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Politique Publié le mercredi 24 août 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Côte d’Ivoire / Crise post-électorale : Les leçons de l’ONU à Thabo Mbeki

© L’intelligent d’Abidjan
L’émissaire du L`UA M. Thabo M`Béki
Cette semaine, le chef de cabinet du secrétaire général de l’ONU, Vijay Nambiar, a défendu le rôle joué par les Nations Unies en Côte d’Ivoire. Dans une réfutation inhabituelle en public, Nambiar dit à M. Thabo Mbeki, ancien président sud-africain et médiateur de l’Union africaine pour le conflit en Côte d’Ivoire, que c’est lui (Mbeki) – et non la communauté internationale – qui s’est trompé sur le premier producteur mondial de cacao. En avril, l’ancien président Laurent Gbagbo a été chassé du pouvoir avec l’aide des troupes françaises et onusiennes, par les forces fidèles à son rival Alassane Ouattara, qui a remporté le second tour d’une élection certifiée par l’ONU en Novembre 2010. Selon Mbeki – qui a également tenté une médiation dans les conflits au Soudan et au Zimbabwe – l’élection de l’automne dernier n’aurait jamais dû se tenir dans ce pays, autrefois la puissance économique de l’Afrique occidentale. Mbeki écrivait dans un article publié par le magazine Foreign Policy, à la fin du mois d’avril: «La réalité objective est que les élections présidentielles ivoiriennes n’auraient pas dû avoir lieu à la période où elles ont été tenues. Il était parfaitement prévisible qu’elles ne feraient que renforcer le conflit même s’il a été suggéré qu’elles y mettraient fin ». La Côte d’Ivoire a été scindée en deux par la guerre civile 2002-2003 et l’incapacité à désarmer les rebelles du nord signifiait que le pays organisait une élection avec deux armées rivales en place, conduisant à une nouvelle flambée d’hostilités quand Gbagbo a rejeté les résultats des élections internationalement acceptées. La solution au conflit, écrivait M. Mbeki, n’était pas d’insister sur la prise de fonction de M. Ouattara en tant que président comme l’ONU, la France et d’autres l’ont fait, mais plutôt une solution politique satisfaisante pour tout le monde dans cette nation francophone. « L’Union africaine avait compris qu’une solution durable à la crise ivoirienne nécessitait un accord négocié entre les deux factions belligérantes ivoiriennes, portées sur les questions d’interdépendantes de la démocratie, la paix, la réconciliation et l’unité nationales». Les Nations Unies ont pris près de quatre mois pour trouver une réponse publique à Mbeki. Cette réponse est finalement apparue cette semaine dans un article paru dans Foreign Policy signé de Nambiar et intitulé « Cher Président Mbeki:. Les Nations Unies ont aidé à sauver la Côte d’Ivoire ». Dans sa réfutation, Nambiar rejette avec véhémence l’idée que le monde entier aurait dû pousser Ouattara à négocier un accord de partage du pouvoir avec M. Gbagbo-perdant de l’élection. Toute chose qui selon Nambiar « aurait créé un dangereux précédent pour le continent et sapé les principes de la démocratie. Il devrait avoir une tolérance zéro pour les actes désespérés par les dirigeants qui cherchent à rester au pouvoir contre la volonté du peuple ». Les violences postélectorales ne sont pas le résultat de l’élection ou de son calendrier, a expliqué Nambiar, mais plutôt provoquées par «le refus de M. Gbagbo d’accepter la défaite et son rejet continu (répété) de tous les efforts pour trouver une solution pacifique.
www.connectionivoirienne.net
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