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Économie Publié le vendredi 29 juillet 2011 | Nord-Sud

Baisse des prix du carburant, il faut attendre encore

© Nord-Sud Par DR
Hausse du prix du carburant - Les transporteurs observent un arrêt de travail à Abidjan
Les ménages doivent certainement attendre encore longtemps pour constater une baisse réelle des prix à la pompe. C’est du moins ce que laissent présager les commentaires du ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, invité hier par la tribune du Groupement des éditeurs de presse (Gepci). Certes, Adama Toungara a indiqué tout vaguement que les prix devront connaître une dégringolade. Mais à l’analyse, il s’agit vraisemblablement d’un leurre. D’autant plus que le patron de ce département ministériel a plutôt essayé de défendre le niveau actuel des prix appliqués que les consommateurs ne cessent de dénoncer. Pour ce faire, M. Toungara a simplement opté pour la comparaison d’avec les tarifs des pays de la sous-région comme le Burkina Faso et le Sénégal. En Côte d’Ivoire, a-t-il souligné, le prix du super s’établit actuellement à 774 Fcfa/l et prend en compte les stocks de réserve, le fonds de sécurité et la dette de la Sir. Avant d’ajouter que depuis longtemps, le gouvernement a bloqué les prix de sortie à la Sir. Alors qu’au Burkina, il (le super) est fixé à 682 Fcfa/l hormis les autres charges sus-indiquées. Au sujet du gasoil, si à Abidjan, les pompes affichent 615 Fcfa/l, à Dakar, il coûte 843 Fcfa. «La Côte d’Ivoire produit du carburant de qualité à la différence de ce qui vient des autres pays de la sous-région qui est un produit frelaté. Le gasoil et le super sont subventionnés à hauteur de 70 milliards de Fcfa par l’Etat de Côte d’Ivoire», a-t-il argumenté, estimant que l’Etat fait déjà de gros efforts. Pour lui, il y a un mythe autour des prix du pétrole faisant croire que les industriels se taillent la plus «grosse part du lion». Toute chose qui, à ses yeux, ne reflète pas la réalité. Il en veut justement pour preuve, les bénéfices engrangés par la Sir dans le raffinage qui sont d’1%. En réalité, là où les opérateurs économiques attendaient le ministre, c’était la question des taxes (jugées trop) dans la structure des prix. Adama Toungara n’est pas allé loin. A ce sujet, les professionnels du secteur pétrolier (notamment les distributeurs) estiment que l’Etat doit faire des efforts. Pour eux, il y a trois niveaux de Tva sur les prix à la pompe. Mieux, concernant le super, le prix de sortie est de 289,191 Fcfa/l à la Sir contre 774 Fcfa/l à la pompe avec une marge de 58,9 Fcfa pour les distributeurs. Avec le gasoil, à la sortie et à la vente, il est livré respectivement à 305 Fcfa et 615 Fcfa. Là aussi, le gain des distributeurs est de 48,88 Fcfa. Dans les deux cas, le différentiel (entre sortie et vente) reste tout de même important. Alors que «les opérateurs ne gagnent pratiquement rien», réagissent certains acteurs.
Cissé Cheick Ely
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