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Société Publié le vendredi 5 août 2011 | Soir Info

Duékoué : Un faux colonel de la gendarmerie arrêté à la place d`armes

Du culot, par ces temps-ci, il y en a vraiment qui en ont à revendre. C'est bien le cas de Kouassi N'Dri Jean-Paul, âgé de 33 ans, qui profitait illicitement des honneurs dus à un colonel de l'Armée. Le masque de cet audacieux usurpateur de titre est tombé le mardi 2 août 2011, à Duékoué. En effet, expliquent nos sources, ce mardi-là, en début d'après-midi, alors qu'il effectue une course au centre-ville de Duékoué, l'adjudant Koné Daouda alias « Konda » des Frci, basées dans cette localité, reçoit un appel sur son téléphone-portable. Au bout du fil, une voix avec autorité se fait entendre: « Je suis le colonel de gendarmerie Aboya Grégoire. Je viens d'être nommé par le ministre de la Défense, comme le nouveau patron de la 2ème légion de gendarmerie de Daloa. A ce titre, j'effectue une tournée dans le département qui va me conduire dans votre zone. Cela, pour galvaniser nos troupes devant les rumeurs incessantes de déstabilisation. Et par la même occasion, appeler les populations à la sérénité ». Devant son supérieur qui lui parle, même si c'est au téléphone, imaginons tous les honneurs que l'adjudant Koné Daouda, en tant que subalterne, peut rendre à son patron. Une fois la communication terminée, Koné Daouda joint immédiatement le capitaine Niangoran Désiré des Frci également, pour lui signifier que leur supérieur, le colonel Aboya Grégoire, va incessamment débarquer à leur base. Cela, pour une visite inopinée de remobilisation. Le capitaine à son tour se fait le relais auprès des éléments qui se préparaient aux exercices du défilé de la fête de l'indépendance. Toujours selon les renseignements, il leur demande de cesser leurs exercices et d'aller se tenir sans plus perdre de temps, à la place d'armes pour rendre les honneurs à leur supérieur qui va, dans les minutes qui suivent, pointer le nez. Et d'ajouter que les éléments ont intérêt à s'exécuter, parce qu'il connaît très bien, pour sa rigueur, ce colonel qui arrive. Les instants d'après, un homme bien mis dans une tenue civile, cousue impeccablement, se présente à la place d'armes. Se présentant comme l'officier supérieur attendu, il regarde de haut les soldats. Là, le capitaine Niangoran Désiré tombe des nues. Le colonel Aboya Grégoire, qui a effectivement été commandant de légion à la gendarmerie nationale, n'est pas celui-là. Il est convaincu que cet homme est un usurpateur. Il le bombarde alors de questions. Le « colonel Aboya Grégoire », joue la carte de l'intimidation. « Sais-tu à quoi tu t'exposes en osant me parler ainsi, moi ton supérieur ? » . Le capitaine ne tremble pas. Il alerte les troupes qui mettent au pas le « supérieur ». Au final, il est découvert que le faux colonel qui s'est mis à balbutier, répond au nom de Kouassi N'Dri Jean-Paul, usurpateur de titre devant l'Eternel. D'ailleurs, plusieurs documents administratifs, établis sur la base de faux, sont découverts dans son sac. Sur ces papiers, il est soit enseignant, soit médecin-chirurgien, soit magistrat, etc. C'est avec ces fausses qualités qu'il promettait le « rêve » contre des sous à de naïves personnes, le sollicitant pour avoir une « place au soleil ». Le truand arrêté attend de subir la loi dans toute sa rigueur. Et ça, c'est loin d'être du faux.

Madeleine TANOU
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