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Politique Publié le mercredi 10 août 2011 | L’Inter

Formation des forces spéciales - Le chef de guerre de Man réagit: « Ouattara a reconnu notre mérite »

Le chef de guerre de Man, le commandant Losseni Fofana, est aux anges après avoir été nommé au sein des Forces spéciales, une nouvelle unité créée récemment par les nouvelles autorités. C'est un homme heureux qui a réagi à cette nomination qui vient, selon lui, couronner la lutte engagée depuis un certain 19 septembre 2002. « Je suis fier de cette marque de reconnaissance qui traduit l'adhésion de l'Etat à notre combat pour la démocratie dans notre pays. Le président Ouattara a reconnu notre mérite qui a été de nous battre au péril de notre vie, chacun dans une région du pays, pour qu'advienne ce nouvel ordre salué par tous », lâche fièrement le commandant Loss, joint par téléphone. Pour le désormais ex-commandant de la zone militaire, c'est l'aboutissement de plusieurs années d'engagement. « Nous n'avons pas lutté inutilement », se félicite-t-il d'avoir été intégré, comme tous ses pairs, au sein de l'unité d'élite dénommée Forces spéciales, qui aura pour mission d'intervenir en cas de situation compliquée. L'intégration du commandant Loss au sein des Forces spéciales est d'autant moins surprenante que c'est lui qui a ouvert la voie à la farouche bataille qui a permis à Alassane Ouattara d'arracher sa victoire dans les urnes, qui était confisquée par l'ancien chef de l'Etat, Laurent Gbagbo. On se souvient que c'est dans l'Ouest du pays que les hostilités ont été ouvertes, juste au lendemain de la sévère mise en garde lancée par le chef de guerre de Man. « La guerre est imminente et nous la ferons», avait-il tonné. Le 24 février, il déclenchait l'offensive en réaction à une attaque de ses positions à Téapleu par des miliciens et mercenaires favorables à l'ancien régime. Lorsque ces forces pro-Gbagbo allument les fronts par l'Ouest du pays, l'ex-élément de la force d'intervention para-commando (Firpac) et ses collaborateurs, les commandants Ousmane Coulibaly dit Ben Laden et Traoré Dramane, vont donner une vigoureuse réplique à l'adversaire. Ils se heurteront à une horde de chiens de guerre qu'ils parviendront à neutraliser, évitant ainsi un scénario à la rwandaise à cette partie du pays qui passe pour être une poudrière. Les uns après les autres, les départements du Moyen-Cavally vont tous être conquis par les Forces armées des Forces nouvelles jusqu'à leur fusion en forces républicaines. A Duékoué, le commandant Loss a évité le pire en empêchant des affrontements sur fond de règlement de comptes entre allogènes et autochtones guéré. La guerre terminée, bien des Ivoiriens s'interrogeaient sur le sort qui serait réservé à l'ex-com'zone de Man et ses compagnons de l'aventure septembre 2002. Depuis quelques jours, les uns et les autres sont situés. Contrairement aux accords de Ouagadougou, qui préconisaient leur mise à la retraite par anticipation tout en conservant leurs grades à titre opérationnel, la hiérarchie militaire a choisi d'intégrer les chefs de guerre dans l'armée. L'engagement des chefs militaires des ex-Fafan qui a permis d'installer au pouvoir Alassane Ouattara ayant, entre-temps, changé la donne. Le commandant Loss et les ex-com'zone ont été donc promus à différents postes de responsabilité. Juste récompense, pourrait-on dire, pour cet officier à la bravoure éprouvée.

Assane NIADA
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