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Société Publié le samedi 13 août 2011 | Nord-Sud

Sako Djiguiba, Dg Seramar : “Voici comment nous avons retiré les corps du bus 19”

Sako Djiguiba est le directeur général de la société Services et activités maritimes (SERAMAR). Ses plongeurs ont été d’un apport très utile dans la recherche
des victimes du bus 19 dans la lagune.


Pouvez-vous expliquer ce que vos hommes ont fait dans la recherche des corps le vendredi 5 août dernier ?
L’équipe a répondu à l’appel du président de la République et du Port autonome d’Abidjan. Tous ceux qui pouvaient apporter leur expertise en la matière sont allés sur les lieux. C’est ainsi que l’équipe de plongeurs du Seramar s’est déportée sur les lieux. Elle était composée de 10 plongeurs, de 2 pilotes de bateaux, et de tout le matériel de plongée.

Est-ce la première fois que vous participiez à une telle opération ?
Pour les recherches de corps, ce n’est pas la première fois, mais pour l’envergure de l’opération, je ne crois pas qu’il y en a eu plusieurs auparavant. Mais en temps que professionnel, on a déjà été sollicité pour la recherche de corps auprès des marins, dans la mer, et même ici au large de la lagune. Nous avons repéré le bus 19 et nous sommes allés chercher les corps qui étaient à l’intérieur et à l’extérieur du bus. Tout cela, avec la collaboration des pompiers et de la gendarmerie.

Avec quel type de matériels avez-vous effectué cette intervention ?
Les matériels de plongée. Il y a tout le matériel dans son complet, c’est-à-dire, les combinaisons, des bouteilles avec des détendeurs qui permettent de respirer… c’est plus technique.

Dans ce genre de drame, quelle est la difficulté ?
Notre première difficulté, c’est la visibilité. C‘est-à-dire que dans l’eau, on a des difficultés pour voir puisque c’est l’eau de lagune et elle est généralement sombre. Dans la mer, on voit plus loin, mais cela est périodique. C‘est-à-dire de Septembre jusqu’en Mars, l’eau est claire. Mais pendant les saisons pluvieuses, c’est à peine si on peut voir à 30 cm.

Et comment avez-vous surmonté cette difficulté ?
On a utilisé des projecteurs. Mais c’était toujours difficile. Et puis la coordination sur le terrain n’a pas été bonne.

Pouvez-vous être plus précis ?
D’autres équipes ayant participé à l’intervention n’étaient pas prêtes à l’avance. Ce qui nous aurait permis de sauver beaucoup de vies. Il faut un système pour protéger en permanence les abords des cours d’eau. Et si éventuellement ce genre de drame intervient, ce système puisse permettre de porter assistance avant que les autres unités ne se mettent en place. Au niveau de la police maritime, il y a une équipe qui a été spécialement formée pour intervenir en cas d’accident. Il y aussi le groupement pour les recherches en eau profonde. C’est une équipe mixte composée de marins, de gendarmes et de pompiers. Pour la coordination, il faut une équipe sur place pour qu’elle puisse intervenir en cas de besoin.

Combien de plongeurs professionnels compte votre structure ?
10 plongeurs professionnels formés à l’extérieur, au Maroc.

Comment devient-on plongeur ?
Le plongeur, c’est un peu différent du nageur. Parce que les plongeurs font un peu plus que la nage. Et il y a une formation qui est faite pour cela. Ils sont en réalité des scaphandriers. Ils ont subi plusieurs étapes pendant leur formation. Il y a différents niveaux. Nous avons des niveaux de classe A, donc  habilités à faire des travaux de plongée. Nous avons aussi des niveaux de classes 2 et 3, etc.
Entretien réalisé par Bahi K.
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