Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandama, a fait partager son rêve qui est celui du président Alassane Ouattara aux créateurs ivoiriens. A savoir permettre aux artistes de vivre de leur art tout en punissant les troubles fête.
«Ce qui est dit, est dit ». Cette maxime populaire abidjanaise a traduit la fermeté du ton de Maurice Bandama, ministre de la Culture et de la Francophonie, samedi, au siège du Groupe de recherche sur la tradition orale (Grto) à Cocody. Invité de l’Union nationale des artistes de Côte d’ivoire (Unartci), le chef de la culture ivoirienne a fait savoir que quiconque s’aventurerait à détourner l’argent des créateurs ira directement au cachot. « Je ne veux pas voir un artiste mourir de pauvreté sous le mandant d’Alassane Ouattara. Nous ne laisserons personne gaspiller les ressources du Burida. Quiconque s’amusera à le faire, sera jeté en prison », a-t-il martelé. A ses pairs –car lui-même est écrivain et membre du conseil des sages de l’Unartci-, il a réitéré sa volonté d’assainir le milieu des créateurs qui n’arrivent pas à vivre de leur art alors qu’ils possèdent une mine d’or. « Il me révolte de voir ma famille délabrée, de voir mes frères mourir de faim et de misère alors que nous sommes assis sur une mine d’or. Il me révolte de voir que chaque fois qu’un artiste est malade, il est obligé de lancer un SOS. Il me révolte de voir Adjé Daniel démuni », a-t-il regretté tout en estimant que son combat auprès du président de la République est non seulement de faire aboutir le rêve de justice, d’égalité entre les citoyens mais et surtout de faire aboutir celui d’un monde où les créateurs vivent de leur art. Ce vœu est possible, selon lui, si le milieu est organisé et s’il y a une volonté politique à travers la création d’un cadre juridique propice et le dégagement des moyens financiers et matériels conséquents. Sur la question, il soutient qu’il n’y a aucune équivoque car le dernier communiqué du séminaire gouvernemental l’atteste : « l’Etat doit tout mettre en œuvre pour assurer la protection matérielle et sociale des artistes et sportifs ». Il a aussi indiqué que les comptes du Burida ont été bloqués en attendant que les nouveaux responsables soient bien installés. Et d’informer : « deux mois de salaire ont été payés au personnel. Hier (ndlr : vendredi), nous avons eu une séance de travail avec le Pca et le Dg et les perspectives sont bonnes. Des artistes pourront percevoir leurs droits ». En ce qui concerne la répartition des droits d’auteur, le maire de Taabo pense que seuls des logiciels adaptés sont en mesure de le faire efficacement. C’est pourquoi, croit-il, « il faut moderniser le Burida ». Sur le problème de la piraterie, l’homme des lettres a sa petite idée. A savoir, la location des bureaux de poste à Abidjan et à l’intérieur du pays pour couvrir l’ensemble du territoire avec des œuvres originales. « Il n’y a que deux endroits à Abidjan où on vend des CD et cassettes originaux : Cap sud et Sococé. C’est nous qui créons les conditions de la piraterie. Le Burida et les producteurs de livres peuvent louer des espaces dans les bureaux de poste pour y vendre des livres et des cassettes », a-t-il proposé. Les artistes, dans leur ensemble, ont estimé qu’ils étaient avec leur ministre. Un livre blanc contenant les activités annuelles de l’Unartci a été remis au ministre.
Sanou A.
«Ce qui est dit, est dit ». Cette maxime populaire abidjanaise a traduit la fermeté du ton de Maurice Bandama, ministre de la Culture et de la Francophonie, samedi, au siège du Groupe de recherche sur la tradition orale (Grto) à Cocody. Invité de l’Union nationale des artistes de Côte d’ivoire (Unartci), le chef de la culture ivoirienne a fait savoir que quiconque s’aventurerait à détourner l’argent des créateurs ira directement au cachot. « Je ne veux pas voir un artiste mourir de pauvreté sous le mandant d’Alassane Ouattara. Nous ne laisserons personne gaspiller les ressources du Burida. Quiconque s’amusera à le faire, sera jeté en prison », a-t-il martelé. A ses pairs –car lui-même est écrivain et membre du conseil des sages de l’Unartci-, il a réitéré sa volonté d’assainir le milieu des créateurs qui n’arrivent pas à vivre de leur art alors qu’ils possèdent une mine d’or. « Il me révolte de voir ma famille délabrée, de voir mes frères mourir de faim et de misère alors que nous sommes assis sur une mine d’or. Il me révolte de voir que chaque fois qu’un artiste est malade, il est obligé de lancer un SOS. Il me révolte de voir Adjé Daniel démuni », a-t-il regretté tout en estimant que son combat auprès du président de la République est non seulement de faire aboutir le rêve de justice, d’égalité entre les citoyens mais et surtout de faire aboutir celui d’un monde où les créateurs vivent de leur art. Ce vœu est possible, selon lui, si le milieu est organisé et s’il y a une volonté politique à travers la création d’un cadre juridique propice et le dégagement des moyens financiers et matériels conséquents. Sur la question, il soutient qu’il n’y a aucune équivoque car le dernier communiqué du séminaire gouvernemental l’atteste : « l’Etat doit tout mettre en œuvre pour assurer la protection matérielle et sociale des artistes et sportifs ». Il a aussi indiqué que les comptes du Burida ont été bloqués en attendant que les nouveaux responsables soient bien installés. Et d’informer : « deux mois de salaire ont été payés au personnel. Hier (ndlr : vendredi), nous avons eu une séance de travail avec le Pca et le Dg et les perspectives sont bonnes. Des artistes pourront percevoir leurs droits ». En ce qui concerne la répartition des droits d’auteur, le maire de Taabo pense que seuls des logiciels adaptés sont en mesure de le faire efficacement. C’est pourquoi, croit-il, « il faut moderniser le Burida ». Sur le problème de la piraterie, l’homme des lettres a sa petite idée. A savoir, la location des bureaux de poste à Abidjan et à l’intérieur du pays pour couvrir l’ensemble du territoire avec des œuvres originales. « Il n’y a que deux endroits à Abidjan où on vend des CD et cassettes originaux : Cap sud et Sococé. C’est nous qui créons les conditions de la piraterie. Le Burida et les producteurs de livres peuvent louer des espaces dans les bureaux de poste pour y vendre des livres et des cassettes », a-t-il proposé. Les artistes, dans leur ensemble, ont estimé qu’ils étaient avec leur ministre. Un livre blanc contenant les activités annuelles de l’Unartci a été remis au ministre.
Sanou A.