Venir en retard le jour du retour du président de la République après une visite aussi historique aux Etats Unis : une légèreté qui ne dit pas son nom. Brou Aka Pascal l’a payé cash ! Ce qui est arrivé, samedi, avec Alassane Ouattara est symptomatique de la véritable maladie qui tue la télévision publique. Tous ceux qui ont eu affaire, juste un tout petit peu, à la Rti (dont les agents animent actuellement Tci) savent que ses équipes de reportage ne sont pratiquement jamais à l’heure. Et, comme les organisateurs de cérémonies les attendent toujours avant de commencer, au lieu de les amener à changer, les travailleurs de la télé publique ont fini par croire que leur comportement est normal. Tenez ! Lors du tout premier conseil de gouvernement le mardi 19 juillet dernier Yamoussoukro, ils étaient absents la Fondation Félix Houphouet-Boigny où avait lieu la réunion. L’envoyée spéciale ne savait pas où se trouvait le reste de l’équipe. La situation a été sauvée, in extremis, par un cameraman de la présidence. C’est le film qu’il a fait qui est passé au journal de 20 heures, le même jour. Cela ne les a pas amenés à changer. C’est le naturel ! Alors, samedi, ils ont poussé la légèreté jusqu’au président de la République. Qui, lui, n’a pas hésité à leur rappeler les bonnes manières. Par cette décision, Alassane Ouattara fait comprendre à la télévision, et au-delà à tous les Ivoiriens, qu’il y a un nouvel ordre au sommet de l’Etat. Les choses ne sont plus comme avant. Si tout le monde a souhaité et choisi le changement, ce n’est certainement pas pour voir continuer les tares du passé. Dommage pour Brou Aka Pascal. L’histoire retiendra qu’il a été la première victime directe de la rigueur Ouattara. A qui le tour ? Selon des indiscrétions, Venance Konan, le directeur général du groupe Fraternité matin est, lui aussi, sur un fauteuil éjectable.
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza
