x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 16 juillet 2011 | Le Patriote

Relation bilatérale France-Côte d’Ivoire Plus de 655 milliards de FCFA de dette immédiatement annulés

Bonne nouvelle pour la Côte d’Ivoire ! La France a décidé sans attendre, d’annuler 1 milliard d’euros, soit plus de 655 milliards de Fcfa de dette extérieure ivoirienne. L’information a été donnée hier, à l’immeuble Crrae-Uemoa, par le Premier ministre français, François Fillon, à l’ouverture du Forum économique des entreprises françaises et ivoiriennes. Le Premier ministre français a expliqué que ce montant fait partie de la dette bilatérale ivoirienne. La France qui est disposée à soutenir la Côte d’Ivoire, a, selon Fillon, révélé également que dès l’année prochaine, la France sera en première ligne pour participer à l’effort considérable d’annulation de dette extérieure. Ainsi, dans le cadre de l’initiative internationale en faveur des Ppte (pays pauvres très endettés), la France qui veut ‘‘aller plus loin’’, va en 2012, annuler encore près de 2000 milliards de Fcfa (3 milliards d’euros). Cette étape devra permettre à la Côte d’Ivoire de consolider son schéma de désendettement afin d’assainir ses finances publiques et retrouver des marges de manœuvre budgétaires. Elle ouvrira aussi la voie à une autre aide bilatérale de la France de plus de 1300 milliards de Fcfa par le biais du futur contrat de désendettement-développement qui contribuera, selon Fillon, à ‘‘dynamiser la croissance et la création d’emplois’’. Il s’agit pour le Premier ministre français, de l’acte le plus important que la France ait signé depuis des décennies. « D’ici la Fin de l’année, j’enverrai une mission à Abidjan, chargée d’arrêter avec les autorités ivoiriennes, les premiers contours de cette aide », a-t-il promis. Soulignant par ailleurs que l’Afd (Agence française de développement) dont le Directeur général était présent avec lui, va accroître sensiblement ses garanties et ses concours financiers aux entreprises de Côte d’Ivoire. Fillon qui a foi en l’avenir de la Côte d’Ivoire, a relevé que devenir un pays émergent passe par la poursuite de l’intégration économique régionale. Tout en reconnaissant les efforts des institutions de l’Uemoa et leur soutien au président Ouattara, le Premier ministre de Sarkozy a salué la rapidité avec laquelle le Gouvernement ivoirien a su nouer un dialogue avec le Fmi.

Engagements et soutiens

D’où la conclusion d’un premier programme, moins de trois mois après la résolution de la crise. Conscient que la sortie de crise a été un choc pour tous, l’hôte français a indiqué que tout le défi sera de réussir à mettre ce choc à profit pour ‘‘réunifier et refonder le pays’’.
Cependant, Fillon a insisté sur l’amélioration du climat des affaires. Il a donc enjoint l’Etat ivoirien de jouer sa partition. A commencer par la sécurité. « Je sais que certains d’entre vous sont soumis à des actes de rançonnage qui ne sont pas acceptables », a soulevé Fillon. Toute chose qui occasionne le gel de certaines décisions d’investissement. Même si les choses s’améliorent peu à peu avec l’engagement des autorités nouvelles à les résoudre, la France entend mettre son expertise au service de la Côte d’Ivoire. A ce sujet, il a évoqué la coopération en matière sécuritaire et les options pour l’organisation concrète de la démobilisation, le désarmement et la réinsertion des combattants. En combinant leurs efforts, selon Fillon, dans 10 à 15 ans, la Côte d’Ivoire peut devenir un pays émergent. « Si je suis là aujourd’hui, c’est parce que je crois en la Côte d’Ivoire ; c’est parce que la France est prête à la soutenir pour qu’elle y arrive », a-t-il souligné. Et cette foi en l’avenir de la Côte d’Ivoire, s’est traduite à travers son soutien aux forces de l’Onuci, pour sortir de l’engrenage de la violence, son accompagnement financier d’urgence, à hauteur de 350 millions d’euros pour aider les autorités ivoiriennes à financer les salaires des fonctionnaires et les dépenses sociales les plus urgentes. Sans oublier les missions de renforcement de capacité administrative et en coopération technique. Fillon a aussi rappelé qu’en avril dernier, les 200 premiers millions d’euros ont permis de payer les salaires de mars et avril, soulagé la situation de milliers de ménages et contribué à relancer rapidement le commerce. Les 150 millions d’euros suivants, versés la semaine dernière, serviront à l’Etat à apurer une partie substantielle de sa dette intérieure à l’égard de ses fournisseurs, en particulier. Cela aidera aussi à améliorer la situation financière des entreprises et à relancer l’économie. Mieux à rétablir une relation saine et équilibrée entre l’Etat et ses fournisseurs. A cela, il faudra ajouter 100 millions d’euros de crédits bonifiés dont plus du tiers ont déjà été employés. C’est une politique qui vise à soutenir le secteur privé, en particulier les entreprises ivoiriennes ou françaises les plus touchées par les crises de 2004-2011. Aussi s’est-il réjoui de la présence des 12 milliards de Fcfa dont les modalités d’utilisation de ce fonds exceptionnel sont en cours de finalisation. Selon Fillon, l’amitié qui lie les deux pays est un atout pour remplir avec succès la triple mission : renforcement de la relation économique franco-ivoirienne, transformation de la Côte d’Ivoire en pays émergent et être un modèle de relation nord-sud. « Je suis convaincu qu’ensemble nous y arriverons », a conclu le Premier ministre français. Quant à Guillaume Soro, Premier ministre ivoirien, ‘‘ un nouveau chapitre du livre entre la France et la Côte d’Ivoire est en train de s’écrire’’. Il a remercié la France pour son soutien et souhaité que les difficultés présentes et la tendance actuelle soit inversée en 2012 afin que la situation économique et financière soit plus reluisante. Face à l’immensité des besoins, Guillaume Soro a sollicité de la part de la France, un soutien et une prise de risques. Il a assuré les autorités françaises et ses opérateurs économiques que la Côte d’Ivoire sera un pays de compétition, de transparence et de rigueur. « Tout se fera sur une base saine, transparente et équitable. Fédérons nos énergies pour relever ensemble les défis », a demandé le Premier ministre ivoirien.

Jean Eric ADINGRA
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ