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Politique Publié le samedi 10 septembre 2011 | Le Temps

100 jours de pouvoir Ouattara : La Côte d’Ivoire au fond de l’abîme

Le miracle promis par Ouattara et ses alliés aux Ivoiriens a tout simplement tourné au cauchemar. Plus de 100 jours après sa prise du pouvoir par les armes, la Côte d’Ivoire est au fond de l’abîme. Ce pourquoi la France, l’Onu, les Usa et la coalition européenne -dont le rôle est de faire des coups d’Etat en Afrique- sont venus bombarder le pays. Ouattara a trompé les Ivoiriens, y compris ses propres partisans, pour justifier le putsch du 11 avril 2011 contre Laurent Gbagbo. Voici son triste bilan à mi-parcours, après 100 jours.
La haine et la méchanceté contre d’autres Ivoiriens
Le premier acte que Ouattara a posé dans les minutes qui ont suivi le coup d’Etat perpétré à son profit par l’Armée française, ce 11 avril noir de l’an 2011, c’est d’assouvir sa haine longtemps contenue et sa soif de vengeance contre d’autres Ivoiriens, en commençant par Laurent Gbagbo et ses proches. En effet, ses adversaires politiques ont été arrêtés, torturés et placés dans des camps de concentration et de déportation au Nord où ils sont humiliés et maltraités chaque jour. Leurs avoirs ont été gelés pour le priver de ressources dans le but de les affamer et de fragiliser leurs familles. Si les plus illustres sont encore en vie, en prison, qui dira un jour le nombre des militants Fpi, Lmp et sympathisants de Gbagbo qui ont été assassinés, sommairement exécutés et jetés aux vautours ? On n’a jamais vu en Côte d’ivoire une telle poussée de haine à la suite de l’arrivée d’un homme au pouvoir. Pour échapper à la furia de Ouattara, des milliers d’Ivoiriens ont dû fuir leur pays pour se réfugier à l’extérieur. Mais ils n’ont pas de répit car ce sont des mandats d’arrêt internationaux qui sont lancés contre eux, dès qu’ils sont accusés sans preuves de vouloir faire un coup d’Etat contre Ouattara de leur pays d’accueil.
Vols et pillages, sans précédent
Un autre point qu’on retient du bilan de Ouattara, ce sont les vols et les pillages orchestrés par ses ex-rebelles pendant la crise postélectorale. Bien entendu, pour préserver l’image déjà pâle de son régime illégalement parvenu à ses tristes fins, le dictateur sans pitié n’a pas trouvé mieux que d’inculper Laurent Gbagbo et ses proches de crimes économiques. Tout le monde sait que les pillages, le saccage des résidences des personnes ciblées, les vols en masse accompagnés de braquage de tous ordres ont été le fait des Frci qui ont décidé de ‘’se payer sur le terrain’’. Aussi, ses éléments n’ont t-ils pas hésité à dévaliser tous les commerçants et autres boutiquiers sur leur passage. A ce jour, la commission que Ouattara fait semblant de mettre en place pour rechercher les véhicules des particuliers et de l’Etat volés par les Frci n’a pas restitué une seule voiture à son propriétaire. De nombreuses entreprises ont été prises pour cibles et dévastés par les hommes de Ouattara qui n’y ont épargné une aiguille. Laissant le tissu industriel du pays exsangue. Aujourd’hui, en dépit des déclarations qui font croire que tout va bien, les entreprises qui n’ont pas encore mis la clé sous le paillasson survivent en fait difficilement
Racket et saga des Frci
Le bilan de Ouattara, c’est la saga des désormais ex-Forces républicaines de Côte d’Ivoire Ivoire. Ces ex-rebelles qu’on avait entretemps baptisés « Forces armées des Forces nouvelles » et qui ont été présentées par la France comme « Forces pro-Ouattara » pendant le coup d’Etat. On ne compte plus le nombre de personnes que ces hommes en armes ont assassinées, parfois simplement parce qu’elles portaient un tee-shirt à l’effigie de Laurent Gbagbo. On a exécuté des jeunes gens pour un simple paquet de cigarettes. Dans les régions du pays classées par le régime comme étant « favorables à Gbagbo », des hommes et de femmes ont été tués par les Frci pour leur « appartenance ethnique », ainsi que le confirme un rapport d’Amnesty international sur les massacres des 28 et 29 et 30 mars 2011 à Duékoué. Leurs familles pleurent encore. Des cadres et militants Lmp ont été enlevés avant d’être retrouvés morts. Quand de nombreuses personnes sont toujours portées disparues. A travers le pays, les Frci exigent des rançons allant jusqu’à 300.000 par mois à des villages entiers en prenant des innocents en otage. Si bien que les chefs de village et leurs populations, persécutés et menacés constamment de mort, sont obligés de fuir pour se cacher en brousse comme des animaux sauvages, pendant des semaines et des mois. Sur les routes du Pays, les Frci se livrent à un racket sans commune mesure avec ce qu’on a pu reprocher par le passé aux ex-Fds. Les automobilistes et les passagers sont obligés de payer systématiquement aux nombreux barrages « sauvages » et anarchiques. Les transporteurs et les commerçants font l’objet d’une extorsion de fonds éhontée de la part des hommes de Ouattara. Confus, le pouvoir, interpellé par les syndicats, a reconnu les méfaits des ses ex-rebelles et promis de « sanctionner » les fautifs. Mais rien n’a été fait. Les dérives continuent. Et les Ivoiriens souffrent, sous la menace des fusils des nouveaux maîtres qui ont choisi de régner par la terreur en réduisant tout un peuple au silence.
K. Kouassi Maurice
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