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Politique Publié le jeudi 28 juillet 2011 | Nord-Sud

Après l’ultimatum de Ouattara aux déserteurs : Des mandats d’arrêt internationaux vont tomber

Dans son message à l’armée, jeudi, le président de la République chef suprême des armées, Alassane Ouattara, a instruit le chef d’état-major général, Soumaïla Bakayoko, et les chefs de commandements sur les responsabilités qui sont les leurs dans la renaissance de la grande muette. Entre autres devoirs, ces derniers sont tenus de maîtriser leurs troupes et de veiller à ce que les rangs affichent complets avant fin juillet. Le compte à rebours est déclenché depuis lors. A jour J-4 de l’échéance à laquelle le président menace des déserteurs de radiation, il n’y a pas eu de retour au bercail de militaires exilés. Des sources officielles au sein des forces nationales qui le révèlent, regrettent, selon elles, cet état de fait et précisent en même temps ce qui pourrait advenir. En effet, si à la date du 31 juillet, des agents des forces de l’ordre et de sécurité restent hors des frontières ivoiriennes, des mandats d’arrêts internationaux pourraient être délivrés contre eux. « Il appartient aux chefs de commandements de faire dans un premier temps un état du personnel pour constater si oui ou non ces militaires, policiers, gendarmes et autres qui avaient quitté les rangs sont revenus », a expliqué une source militaire, qui requiert l’anonymat. Expliquant cette fois la procédure, pour des poursuites contre un soldat déserteur, elle indique qu’il revient à ces chefs de demander que des recherches soient ouvertes à l’effet de retrouver leurs éléments manquant à l’appel. « C’est seulement à ce moment que des mandats d’arrêts sont lancés », précise notre source, indiquant que dans l’armée, nul ne peut poursuivre un déserteur si aucune demande de recherche n’est lancée contre ce dernier. Or, tel que le chef suprême des armées a exigé que les soldats en question rentrent au bercail, il serait surprenant que les chefs de commandements aient le choix de faire le point de leurs effectifs. « (…) tous les militaires, paramilitaires (douanes, eaux et forêts, forces maritimes) et personnels de police qui n’auront pas repris le service à fin juillet 2011, seront purement et simplement radiés des effectifs », avait prévenu Alassane Ouattara.
Une autre source jointe au téléphone, hier, explique qu’en principe c’est au Tribunal militaire qu’il revient de poursuivre les déserteurs. Selon elle, cette instance ne peut s’autosaisir dans ce domaine tant qu’aucune volonté de poursuite ou un ordre émanant, à cet effet, de la hiérarchie de l’armée ne sont exprimés. Vu que l’échéance arrive à terme, elle craint, à ses dires, que les hiérarchies respectives des forces militaires et para-militaires ne produisent des rapports sur leurs effectifs. C’est un devoir qui s’impose, concède-t-elle, et qui expose les déserteurs à des poursuites.

B.I.
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