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Société Publié le vendredi 2 septembre 2011 | L’intelligent d’Abidjan

A propos de la cherté de la vie / Me Ouattara Ahmed, Président du Micom avertit le Gouvernement : ‘’ Vous allez affronter la colère des Ivoiriens’’

Le président du Micom (Mouvement ivoirien des consommateurs organisés et méthodiques) a décidé de sortir de son mutisme qu’il s’était volontairement imposé du fait du mois béni de Ramadan. Mais pour le président Ouattara Ahmed, le gouvernement actuel se complaît dans une sorte d’auto satisfecit qui lui fait ignorer ses engagements élémentaires envers les populations ivoiriennes. Dans cette contribution, il tire sur la sonnette d’alarme au moment où la grogne des Ivoiriens contre la cherté des produits de première nécessité et le service de la CIE s’intensifie.

Je voudrais ici et maintenant expliquer les raisons de notre énième apparition dans les médias qui nous font l’honneur et l’amitié de véhiculer gracieusement, les attentes des consommateurs partout sur le territoire ivoirien. Nous nous sommes abstenu de nous prononcer en ce mois saint afin d’éviter certains désagréments au gouvernement. Il s’agissait de marquer un arrêt dicté uniquement par la foi et la tolérance religieuse. Cependant, trois faits ont retenu notre attention. Le premier est relatif au sucre. Le second concerne les factures de la CIE dont le mode de tarification n’a changé d’un iota en dépit de nombreuses interpellations des consommateurs ivoiriens. Enfin, le problème de la cherté des produits pétroliers. Le Micom ne pouvait plus se taire devant ce qui pourrait être interprété comme une duplicité au sommet de l’Etat dans le premier cas et comme une caution plus que tacite à des pratiques frauduleuses dans le second cas. De quoi s’agit-il?

A propos du sucre

Comme il est de coutume depuis des lustres, les dirigeants ivoiriens de Houphouët à Alassane Ouattara en passant par Bédié, Guéi et Laurent Gbagbo, ont toujours voulu marquer d’une pierre blanche le mois de Ramadan. Sans entrer dans les méandres de la politique ivoirienne, le Micom constate que la propension de tous ces hommes politiques à ‘’offrir’’ du sucre aux frères musulmans lors du jeûne relève de certains calculs plus politiques que sociaux. Pour preuve, le Micom rappelle qu’au lendemain des ‘’Dons télévisés’’ des Chefs d’Etat, le prix du sucre sur les marchés connaît une inflation incompréhensible. Avec la nouvelle équipe dirigeante qui vante à cor et à cri sa prédisposition d’esprit à opérer une révolution dans tous les secteurs d’activité en Côte d’Ivoire, les Ivoiriens s’attendaient à ce que cet état de fait change. Sur le terrain, le constat est tout autre. Les bonnes intentions sont entrées dans l’ordre des sempiternelles prophéties de foi des dirigeants ivoiriens. A la suite du don présidentiel de 342 tonnes de sucre et de riz, les consommateurs ont fait l’amer constat de la hausse du prix du kilo de sucre. (...) C’est à se demander si les dirigeants qui se succèdent à la tête de ce pays ont un patrimoine génétique commun. En effet, ils se plaisent à tromper le peuple sur ce qui touche particulièrement à son vécu quotidien. (...) Qu’est-ce que cela peut vouloir bien dire ? Si ce n’est pas un double langage gouvernemental, il transparaît dans cette affaire un manque criant de rigueur dans le contrôle des prix. Pourtant le gouvernement Soro se veut l’archétype de la rigueur en matière de gestion de la chose publique. Dans un cas comme dans l’autre, le Micom ne veut pas chercher midi à quatorze heures quant à situer les responsabilités. Le seul et unique responsable de cette situation est bel et bien le gouvernement actuel dirigé par le Premier ministre Soro. On ne peut pas avoir claironné qu’on viendrait faire mieux que les anciens dirigeants pour faire pire. Aussi le Micom dénonce fermement cette attitude du gouvernement à ne pas ternir ses engagements seulement quatre mois après sa prise réelle du pouvoir. Le comble est que la Côte d’Ivoire produit du sucre et les évènements récents ont permis à tout un chacun de voir (malheureusement) quelles étaient les réserves. Sous Gbagbo, le sucre avait un prix qui ne convenait pas aux consommateurs, sous Alassane Ouattara cela ne peut pas et ne doit pas devenir exorbitant. Le Micom dit Non, Non et Non ! Car ce peuple-là gronde et sur ce point, le gouvernement risque d’affronter sa colère. Tout comme sur la mauvaise qualité du Riz importé (Oncle Sam et Royal) dont le goût a carrément changé alors que le conditionnement est le même. De nombreux consommateurs ont dénoncé un Grand Magasin en zone 3 à Treichville. Nous les interpellons vivement afin qu’ils corrigent cela au risque de se voir publiquement dénoncé. Nous y reviendrons.

A propos de la CIE et ses taxes

Le Micom revient sur les agissements scandaleux de cette entreprise tout simplement parce que d’une part, les contentieux sur le règlement des factures abracadabrantesques ne sont pas encore vidés. Ces contentieux nés d’une facturation à la sauvette et à la tête du client ont démontré une fois de plus que cette entreprise n’avait que le gain à l’esprit en dépit de ses devoirs citoyens envers les Ivoiriens. Interpellé sur ce cas flagrant et grossier d’escroquerie, le gouvernement actuel n’a daigné se pencher sur le sort des consommateurs, ne serait-ce qu’en déléguant une personnalité ressource en la matière, afin de s’enquérir des tenants et des aboutissants du problème. Les complaintes des consommateurs n’émeuvent guère les nouveaux dirigeants. Avant que des émeutes n’éclatent subitement dans tout le pays à cause de cette question qui semble être le dernier des soucis des dirigeants, le Micom préfère une fois de plus attirer l’attention de tous. Par ces moments de jeûne, il serait risqué que la CIE se hasarde à enlever les compteurs des clients avec lesquels, elle n’a pas encore trouvé de terrain d’entente sur les factures dites estimatives mais qui relève plus d’une habile escroquerie des temps modernes. A moins que le gouvernement actuel ne soit en train de nous dire par son silence assourdissant qu’il y trouve son compte. Le Micom aura tout de même averti publiquement les autorités qui, au lieu de se claquemurer derrière une illusoire posture sécuritaire devraient plutôt méditer les récents évènements en Angleterre. Dans le même ordre d’idées, le Micom ne comprend toujours pas les motivations du gouvernement à ne pas chercher à vérifier les différentes taxes qui pullulent sur les factures CIE et dont personne ne comprend la portée sauf les responsables de la CIE. Antérieurement, le Micom a fait la démonstration de ce que la Redevance RTI de 2000 F n’est ni plus ni moins qu’une caisse noire de la CIE ; nous avons remarqué aussi que ni la CIE ni le gouvernement n’ont nié la perspicacité de cette analyse. Qu’à cela ne tienne, aucune réaction dans le sens d’une prise en compte de cette revendication n’a été observée. C’est pourquoi le Micom revient à la charge aussi parce qu’en plus de la redevance RTI, des taxes farfelues existent qui sont autant d’autres moyens visant à soutirer de l’argent aux consommateurs. Il s’agit entre autres du Timbre d’Etat, de la Taxe Communale, de la Redevance Electrification Rurale. A quoi sert le Timbre d’Etat de 100 FCFA? Ni l’Etat ni la CIE n’en disent un traître mot aux consommateurs. Comment la CIE s’y prend-elle pour reverser à l’Etat le coût de son timbre qui absolument se chiffre en millier de millions vu le nombre d’abonnés CIE. Cet argent arrive-t-il toujours en l’état à l’Etat ? Rien n’est moins sûr. Le Micom dénonce l’opacité qui entoure cette entourloupe nommée timbre d’Etat. Idem avec la Taxe dite Communale évaluée à 315 F. A qui cette somme est reversée puisque les Mairies disent en chœur ne jamais avoir reçu un Copeck de la CIE ? Si cette taxe servait véritablement les communes, comment expliquer que les différentes artères des villes ivoiriennes soient aussi mal éclairées pour ne pas dire dépourvues d’électricité. A la vérité, voici une autre source de revenus qui alimentent des caisses noires.
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