Salif Bictogo est le président de la conférence des présidents. Coopté par certains de ses pairs, le président du Stella club s`est jeté dans la course à la succession de Jacques Anouma à la tête d`une liste. Dans cet entretien, il donne les raisons de son choix.
Le Patriote : Qu`est-ce qui vous a poussé à être candidat à la présidence de la FIF?
Salif Bictogo : Notre motivation à nous présenter comme candidat à la présidence de la Fif ne remonte pas à une longue date. Si vous vous souvenez, on vous a dit que ce n`était pas une cérémonie de campagne lorsque nous nous sommes réunis à l`hôtel Ibis (au Plateau). On avait décidé depuis ce jour de prendre les choses en main. Avec l`accord du président sortant, nous sommes entrés à la ligue. On n`a pas voulu rentrer au comité exécutif parce qu`on était à 6 mois des élections. Ce sont les événements qui nous ont amené jusqu`à ce jour. On avait décidé que s`il était candidat, il devrait prendre au moins 7 dirigeants de club pour être dans le comité exécutif en attendant la ligue.
LP : A vous entendre, si on n`est pas président de club on ne peut pas gérer une fédération ?
SB : La plupart des clubs avait souhaité que celui qui veut gérer la fédération ait au moins un mandat dans un club. Ce qui est légitime. Il faut être dirigeant ou être dans un comité exécutif. Nous avons demandé que le candidat soit président d`un club et avoir fait au moins un mandat.
LP : A la tête d`un club ?
S. B : Oui à la tête d`un club.
LP : C`est votre avis ?
S B : Oui, c`est notre avis. Ou faire de dérogation pour les anciens joueurs qui ont été des internationaux avec beaucoup de sélections, pour que cela reste vraiment la chose des gens de foot. A l`Unjci, vous le savez, il y a des conditionnalités. Même pour avoir la carte d`identité de journaliste professionnel, vous avez des conditionnalités. Je crois que ce n`est pas nouveau. Il faut qu`au niveau du football, on fasse cela.
LP : Votre candidature est-elle une ambition personnelle ou la volonté d`un groupe ?
S.B : C`est la volonté d`un groupe de refaire les choses. Vous savez qu`aujourd`hui, c`est ce qu`on a décrié souvent. On avait l`impression que la FIF était un comité de gestion de l`équipe nationale. Vous conviendrez avec moi qu`aujourd`hui, nous sommes limités à un championnat abidjanais. Il faut repenser la chose. Nous avons besoin des gens qui savent ce que c`est que la gestion du football.
LP : Si vos amis présidents ne vous avaient pas coopté, aviez-vous l`ambition de devenir président de la Fédération ?
S.B : L`ambition est venue à partir du moment où les amis m`ont demandé d`être tête de liste. Dans ma projection, je n`étais pas candidat. Nous étions candidats pour l`un des nôtres.
LP : Quel jugement portez-vous sur la commission électorale indépendante?
S.B : Je crois qu`en assemblée, on a proposé des noms. Nous avons accepté. Il n`y a de commentaire à faire là-dessus.
LP : Que pensez-vous justement pouvoir apporter au football ivoirien?
SB : Nous pensons que nous pouvons apporter beaucoup au football ivoirien. Nous avons nos projets que nous ne dévoilons pas à la presse. Notre direction de campagne le fera au moment opportun.
LP : Le projet de la fédération intéresse-t-il les Ivoiriens ?
SB : Je suis d`accord mais la direction de campagne va le faire. Quand on donne un rendez-vous, on va très vite chez nous. Nous avons appréhendé nos problèmes. Nous les connaissons. Il ne s`agit pas de dire aux clubs que vous aurez une subvention de 20 millions de FCFA. Ce n`est pas ça le vrai problème. Parfois augmenter la subvention, c`est enrichir certaines personnes. Non ! Nous avons d`autres ambitions.
LP : Avant le départ le 10 septembre prochain de Jacques Anouma, comment jugez-vous son bilan à la tête de la fédération ?
S.B : Il comprend de bonnes choses mais aussi de mauvaises choses. Comme il l`a dit lui-même, c`est un bilan mi-figue mi-raisin. Je ne m`attarde pas sur les trophées. Vous savez qu`il n y a pas de décret qui donne les trophées. La construction des infrastructures n`est pas le rôle premier de la Fédération. C`est l`Etat qui n`a pas joué son rôle. En gros, le bilan de Jacques est équilibré.
LP : Sur quoi fondez-vous votre confiance pour la victoire finale ?
S.B : Si au soir du 10 septembre, les clubs disent qu`ils préfèrent un messie venu d`ailleurs, il faudrait désespérer de nous. Nous avons l`occasion de démontrer que nous pouvons mieux gérer notre propre maison que de faire appel à d`autres personnes extérieures. A travers les journaux, on a vu que des présidents d`autres fédérations se retrouvent sur des listes qui veulent diriger la fédération de football. Je crois qu`il y a mieux à faire au karaté qu`au football. Nous savons où nous allons.
LP : Si vous êtes élu au soir du 10 septembre, quelle sera la priorité de votre mandat ?
S.B : C`est d`abord rassembler. C`est la première des choses. Toute élection laisse des traces. Nous allons mettre en place un budget d`urgence afin de réhabiliter les stades sur lesquels les clubs peuvent s`exprimer.
LP : L`argent, c`est le nerf de la guerre, la fédération n`a pas assez de moyens. Comment comptez-vous y prendre pour régler cet épineux problème financier ?
S.B : Quand on prenait la fédération en 2002, il y avait un déficit. Au moment où je parle, il n`y a plus de déficit. Donc à chaque jour suffit sa peine. Je ne préjuge de rien. Personne ne viendra mettre son nez dedans. Déjà, nous sommes habitués à mettre la main à la pâte dans nos clubs. Nous ferons en sorte de trouver les moyens pour que la fédération fonctionne dans de bonnes conditions et que les clubs s`en sortent.
Par K. Coll : ZC
Le Patriote : Qu`est-ce qui vous a poussé à être candidat à la présidence de la FIF?
Salif Bictogo : Notre motivation à nous présenter comme candidat à la présidence de la Fif ne remonte pas à une longue date. Si vous vous souvenez, on vous a dit que ce n`était pas une cérémonie de campagne lorsque nous nous sommes réunis à l`hôtel Ibis (au Plateau). On avait décidé depuis ce jour de prendre les choses en main. Avec l`accord du président sortant, nous sommes entrés à la ligue. On n`a pas voulu rentrer au comité exécutif parce qu`on était à 6 mois des élections. Ce sont les événements qui nous ont amené jusqu`à ce jour. On avait décidé que s`il était candidat, il devrait prendre au moins 7 dirigeants de club pour être dans le comité exécutif en attendant la ligue.
LP : A vous entendre, si on n`est pas président de club on ne peut pas gérer une fédération ?
SB : La plupart des clubs avait souhaité que celui qui veut gérer la fédération ait au moins un mandat dans un club. Ce qui est légitime. Il faut être dirigeant ou être dans un comité exécutif. Nous avons demandé que le candidat soit président d`un club et avoir fait au moins un mandat.
LP : A la tête d`un club ?
S. B : Oui à la tête d`un club.
LP : C`est votre avis ?
S B : Oui, c`est notre avis. Ou faire de dérogation pour les anciens joueurs qui ont été des internationaux avec beaucoup de sélections, pour que cela reste vraiment la chose des gens de foot. A l`Unjci, vous le savez, il y a des conditionnalités. Même pour avoir la carte d`identité de journaliste professionnel, vous avez des conditionnalités. Je crois que ce n`est pas nouveau. Il faut qu`au niveau du football, on fasse cela.
LP : Votre candidature est-elle une ambition personnelle ou la volonté d`un groupe ?
S.B : C`est la volonté d`un groupe de refaire les choses. Vous savez qu`aujourd`hui, c`est ce qu`on a décrié souvent. On avait l`impression que la FIF était un comité de gestion de l`équipe nationale. Vous conviendrez avec moi qu`aujourd`hui, nous sommes limités à un championnat abidjanais. Il faut repenser la chose. Nous avons besoin des gens qui savent ce que c`est que la gestion du football.
LP : Si vos amis présidents ne vous avaient pas coopté, aviez-vous l`ambition de devenir président de la Fédération ?
S.B : L`ambition est venue à partir du moment où les amis m`ont demandé d`être tête de liste. Dans ma projection, je n`étais pas candidat. Nous étions candidats pour l`un des nôtres.
LP : Quel jugement portez-vous sur la commission électorale indépendante?
S.B : Je crois qu`en assemblée, on a proposé des noms. Nous avons accepté. Il n`y a de commentaire à faire là-dessus.
LP : Que pensez-vous justement pouvoir apporter au football ivoirien?
SB : Nous pensons que nous pouvons apporter beaucoup au football ivoirien. Nous avons nos projets que nous ne dévoilons pas à la presse. Notre direction de campagne le fera au moment opportun.
LP : Le projet de la fédération intéresse-t-il les Ivoiriens ?
SB : Je suis d`accord mais la direction de campagne va le faire. Quand on donne un rendez-vous, on va très vite chez nous. Nous avons appréhendé nos problèmes. Nous les connaissons. Il ne s`agit pas de dire aux clubs que vous aurez une subvention de 20 millions de FCFA. Ce n`est pas ça le vrai problème. Parfois augmenter la subvention, c`est enrichir certaines personnes. Non ! Nous avons d`autres ambitions.
LP : Avant le départ le 10 septembre prochain de Jacques Anouma, comment jugez-vous son bilan à la tête de la fédération ?
S.B : Il comprend de bonnes choses mais aussi de mauvaises choses. Comme il l`a dit lui-même, c`est un bilan mi-figue mi-raisin. Je ne m`attarde pas sur les trophées. Vous savez qu`il n y a pas de décret qui donne les trophées. La construction des infrastructures n`est pas le rôle premier de la Fédération. C`est l`Etat qui n`a pas joué son rôle. En gros, le bilan de Jacques est équilibré.
LP : Sur quoi fondez-vous votre confiance pour la victoire finale ?
S.B : Si au soir du 10 septembre, les clubs disent qu`ils préfèrent un messie venu d`ailleurs, il faudrait désespérer de nous. Nous avons l`occasion de démontrer que nous pouvons mieux gérer notre propre maison que de faire appel à d`autres personnes extérieures. A travers les journaux, on a vu que des présidents d`autres fédérations se retrouvent sur des listes qui veulent diriger la fédération de football. Je crois qu`il y a mieux à faire au karaté qu`au football. Nous savons où nous allons.
LP : Si vous êtes élu au soir du 10 septembre, quelle sera la priorité de votre mandat ?
S.B : C`est d`abord rassembler. C`est la première des choses. Toute élection laisse des traces. Nous allons mettre en place un budget d`urgence afin de réhabiliter les stades sur lesquels les clubs peuvent s`exprimer.
LP : L`argent, c`est le nerf de la guerre, la fédération n`a pas assez de moyens. Comment comptez-vous y prendre pour régler cet épineux problème financier ?
S.B : Quand on prenait la fédération en 2002, il y avait un déficit. Au moment où je parle, il n`y a plus de déficit. Donc à chaque jour suffit sa peine. Je ne préjuge de rien. Personne ne viendra mettre son nez dedans. Déjà, nous sommes habitués à mettre la main à la pâte dans nos clubs. Nous ferons en sorte de trouver les moyens pour que la fédération fonctionne dans de bonnes conditions et que les clubs s`en sortent.
Par K. Coll : ZC
