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Société Publié le vendredi 2 septembre 2011 | Soir Info

Agboville / Descente musclée des Frci dans un village : 1 mort, plusieurs blessés, des maisons pillées

Méda-M'bo, quartier de Grand-Morié, à une douzaine de kilomètres à l'Est d'Agboville, a enregistré un mort, plusieurs blessés à l'arme blanche et des pillages de maisons, le samedi 27 août 2011. En effet, de sources proches de la famille de la victime, la mort de Yao Yapi Joachim est survenue à la suite des tumultes qui ont émaillé les obsèques de Kotchi N'gbesso Emile. Ce dernier, la quarantaine et planteur, se dispute une portion de terre avec le nommé Kouamé Marcel. Courant juillet 2011, Marcel, flanqué de trois éléments des Frci, effectue une visite fracassante dans le campement de son antagoniste. Kotchi et son frère réussissent à se réfugier en brousse. Marcel et lesidts agents soumettent les enfants et la femme du frère de Kotchi à un traumatisme moral. Après quoi, ils quittent les lieux, non sans jurer d'avoir la peau de son « ennemi ». Dix jours plus tard, Kotchi Emile meurt suite à une courte maladie. Le samedi 27 août 2011, aux environs de 12H, devant une foule méduisée, rassemblée autour du tam-tam parleur entreposé sur la place du village, Kouamé Marcel aurait avoué avoir tué Emile, mystiquement. Il dévoile les raisons de son indélicatesse. Pis, il aurait été, à en croire nos sources, l'auteur de la mort de Kotchi Boka, le frère aîné de Emile, des mois plus tôt. Les jeunes se jettent sur lui et le tabassent. Le quinquagénaire profite du cafouillage pour prendre la clé des champs. Les jeunes se déportent à son domicile où ils saccagent tout. L'un des deux éléments des Frci en faction dans le village arrive et fait injonction à la foule d'arrêter. Devant le refus d'optempérer, le soldat se saisit de sa kalachnikov et tire en l'air puis à terre. La foule le prend alors pour cible. Il est vite débordé. Après avoir été désarmé, le militaire est passé à tabac puis abandonné dans un état très piteux. Son frère d'armes vole à son secours. Il l'embarque dans un véhicule pour le Chr d' Agboville, puis dans une structure sanitaire commode à Abidjan, par la suite. Autour de 15h, des Frci, à bord de plusieurs pick-up, de véhicules personnels et de motos, investissent le village. Ils se signalent par des tirs nourris avant d'arriver à Méda-M'bo et ses environs. Les villageois se cachent. Les agents changent de stratégie. Yao Yapi Joachim sort de sa cachette. Interpellé, il court se réfugier dans l'une des chambres de la maison de son oncle. Les soldats fracturent la porte et lui administrent plusieurs coups de poignards qui laissent de larges entailles dans son dos, sous le regard impuissant de son oncle. Abandonné dans une mare de sang, l'infortuné Joachim succombe à ses blessures, quelques minutes plus tard. D'autres villageois sont également battus et tailladés. Des maisons sont entièrement pillées. Des biens matériels et de l'argent sont emportés. Le père de Kassé Martial échange la vie de son fils contre la somme de 30.000 francs Cfa sur les 80.000 francs Cfa demandés par les soldats. Informée, la hiérarchie locale des Frci envoie Namory Traoré exprimer à la famille éplorée, sa compassion. Ce dernier fait la promesse d'imputer les frais de conservation ainsi que ceux inhérents aux funérailles auxdites forces.

Célestin KOUAME
(Correspondant régional)
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