Avant son départ de la Côte d’Ivoire, le 31 août, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu a fait, hier, le point de sa mission au facilitateur du dialogue inter-ivoirien.
Y.J. Choi, s’est rendu, hier, au Burkina-Faso en vue d’y rencontrer le président Blaise Compaoré. C’est l’information qu’a donnée, jeudi, le porte-parole de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci), Hamadoun Touré, lors de la conférence de presse hebdomadaire. Selon lui, le chef de l’Onuci tiendra Blaise Compaoré informé de la contribution aux efforts de paix des Nations Unies dans le processus de paix ivoirien. Aussi, l’Onusien évoquera-t-il le déploiement à l’Ouest et à l’Est du pays des camps UN, en vue de « combler le vide sécuritaire ». En effet, le chef de l’Onuci quitte ses fonctions le 31 août. Avant son départ, il est allé présenter son successeur, le Néerlandais Albert Gérard Koenders, au président du Faso. La question humanitaire souventes fois évoquée par l’Onuci dans la normalisation de la situation post-crise ivoirienne ne manquera, probablement, pas au menu des échanges entre M. Choi et son hôte. Sur ce point, Hamadoun Touré a indiqué que l’opération onusienne a des discussions avec le gouvernement. Il s’agit d’informer ce dernier sur le monitoring des droits de l’Homme. Le porte-parole a émis une inquiétude que la crise post-électorale ne soit pas une crise de droit de l’Homme. N’Dolamb Ngokwey, adjoint de Y.J. Choi, partage cet avis. « La fin de la crise post-électorale, avait-il averti, en premier, n’est pas la fin de la crise humanitaire ». Revenu d’une longue tournée à l’Ouest du pays avec des membres du gouvernement, il a peint un sombre tableau de la situation humanitaire qui y prévaut. Le taux de malnutrition a évolué de 4% à 7% et 30% de personnes sont exposées à l’insécurité. Si les agences des Nations Unies poursuivent les interventions force est de regretter le sous-financement » des projets humanitaires visant à améliorer les conditions de vie post-crise. Sur 235 millions de dollars attendus de la part des partenaires seulement 59 millions de dollars, soit à peine 29%, ont été mobilisés. D’où le S.O.S de N’Dolamb N’gokwey aux partenaires de l’ONU. Le point qu’il a fait du retour au bercail de refugiés ivoiriens est satisfaisant, selon lui. Par exemple, 44.323 déplacés sont retournés dans leur région d’origine, le Moyen Cavally. A Toulepleu, ce sont 30% de ces personnes qui ont regagné le département. La vie a repris à Duékoué précisément dans les quartiers Toguéï, Carrefour, Guitrozon et Belle-ville. Il y a donc cette dynamique de retour, selon M. Ngokwey. Mais beaucoup reste à faire, car il faut rassurer les exilés en leur garantissant la sécurité et un retour dans la dignité, a-t-il préconisé.
Bidi Ignace
Y.J. Choi, s’est rendu, hier, au Burkina-Faso en vue d’y rencontrer le président Blaise Compaoré. C’est l’information qu’a donnée, jeudi, le porte-parole de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci), Hamadoun Touré, lors de la conférence de presse hebdomadaire. Selon lui, le chef de l’Onuci tiendra Blaise Compaoré informé de la contribution aux efforts de paix des Nations Unies dans le processus de paix ivoirien. Aussi, l’Onusien évoquera-t-il le déploiement à l’Ouest et à l’Est du pays des camps UN, en vue de « combler le vide sécuritaire ». En effet, le chef de l’Onuci quitte ses fonctions le 31 août. Avant son départ, il est allé présenter son successeur, le Néerlandais Albert Gérard Koenders, au président du Faso. La question humanitaire souventes fois évoquée par l’Onuci dans la normalisation de la situation post-crise ivoirienne ne manquera, probablement, pas au menu des échanges entre M. Choi et son hôte. Sur ce point, Hamadoun Touré a indiqué que l’opération onusienne a des discussions avec le gouvernement. Il s’agit d’informer ce dernier sur le monitoring des droits de l’Homme. Le porte-parole a émis une inquiétude que la crise post-électorale ne soit pas une crise de droit de l’Homme. N’Dolamb Ngokwey, adjoint de Y.J. Choi, partage cet avis. « La fin de la crise post-électorale, avait-il averti, en premier, n’est pas la fin de la crise humanitaire ». Revenu d’une longue tournée à l’Ouest du pays avec des membres du gouvernement, il a peint un sombre tableau de la situation humanitaire qui y prévaut. Le taux de malnutrition a évolué de 4% à 7% et 30% de personnes sont exposées à l’insécurité. Si les agences des Nations Unies poursuivent les interventions force est de regretter le sous-financement » des projets humanitaires visant à améliorer les conditions de vie post-crise. Sur 235 millions de dollars attendus de la part des partenaires seulement 59 millions de dollars, soit à peine 29%, ont été mobilisés. D’où le S.O.S de N’Dolamb N’gokwey aux partenaires de l’ONU. Le point qu’il a fait du retour au bercail de refugiés ivoiriens est satisfaisant, selon lui. Par exemple, 44.323 déplacés sont retournés dans leur région d’origine, le Moyen Cavally. A Toulepleu, ce sont 30% de ces personnes qui ont regagné le département. La vie a repris à Duékoué précisément dans les quartiers Toguéï, Carrefour, Guitrozon et Belle-ville. Il y a donc cette dynamique de retour, selon M. Ngokwey. Mais beaucoup reste à faire, car il faut rassurer les exilés en leur garantissant la sécurité et un retour dans la dignité, a-t-il préconisé.
Bidi Ignace