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Société Publié le mercredi 27 juillet 2011 | Le Patriote

Ordures ménagères, Ce qui va changer dans la gestion

Dans le cadre d’une gestion rationnelle des déchets ménagers et solides, le ministère de la Salubrité urbaine a organisé à Grand-Bassam un séminaire regroupant différents acteurs du milieu. A l’issue de la rencontre, la ministre Anne Désirée Ouloto a décidé de faire des recommandations de l’atelier, sa boussole de travail.
La Côte d’Ivoire va certainement entrer dans une nouvelle ère en ce qui concerne la gestion des ordures ménagères. La décharge publique d’Akouédo sera fermée définitivement le 12 décembre 2012. L’information a été confirmée récemment par la ministre de la Salubrité urbaine, Mme Anne Désirée Ouloto. Par la même occasion, la ministre a annoncé qu’il n’y aura plus de décharges à ciel ouvert comme nous avons l’habitude d’en voir en Côte d’Ivoire. Les déchets ménagers, a-t-elle assuré, seront traités autrement. Avec le séminaire qui s’est tenu du 14 au 16 juillet dernier, à Grand-Bassam, autour du thème, « cadre et stratégie des gestions de la salubrité urbaine en Côte d’Ivoire : enjeux et perspectives », les Ivoiriens ont été quelque peu situés sur la nouvelle donne dans la gestion des ordures en Côte d’Ivoire. Après une révision du projet de Plan National de la Salubrité Urbaine (PNSU), les séminaristes ont recommandé la création de Centre d’Enfouissement thermique (CTE) pour l’intérieur du pays et à Abidjan, ainsi qu’une usine de traitement des déchets solides pour la capitale économique. Auparavant, passant en revue la gestion actuelle des ordures, les séminaristes ont relevé une panoplie d’insuffisances. La pré collecte, la récupération et la valorisation des déchets solides restent informelles et mal organisées. Les contrats passés gré à gré avec les intervenants au niveau de la collecte ne sont pas suffisamment élaborés et suivis. La capacité des entreprises de collecte est insuffisante pour leurs zones d’intervention. Les opportunités dans le domaine de la récupération et dans la valorisation des déchets ne sont pas exploitées. Les actions d’information et de sensibilisation sont faiblement réalisées. Les infrastructures modernes de gestion et de traitement manquent. Enfin, les schémas directeurs de gestion sont inexistants. Devant un tel état des lieux, les séminaristes, dans le rapport final, ont bien entendu recommandé la modernisation du système de gestion. En plus de la création des CTE, ils ont préconisé la régionalisation de la gestion des ordures, la responsabilisation des acteurs, la mise en œuvre du principe du pollueur payeur.

Plus de 96 milliards à mobiliser chaque année
L’application du plan national de la salubrité urbaine devrait coûter chaque année 96,7 milliards de FCFA. Cette somme sera repartie entre quatre types d’activités. Primo : la collecte, le transport et la mise en décharge des déchets. Secundo : l’amélioration du cadre de vie des populations. Tertio : la sensibilisation et l’éducation des usagers aux changements de comportements. Quarto : la réalisation d’infrastructures de base pour le tri et le traitement des déchets.
Comment collecter une somme pareille en ces temps de vaches maigres pour l’économie ivoirienne ? A cette question épineuse, le séminaire de Grand-Bassam a donné des pistes de solutions. Dans son rapport final, le séminaire a recommandé le financement de la lutte contre l’insalubrité par le prélèvement d’impôt, de l’écotaxe et d’une redéfinition du cadre organique du FFPASU (fonds de financement des programmes de la salubrité urbaine. Enfin, au titre du management de la qualité, le séminaire a souhaité que la gestion des ordures obéisse désormais à des normes internationales. Notamment le management intégré (qualité- santé-sécurité- environnement). Une démarche qui sera soutenue par les référentiels internationaux que sont ISO 9001, ISO 14001, OHSAS 18001.
On le voit, si ces recommandations sont appliquées, c’est une vraie révolution qui s’annonce dans le domaine de la gestion des ordures en Côte d’ Ivoire. Le pari sera-t-il tenu ?
La ministre de la Salubrité urbaine, Mme Anne Désirée Ouloto, a promis que les résolutions de Grand-Bassam ne seront pas rangées au placard. « Le PNSU sera désormais notre boussole. Nous l’exécuterons avec tous les acteurs », a-t-elle rassuré. Elle a même promis travailler étroitement avec les collectivités locales pour plus d’efficacité dans la gestion des ordures. Attendons donc de voir.

Dao Maïmouna
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