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Politique Publié le mardi 2 août 2011 | Notre Voie

Retour des militaires exilés : Preuve que les pro-Gbagbo ne préparent pas de coup d’Etat

© Notre Voie Par Silue Fatogoma
Sécurité : les ministres Bictogo et Paul Koffi Koffi ramènent le colonel-major Boniface Konan et les ex-FDS qui s`étaient exilés au Ghana
Vendredi 29 juillet 2011. Abidjan. Aéroport international de Port-Bouet. Photo: les ministres de l`intégration africaine et de la Défense, Adama Bictogo et Paul Koffi Koffi ramènent le colonel-major Boniface Konan et les ex-FDS qui s`étaient exilés au Ghana
Le colonel Boniface Konan, ancien commandant du théâtre des opérations de l’armée ivoirienne, ainsi que trois autres officiers (Emmanuel Sama, Zohin Honoré et Delafosse Oulaï) sont rentrés, vendredi dernier, de leur exil ghanéen. Ces dignes soldats qui ont accompli leur mission avec patriotisme et honneur depuis la rébellion armée de 2002 et particulièrement lors de la récente guerre postélectorale ont décidé de regagner le pays pour participer à la réconciliation et à la reconstruction nationale. Ce retour est salué officiellement par le pouvoir Ouattara qui a, visiblement, joué la carte de la diplomatie et de la négociation. Il est évident que la nouvelle n’a certainement pas l’unanimité dans le camp Ouattara. Notamment les va-t-en-guerre qui pour des raisons obscures passent le clair de leur temps à annoncer des coups d’Etat que prépareraient les partisans du président Laurent Gbagbo. Ces inventeurs de coup d’Etat avaient réussi à semer dans l’esprit de tous que quelque chose se préparait au Ghana où de nombreux partisans du régime renversé par la France ont trouvé refuge. La réapparition de Konan, Sama, Oulaï et Zohin sonne comme un véritable désaveu pour ces va-t-en-guerre qui veulent coller une image de déstabilisateurs aux partisans de Laurent Gbagbo contraints à l’exil par le régime Ouattara. En vérité, le Front populaire ivoirien (FPI) créé par Laurent Gbagbo et autour duquel s’est bâtie la majorité présidentielle n’a jamais inscrit les coups d’Etat dans sa démarche politique de conquête du pouvoir. C’est au nom de ce principe démocratique que Laurent Gbagbo s’est toujours détourné des armes pour prôner la voie des urnes. La preuve, l’opposant historique à Houphouët-Boigny, contrairement à certains hommes politiques ivoiriens, n’a jamais pris les armes pour atteindre ses objectifs. Même vaincu par l’armée française, Gbagbo a invité ses partisans à s’inscrire dans le règlement politique et pacifique du conflit ivoirien. Par contre la voie des armes a une histoire et des adeptes bien connus en Côte d’Ivoire. Pour être plus précis, il faut rappeler que les ivoiriens ont connu les coups d’Etat et une rébellion armée quand Alassane Dramane Ouattara a fait son apparition sur la scène politique ivoirienne. Le coup d’Etat du 24 décembre 1999 et la rébellion armée de 2002 portent des griffes reconnaissables par tous. C’est assurément cette culture de la violence qui hante aujourd’hui l’esprit du nouveau régime. Au nom de l’effet boomrang. Les tenants du pouvoir acquis par des moyens anti-démocratiques ont peur que la voie qu’ils ont tracée soit empruntée par d’autres ivoiriens. D’où l’insomnie qui mine, à tort, le sommet de l’Etat.

Jean Khalil Sella
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