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Politique Publié le mardi 23 août 2011 | Le Mandat

Crise postélectorale en Côte d’Ivoire : Voici les crimes reprochés aux 129 pro-Gbagbo

10 mandats d’arrêts internationaux lancés
Les enquêtes préliminaires sur les évènements postélectoraux en Côte d'Ivoire ont permis, à ce jour, d'inculper au moins 128 militaires et civils de l’ancien régime, y compris l'ex-couple présidentiel. Pas moins de vingt-deux chefs d'accusation sont retenus contre eux, selon Jeuneafrique.com. Chiffre porté à 129, avec l’arrestation du général Guiai Bi Poin, samedi dernier.

Le jeudi 18 août dernier, Laurent et Simone Gbagbo ont été inculpés, dans le cadre de la procédure civile conduite par le procureur, Simplice Kouadio. Cinq chefs d'accusation ont été retenus contre les anciens dirigeants de la Côte d'Ivoire : «vol aggravé, détournement de deniers publics, pillage, concussion et atteinte à l'économie nationale». Le médecin personnel du couple a été inculpé pour les mêmes faits présumés, ainsi que vingt et une autres personnalités, pour la plupart des anciens ministres du gouvernement Aké N'Gbo, lui-même inculpé.

"Atteinte à la sûreté de l’Etat"
L'enquête pour «atteinte à la sûreté de l'État» a conduit à l’arrestation de trente personnes, dont dix-huit sont déjà inculpées pour les faits présumés cités plus haut, et douze du Front populaire ivoirien (Fpi, parti de Gbagbo), notamment, le président de cette formation politique, Pascal Affi N'Guessan.

"Crimes de sang’’, en attendant la Cpi
Les enquêtes pour «crimes de sang» se poursuivent également. Selon le procureur Simplice Kouadio, c'est la raison pour laquelle l'ex-couple présidentiel n'a pas (encore) été inculpé pour ce chef d'accusation. Mais, selon un journaliste politique ivoirien : «La Cour pénale internationale qui a diligenté, fin juin, une mission d'évaluation en Côte d`Ivoire, se verra compétente pour traiter ces infractions graves», a-t-il commenté.
En attendant, le procureur poursuit dix-neuf militaires et miliciens pour «enlèvement, séquestration et assassinat» d'Yves Lambelin et ses compagnons, d'une part et, d'autre part, du colonel-major à la retraite, Dosso Adama. Le général Dogbo Blé est poursuivi dans le cadre des deux affaires. Le général Georges Guiai Bi Poin, arrêté, vient porter le nombre à 129 pro-Gbagbo. Guai Bi Poin, qui fut l'un des hommes forts du régime de l'ex-président Laurent Gbagbo a été arrêté, samedi dernier, à Abidjan, dans le cadre d'une enquête sur un "charnier", a révélé l’Afp, citant des sources militaires.

Volet militaire
Concernant le volet militaire, les enquêtes conduites par le commissaire du gouvernement, Ange Kessy Kouamé ont permis, à ce jour, d'inculper soixante-quatre militaires dont quarante sont en détention préventive. Parmi ces derniers, encore et toujours le général Dogbo Blé. Tous doivent répondre à au moins treize chefs d'accusation : «achat illégal d'armes, arrestation arbitraire, détention arbitraire, séquestration, meurtre, recel de cadavre, viol, vol, violation de consignes, détournement de fonds, recrutement de mercenaires, formation et entretien de miliciens, assassinat», mais aussi pour «détournement de fonds», à l'école de police. Aux 129 militaires et civils inculpés à ce jour, pour au moins vingt-deux chefs d'accusation, viennent s'ajouter dix mandats d'arrêt internationaux, dont celui contre Charles Blé Goudé, le leader des jeunes patriotes.

GUY TRESSIA
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