieurs autres grandes figures de l’industrie française sont également annoncées. On peut citer entre autres, Rabih Halabbi de Bureau Véritas, Didier Calbry de Colas, Philippe Clément de Cossanex, Mahamadou Sako de Deloitte et Associés, Edouard de Montalivet de Financial BDC SA, Olfa Ounis de Gemalto, Jean-Luc Ricci de HEC,  Benoit Gorinde de Hempel France, etc. Des géants industriels comme Saint-Gobain, Energie de France (EDF), Schneider Electric, Alstom ou Vinci sont également du voyage. Ces entreprises évoluent dans quasiment tous les secteurs en particulier dans la banque, l’assurance, l’hôtellerie, l’informatique, l’automobile, les travaux publics, l’agriculture, les brasseries. Toutefois, les investissements pourraient s’orienter vers les services, la restauration, l’immobilier, les télécommunications, l’internet, le développement durable, mais aussi dans la production énergétique. Si quelque 300 entreprises françaises ou dirigées par des Français étaient déjà actives en Côte-d’Ivoire et qui se battent pour l’extension de leurs activités, il reste que nombreuses sont celles qui viennent pour conquérir de nouveaux marchés.

La confiance coûte 6 milliards

M. Fillon a également dans ses valises des Petites et moyennes entreprises (PME), dont le nombre élevé constituait l’une des spécificités du tissu socio-économique ivoirien avant novembre 2004. Mais compte-tenu de l’environnement pas possible, beaucoup avaient dû partir, attendant des indemnisations. Mais Laurent Gbagbo avait conditionné le dédommagement de ces petits patrons au remboursement préalable de sa flotte aérienne militaire détruite par Licorne. Une vraie équation. Aujourd’hui, le contentieux est vidé avec le déblocage par l’Etat ivoirien de 6 milliards Fcfa en faveur des sinistrées. Une belle fenêtre pour asseoir une excellente plate-forme d’échanges baptisée le Forum économique. Cette tribune initiée par la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire réunira les opérateurs français et ivoiriens dans la perspective d’un partenariat économique renouvelé. Elle devrait faire le point sur la coopération et les opportunités d’affaires entre les deux parties. En effet, cette visite intervient dans un climat d’euphorie avec l’annonce par le gouvernement de nouvelles mesures de régulation de l’investissement et du commerce ex­­térieur dans le cadre de la loi de Finances 2011. Des mesures qui soulèvent l’espoir chez les investisseurs. «Les entreprises françaises ont compris les motivations du gouvernement qui veut quitter les secteurs productifs. Nous avons dit à nos amis français qu’ils doivent porter un nouveau regard sur l’économie ivoirienne », expliquent les patrons locaux. Mais pour le président Alassane Ouattara, ce sera l’occasion de confirmer aux chefs d’entreprise français que la révision de la politique économique est une réponse à la crise sociopolitique qui a secoué son pays. Avec la crise post-électorale, les exportations ont diminué de moitié, alors que les importations des biens et services couplées aux opérations de transfert de dividende croissent, au con­traire.
Ces investissements directs étrangers peuvent générer une croissance qualitative, portée par l’innovation, par la tech­nologie, exerçant des effets structurants. «Tout le monde espère que les IDE permettront à l’économie ivoirienne d’entrevoir une petite ouverture à l’international, en favorisant les exportations », fait remarquer le ministre de l’économie et des Finances, Charles Diby Koffi. Mais, le plus urgent, semble-t-il, est que les entreprises françaises prennent des risques dans le secteur industriel et aident à la création d’une banque de l’investissement mixte, qui pourrait financer des projets en partenariat.

Lanciné Bakayoko
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