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Politique Publié le mercredi 17 août 2011 | Le Patriote

Koné Bruno (porte-parole du gouvernement sur RFI) : “Si nous voulons un état de droit, il faut lutter contre l`impunité”

© Le Patriote Par Aristide
Activités gouvernementales: le chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara a présidé le Conseil des ministres
Mercredi 13 juillet 2011. Abidjan. Palais présidentiel du Plateau. Photo: le ministre Bruno Koné, porte-parole du gouvernement
Sans faux-fuyant, le porte-parole du gouvernement de Côte d`Ivoire a fait des éclaircis sur la situation des droits de l`homme en Côte d`Ivoire et sur le sort de Laurent Gbagbo
RFI : Es-ce que c`est en inculpant les caciques du régime Gbagbo et en même temps en nommant au plus haut de l`armée des ex com-zone qui auraient commis des crimes graves que le Président Ouattara attend favoriser la réconciliation en Côte d`Ivoire ?
Koné Bruno : je pense qu`il ne faut pas faire d`amalgame entre les inculpations qui ont lieu en ce moment, des inculpations qui sont liés à des faits graves que notre pays a subi. Il ne faut pas occulter le fait que cette crise a fait 3000 morts. Il y a eu beaucoup de dégâts qui sont malheureusement imputables à une poignée de personnes, une centaine de personnes a peu près civile et militaire. A coté de cela, il y a beaucoup d`interprétations qui sont fausses sur les actions menées par les anciens com-zone. Ce sont des militaires qui se sont battus pour rétablir la vérité des urnes en Côte d`Ivoire. Il faut au moins leur reconnaître cela. Ce sont des militaires qui n`ont jamais été accusés formellement, quoiqu`on dise. Les enquêtes sont menées, si les faits qui leur sont reprochés sont avérés, ces personnes seront traduites devant la justice pour répondre de leurs actes.

RFI : je prends le cas de Martin Fofié Kouakou, le tout nouveau patron de la compagnie territoriale de Korhogo, il est tout de même depuis 2006 sous sanction de l`ONU, pour exécution extrajudiciaire, non ?
KB : Dans la position où se trouve M. Ouattara, le Président de la République, M Guillaume Soro, le Premier ministre, il y a de toutes les façons des positions politiques à prendre. En tout état de cause, il s`agit de faire en sorte qu`une partie de la Côte d`Ivoire n`ait pas l`impression que la justice a été dirigée contre elle.

RFI : justement, les partisans de Laurent Gbagbo sont ouvertement inquiets d`une justice à double détente, une justice des vainqueurs. Que leur répondez-vous ?
KB : dire qu`il y a une justice à double vitesse, c`est totalement faux, parce que le Président de la République est très ferme dans sa détermination à sanctionner toutes les personnes qui auront été reconnues coupables d`atteinte aux droits humanitaires.

RFI : je vous prends au mot, l`ONUCI a révélé il y a quelques jours, la découverte de fosses communes avec des soupçons sérieuses sur les FRCI.
KB : La Côte d`Ivoire considère la mission de l`ONCI comme un allié. Il n`y pas a priori pas de raison de douter du rapport de l`ONUCI. En revanche, nous sommes un peu surpris, dans la mesure où ce type d`informations a été livré sans préparation. Notre situation est encore globalement fragile. Il faut éviter de faire de telles accusations qui ne sont pas entièrement prouvées. Le Président Ouattara aime à dire que personne ne sera épargnée, même ceux de son camp. Tous seront sanctionnés.

RFI : Revenons à la réconciliation, pour les partisans de Laurent Gbagbo une vraie réconciliation passe par un dialogue franc entre le Président Ouattara et l`ex-chef de l`Etat Laurent Gbagbo. Est-ce que cette demande est envisagée et acceptée par le pouvoir ?
KB : Je voudrais que vous compreniez une chose. C`est qu`en même temps que nous comptons réconcilier tous les Ivoiriens, le Président Ouattara souhaite que notre pays redevienne un Etat de droit. Si nous voulons cet Etat de droit, il faut commencer par lutter contre l`impunité aussi. Certaines personnes ont commis des actes trop graves pour que le gouvernement actuel ne fasse rien.

RFI : Parlant de l`Etat de droit, Laurent Gbagbo est toujours placé en résidence surveillée sans avoir été inculpé. Cette situation va-t-elle durer encore pour longtemps ?
KB : A priori non. Je peux vous assurer que c`est une question de jour.

RFI : Sera-t-il traduit devant les tribunaux ivoiriens et le TPI ?
BK : Cela dépendra des chefs d`accusation et ensuite chacune des justices fera son travail.
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