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Politique Publié le vendredi 19 août 2011 | Le Patriote

Rétrocession des commissariats et districts de police Abidjan-Sud - Hamed Bakayoko (ministre de l’Intérieur) : “Les forces de l’ordre ne doivent pas tirer le pays vers le bas”

© Le Patriote Par FN
Activités gouvernementales: le Ministre Hamed Bakayoko préside la réunion d`harmonisation des grades dans la police
Vendredi 12 août 2011. Abidjan. Ministère de l`intérieur
Abidjan-Sud ne devrait plus voir de tenues militaires. Hier, tous les Commissariats et les escadrons de Gendarmerie ont été rétrocédés à leurs occupants originels : les Policiers et les gendarmes. Le 4ème arrondissement de Police de la Zone 3 a été symboliquement le théâtre de cette rétrocession en présence du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, du Directeur général de la Police, Général Brindou M’ Bia, du ministre délégué à la Défense, Koffi Koffi Paul, et du CEMA général Souamaïla Bakayoko. Ce dernier s’est « réjoui » de cette cérémonie sans manquer de « saluer l’action des FRCI » dans cette zone. « Les bienfaits de vos actions sont indéniables », a-t-il dit pour féliciter ses éléments. Aux policiers et gendarmes, le CEMA général a indiqué que « les militaires rentrent dans les casernes » mais ne seront pas bien loin. « Nous savons vos moyens limités, a-t-il avoué. Mais chaque fois que cela sera nécessaire nous vous appuierons. Cela se fera de façon régulière ». Outre cela, le général Bakayoko a tenu à « rassurer tous les ex-combattants que personne ne sera laissé de côté ». « Tout est mis en place afin que chacun retrouve sa place dans cette sortie de crise. Soit dans l’armée, la Police, la Gendarmerie, ou dans un programme de réinsertion ». Des propos totalement en phase avec ceux du ministre d’Etat Hamed Bakayoko qui note que « tout se met en place pour que la Côte d’Ivoire soit un grand pays, où chacun est à l`aise et vit convenablement ». Il en veut pour preuve les différentes actions du gouvernement du Président Alassane Ouattara. « Abidjan est propre, tout le monde le reconnaît, les ambassades reviennent, les grandes entreprises reviennent, les grands projets de développement sont en chantier ou vont démarrer bientôt (3ème pont en septembre, autoroute Yamoussoukro, pont de Jacqueville, fin des études des CHU des grandes régions et universités de régions) », soulignait-il. Une fierté qu’il nuance toute de suite:
Eviter l’effet « villages Potemkine »

« Mais tout le monde convient qu`il y a un problème, un seul problème: la question de la sécurité ». Ce qui ne constitue pas à ses yeux une fatalité. Car est-il persuadé, si « personne ne néglige son rôle, (si) chacun prend son rôle au sérieux pour la reconstruction de la Côte d’Ivoire », la normalisation devrait aller vite. C’est pourquoi, avec détermination et fermeté, il a demandé aux policiers et aux gendarmes d’être « travailleurs et exemplaires ». « Nous devons tout faire pour que la sécurité ne soit pas le problème du redécollage du pays, que la sécurisation ne soit pas le maillon faible de la reconstruction », les a-t-il engagés. Pour lui, dès qu’on choisit le métier des armes, c’est pour « tout sacrifier pour le bonheur des population et leur apporter la sérénité ». Bien sûr, il est conscient de leurs difficultés et contraintes et fera en sorte qu’ils soient dans « les conditions pour travailler normalement ». En retour, il attend un travail de professionnel. « Ce qu`on pouvait faire avant, on ne peut plus le faire maintenant. Le policier qui pense qu`il va revenir ici, pour racketter, il va être radié. Sans état d`âme », a-t-il gagé. « On ne peut pas accepter que les forces de l`ordre tirent le pays vers le bas, pendant qu`on s`échine à résoudre les nombreux problèmes du pays », s’est-il voulu ferme. Au regard de l’insécurité recrudescente ces derniers jours, le ministre de l’Intérieur leur a demandé de « concentrer leurs énergies pour lutter contre les bandits ». A l’instar donc des autre Commissariats d’Abidjan-Sud, celui du 4ème arrondissement est bel et bien occupé par des policiers. Pourvu qu’on n’aille pas faire ériger des « villages Potemkine ».

KIGBAFORY Inza
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