x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 20 juillet 2011 | Le Temps

Détentions arbitraires : Ouattara fait chanter ses prisonniers

Attention, la visite à Bouna de Gnénéma Mamadou Coulibaly ministre des Droits de l’Homme et des Libertés publiques aux prisonniers politiques, augure des heures sombres. Le régime Ouattara pourrait prétexter des «propos extérieurs» de n’importe quel militaire en fuite, pour «rendre plus drastique la position des détenus».
C’était donc ça ! La longue détention arbitraire sans chef d’accusation du couple présidentiel, Laurent et Simone Gbagbo, leur fils, leur gouvernement et leurs proches, vient de trouver un début d’explication. Le président Alassane Dramane Ouattara ne supporte pas les sorties médiatiques de ceux qui ont refusé de lui faire allégeance, ceux qui ont refusé de jouer les martyres et qui de ce fait, se sont retrouvés hors des frontières nationales. C’est Gnénéma Mamadou Coulibaly, ministre des Droits de l’Homme et des libertés publiques, en mission de mise en garde à Bouna qui traduit l’état d’esprit du nouveau régime : «Je leur ai fait observer qu`il se trouve que certaines personnes de l’extérieur, qui sont leurs compagnons de lutte politique, disent des choses et entreprennent des actions qui ne facilitent pas la compréhension de leurs messages. Parce qu`on ne peut pas comprendre qu`un commandant de gendarmerie menace de faire un coup d’Etat à leur profit alors que elles, elles sont détenues. Et que cela contribue à rendre plus drastique la position des détenus, et qu’il fallait que ces personnes-là nous aident en apaisant les propos extérieurs, pour qu`il y ait un sentiment plus doux à leur endroit». La menace n’est même pas voilée elle est visible comme le nez dans le visage. Il s’agit pour le nouveau régime de troquer le bon traitement de ses prisonniers contre l’arrêt de la campagne de déstabilisation que mènent en ce moment certains officiers supposés proches de l’ancien régime déchu, en avril 2011, par l’armée française de l’opération Licorne appuyée par une unité spéciale débarquée en Côte d’Ivoire «pour une mission 48h» et les forces de l’opération des nations unies. Sinon, si «un commandant de gendarmerie menace de faire un coup d’Etat à leur profit alors que elles, elles (personnalités) sont détenues» et que «ces personnes n’aident pas en apaisant les propos extérieurs, pour qu’il y ait un sentiment plus doux à leur endroit», il y a de fortes chances «à rendre plus drastiques leurs positions de détenus». C’est un ministre de la République qui menace, de mort, ainsi, un ancien Président de la République, une ancienne première dame, deux anciens Premiers ministres, des anciens ministres, leurs alliés et leurs proches. Alors questions : Qu’arrivera-t-il si les oreilles présidentielles de M. Ouattara continuent d’entendre des cris stridents de la déstabilisation de son nouveau régime, que ce soit d’un «commandant de la gendarmerie» ou d’un autre officier d’un autre corps d’armée ? Laurent Gbagbo, les personnalités de La majorité présidentielle (Lmp) et tous ceux qui les ont soutenus de près ou de loin devront-ils dire adieu, eux qui, emprisonnés, n’ont aucune communication avec l’extérieur et qui ne savent même pas qui fait quoi hors de leurs geôles et qui ont perdu toute emprise sur leurs partisans ? Laurent Gbagbo doit-il assumer tout ce qui se dit sur la planète terre contre le régime Ouattara ?
Attention à la dérive dictatoriale !
Comme disait Laurent Gbagbo avant son accession au pouvoir : «j’ai peur de la peur du Pdci-Rda». La peur qu’éprouve le Président Ouattara donne des frayeurs aux Ivoiriens. Il serait judicieux pour lui qu’il dissipe cette chape de suspicion qui enveloppe la visite de son ministre des droits de l`homme et des libertés publiques, Gnénéma Mamadou Coulibaly qui était vendredi 15 juillet dernier à Bouna avec une mission de l`Onuci. Pour, dit-il, se confiant à un confrère, s`enquérir des conditions de détention du président du Fpi, Pascal Affi N`Guessan, et de ses six autres compagnons d`infortune.

Simplice Allard
al08062317@yahoo.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ