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Société Publié le vendredi 5 août 2011 | Soir Info

Grand-Lahou : Des gendarmes désarmés et tabassés par des Frci

Deux gendarmes de la brigade routière de N'douci, partis en service sur l'axe routier Dabou- Grand-Lahou, ont passé un après-midi très difficile aux mains d'éléments des Frci basés, dit-on à Grand-Lahou. Ils ont été sauvagement battus. On note un blessé grave du côté des gendarmes. C'était le mercredi dernier 3 août 2011. Selon des informations concordantes, il est environ 9h, quand l'adjudant Tiba et le Mdl-chef Diomandé, tous deux de la brigade routière de N'douci, installent un poste de contrôle de routine sur l'axe Dabou-Grand-Lahou, non loin du pont enjambant le fleuve Bandama. Tout se passe bien pour les gendarmes qui effectuent tranquillement leur service. On en est là, lorsqu'aux environs de 15h, selon nos sources, des soldats des Frci, roulant à bord d'un véhicule de type 4X4, marquent un arrêt à leur niveau. Ceux-ci accostant les gendarmes en service et leur intiment aussitôt l'ordre de se mettre face contre terre. Trouvant cette injonction assez curieuse, l'adjudant Tiba, par ailleurs le chef de poste de contrôle, demande des explications. C'est ce qu'il ne fallait pas faire. Il revient qu'il est aussitôt projeté à terre par ses frères d'armes surexcités. Les moments qui suivent vont être un véritable enfer pour les deux gendarmes. Ils sont copieusement tabassés puis traînés à même le sol comme d'inutiles paquets. Leur arme, une kalachnikov, leur est arrachée. Mais leur supplice est loin de prendre fin. Les Frci les conduisent manu-militari à leur base située dans les locaux du commissariat de police de Grand-Lahou. Les autorités militaires de cette localité informées, entreprennent de longues négociations avant d'obtenir leur libération. Selon toujours notre informateur, l'adjudant Tiba blessé grièvement au bras, a été admis un peu plus tard dans un centre hospitalier, pour y subir des soins appropriés. Qu'est-ce qui peut justifier ces violences exercées sur ces gendarmes? Ces éléments des Frci ont-ils essuyé des attaques verbales de la part de leurs frères d'armes? Ces gendarmes exerçaient-ils dans un périmètre dont les Frci ont fait leur pré-carré? Autant d'interrogations qui trouveront certainement leurs réponses dans une enquête. Nous pensons pour notre part, qu'entre frères d'armes, il faudrait éviter ce genre de situations qui font plus de torts que de biens.
Norbert NKAKA
( Correspondant )
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