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Économie Publié le jeudi 11 août 2011 | Le Mandat

Organisation Internationale du Cacao (ICCO)- Le Gouvernement négocie le retour du siège à Abidjan

© Le Mandat
Rencontre de négociation entre le Gouvernement et l`Organisation Internationale du cacao - Ministères
Abidjan,le 09 aout 2011 : La réunion a rassemblé le bureau d l`ICCO, le ministre des Affaires étrangères, le ministre du Commerce et le ministre de l`Agriculture au 15ème étage de la Caistab au Plateau.
Le gouvernement ivoirien négocie le retour du siège de l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO) en Côte d’Ivoire. Cette structure avait délocalisé ses activités au début de la crise, en 2002, à Londres.

Le Gouvernement a profité d’un séjour du président de l’ICCO à Abidjan pour remettre cette demande sur la table. C’est le ministre des affaires Etrangères, Daniel Kablan Duncan qui a présidé cette séance de travail, le mardi 9 août 2011, au 15ème étage de l’immeuble Caistab, entre la délégation de l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO), conduite par Dr Jean-Marc Anga, Directeur exécutif par intérim, des responsables du comité de gestion de la filière café-cacao et une équipe gouvernementale composée des ministres Coulibaly Sangafowa de l’Agriculture et de Banzio Dagobert du Commerce. D’entrée, le ministre d’Etat, Daniel Kablan Duncan a précisé que l’Etat de Côte d’Ivoire, avec à sa tête le Président Alassane Ouattara souhaite ardemment le retour de l’institution à Abidjan, puisque la Côte d’Ivoire, malgré la crise qu’elle a traversée reste le 1er producteur de cacao, avec environ 1.350.000 tonnes de cacao. En plus, elle gère à elle seule 36% des exportations mondiales de cacao. Le ministre des Affaires étrangères a soutenu qu’Abidjan et Abuja souhaitent créer un axe économique fort pour servir de locomotive à l’Afrique de l’Ouest, d’où le souci du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, de faire en sorte que toutes les institutions qui ont été délocalisées pour des raisons sécuritaires reviennent à Abidjan. A en croire, Kablan Duncan, le Gouvernement est prêt à se pencher sur une éventuelle liste de questions ou préoccupations fournies par l’ICCO au sujet du retour du siège à Abidjan, afin que toutes les possibles objections soient balayées. « Tous les problèmes seront résolus », a-t-il promis. Pour sa part, Dr Jean-Marc Anga, Directeur exécutif par intérim de l’ICCO a dit qu’il est à la tête d’une délégation qui va séjourner durant une semaine à Abidjan. «Je suis mandaté par les pays membres de l’organisation pour discuter avec le Gouvernement d’un certain nombre de problèmes qui seront débattus à l’occasion de la session, en septembre prochain », a-t-il indiqué. Le directeur exécutif de l’ICCO a également ajouté que la question du retour de l’institution est hautement politique et nécessite que la Côte d’Ivoire remplisse certaines conditions. Selon lui, elle sera débattue par les pays membres de l’ICCO, lors de la session, en septembre.

Ce qui empêche le retour du siège à Abidjan
Les pays-membres de notre organisation vont discuter de la volonté des autorités ivoiriennes, lors des assises, en septembre, pour trancher la question du retour du siège. Depuis 2005, cette question avait été évoquée par l’ancien régime. En effet, le palier du 17e étage de l`immeuble de la Caisse de stabilisation a été aménagé pour abriter le siège. Actuellement c’est un Ivoirien qui a été nommé, à titre intérimaire, à la tête de l`Organisation. Selon des règles non écrites, la Direction exécutive et le siège ne peuvent revenir au même pays. «La question du transfert du siège de l`ICCO demeure politique. Nous laissons la latitude aux autorités afin qu`elles amènent l`ICCO à établir le siège à Abidjan. Les jeux restent ouverts car tous les arrangements sont possibles», nous confie une source qui a requis l’anonymat. Trois options existent: premièrement, Abidjan peut perdre définitivement le siège et garder le poste de Directeur exécutif. Deuxièmement, le mandat transitoire du Directeur exécutif qui expire en 2012 peut ne pas être reconduit pour permettre à la Côte d`Ivoire de maintenir le siège. Troisièmement, les pays-membres peuvent faire preuve de souplesse en dérogeant aux prescriptions tacites. Cela veut dire que la Côte d`Ivoire pourra cumuler les deux fonctions.

Que gagneront les Ivoiriens en cas de retour du siège?

La venue de cette institution pourrait être bénéfique au pays et aux producteurs africains. En effet, selon les experts en la matière, la Côte d`Ivoire pourrait bénéficier, de manière plus directe et mieux ciblée, de l`expertise des fonctionnaires du secrétariat de l`Organisation dans la conception et la mise en œuvre de projets de développement dans le domaine du cacao. Sans oublier les retombées financières qui suivront. Egalement, la présence de l`ICCO permettra de mieux faire connaître, à tous les pays et à leurs représentants, la Côte d`Ivoire et ses réalités sociales, politiques, économiques et culturelles, contribuant ainsi, non seulement à un meilleur rayonnement politique à l`extérieur, mais favorisant également une meilleure appréhension par ses partenaires, des événements socio- politiques survenus dans le pays.

Benjamin Soro
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